Marcel Coquillaud

1898 - 1939

Informations générales
  • Né le 29 janvier 1898 à Genouillé (Vienne - France)
  • Décédé le 1er avril 1939 à Loudin (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 1er avril 1939
Département
Vienne
Groupe
Gauche démocratique et radicale indépendante

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 janvier 1898 à Genouillé (Vienne), mort le 1er avril 1939 à Loudun (Vienne). Député de la Vienne de 1936 à 1939.

Fils de paysans originaires de la Vienne, Marcel Coquillaud, enfant particulièrement doué, se fit remarquer de son instituteur qui parvint à le faire instruire. La guerre l'arracha à ses études, et la paix le vit étudiant et encore soldat, suivant les cours de l'Université, subissant brillamment ses examens et obtenant son diplôme d'études supérieures de lettres. Il enseigna la philosophie au collège de Civray, en même temps qu'il préparait une thèse de doctorat sur Malebranche. Il s'intéressa tout particulièrement à la préhistoire et publia un mémoire sur la grotte de Chaffaud, dans son département, d'où est sortie la première gravure sur os figurant dans nos musées nationaux. Il découvrit également un cimetière mérovingien.

Attiré par la politique, il se présenta aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la circonscription de Loudun, et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 8.542 voix, contre 8.400 à M. Camille Rimbert; député sortant, sur 17.248 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique indépendante, il siégea à la Commission de la marine militaire et à celle des boissons. Il déposa une proposition de loi tendant à suspendre l'application de la clause résolutoire dite de plein droit, inscrite dans les baux à ferme et dans les baux à métayage (1937) et fut chargé de rapporter le projet de loi portant approbation du Traité naval de Londres du 25 mars 1936 (1936). Il se fit entendre au cours de la discussion : du projet de loi fixant le montant maximum de la circulation des bons ordinaires du Trésor (1936), du projet de loi tendant à l'institution de l'Office national professionnel du blé (1936), des interpellations sur la défense nationale (1937), des rapports entre producteurs, agriculteurs, commerçants et industriels, par la conclusion de conventions collectives (1937), des interpellations sur la sauvegarde de l'ordre public (1937), du projet de loi tendant à améliorer la situation des personnels de l'Etat (1937), des budgets de l'air et de l'agriculture de l'exercice 1938 (1937), des interpellations sur la politique générale du Gouvernement, sur les événements de La Flèche, et sur la politique agricole du Gouvernement (1938), du projet de loi sur les procédures de conciliation et d'arbitrage (1938), du projet de loi sur la retraite des vieux travailleurs (1938), du projet de loi sur les accidents du travail (1938). Il développa en outre des interpellations sur la grève des chantiers navals (1937) et sur l'institution d'une Caisse autonome de la natalité française (1938).

La mort vint mettre fin brutalement à cette activité, le 1er avril 1939, alors que Marcel Coquillaud n'avait que 41 ans. Le Président Edouard Herriot lui rendit un dernier hommage à la séance du 11 mai, s'exprimant en ces termes : «Une mort imprévisible interrompt ce labeur. On a dit sur sa tombe qu'originaire d'une autre partie de la Vienne, il avait promis à ses électeurs de venir se fixer parmi eux. Le voici, ce collègue ardent, si vivant, qui repose sur le seuil de sa chère ville de Loudun, près d'une allée familière de tilleuls, entre de hautes herbes, non loin de ses anciens compagnons de guerre. Au nom de toute la Chambre, mes chers collègues, j'offre l'expression de notre sympathie au groupe dont il était membre. J'adresse nos hommages douloureux à Madame Marcel Coquillaud, tendre gardienne d'une mémoire, que, nous-mêmes, nous n'oublierons pas.»