Francis Dassaud

1895 - 1965

Informations générales
  • Né le 11 juillet 1895 à Chateldon (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 17 novembre 1965 à Puy-guillaume (Puy-de-Dôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 28 avril 1959 au 1er octobre 1965

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 11 juillet 1895, à Chateldon (Puy-de-Dôme)
Décédé le 17 novembre 1965 à Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme)

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Puy-de-Dôme)
Conseiller de la République, puis Sénateur du Puy-de-Dôme de 1946 à 1958

Né dans une modeste famille de cultivateur-métayer, Françis Dassaud bénéficie, à l'issue de ses études primaires, d'une bourse pour l'Ecole professionnelle de Clermont-Ferrand, où il obtient le certificat d'études pratiques et industrielles de mécanicien. Mobilisé dans l'infanterie lors de la première guerre mondiale, Francis Dassaud est si grièvement blessé lors de l'offensive allemande sur Verdun, en 1917, qu'il est ensuite réformé.

Le conflit terminé, il s'engage dans les rangs de la SFIO et milite activement dans les mouvements syndicaux qui en sont proches : il est ainsi secrétaire général de la bourse du travail de Vichy-Lapalisse de 1919 à 1924, secrétaire du syndicat des verriers, puis des lamineurs de Puy-Guillaume de 1925 à 1928 et de 1934 à 1935.

Il entre dans la vie politique avec son élection, en 1935, au conseil municipal de Puy-Guillaume, mandat dont il sera déchu en 1941 par le gouvernement de Vichy auquel il s'oppose vivement. La même année, il est relevé du poste de receveur-buraliste que ses blessures de guerre lui avaient valu en 1936 et envoyé en résidence surveillée.

Résistant actif, pourchassé par la Gestapo, Francis Dassaud est porté à la tête de la délégation spéciale de Puy-Guillaume, en 1944, puis en est élu maire l'année suivante, et conseiller général de Chateldon.

Lors des élections à l'Assemblée Constituante du 21 octobre 1945, il est en deuxième position sur la liste SFIO qui, avec 53 214 voix sur 226 977 suffrages exprimés, remporte deux des sièges à pourvoir dans le Puy-de-Dôme. Dans cette Assemblée, il siège à la Commission du travail et dépose, en janvier 1946, une proposition de résolution sur l'appareillage gratuit des infirmes et, en avril, un rapport, au nom de la Commission du travail, sur le statut financier des travailleurs qui sont partis de leur plein gré pour l'Allemagne.

Candidat à la deuxième Constituante, le 2 juin 1946, puis aux législatives du 10 novembre, il échoue à conserver son siège, la SFIO n'ayant à ces deux scrutins qu'un seul élu, Adrien Mabrut.

Il se présente alors comme candidat SFIO aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République, et obtient, avec 287 voix sur 1 124 exprimés, le siège à pourvoir dans le cadre interdépartemental.

Il siège alors à la Commission des pensions, et à celle du travail ; il dépose, en leurs noms, un rapport sur les pensions militaires d'invalidité, sur le régime de sécurité sociale des ouvriers mineurs et sur les indemnités attribuées aux chômeurs involontaires.

Parlementaire actif, il intervient dans la plupart des discussions sur les problèmes sociaux, dont l'élection des membres des comités d'entreprise, le dégagement des cadres, l'allocation de vieillesse pour les personnes non salariées, le statut des déportés ou internés de la Résistance et le redressement économique et financier.

Tête de la liste SFIO aux élections du 7 novembre 1948, il est réélu au second tour, avec 614 voix sur 1 264 suffrages exprimés ; sa liste remporte alors deux des trois sièges à pourvoir.

La situation est identique le 18 mai 1952 : il remporte au second tour 612 voix sur 1 257 suffrages exprimés et son suivant de liste, alors Gabriel Montpied, en obtient 611.

Il bénéficie de sa très bonne implantation locale puisque réélu conseiller général de Chateldon en 1951 - il le sera également en 1958 -, il est également réélu maire de Puy-Guillaume en 1953.

Porté à la présidence de la Commission du travail du Conseil de la République en janvier 1951, il y est constamment reconduit jusqu'à la fin de la IVè République. Il intervient à ce titre dans de nombreuses discussions, dont la création d'un centre de rééducation des mutilés, l'échelle mobile des salaires, et surtout l'institution d'un code du travail dans les territoires d'outre-mer, texte sur lequel il donne l'avis de la Commission qu'il préside ; il prend également part aux débats sur la variation du salaire minimum garanti, l'allocation de vieillesse aux personnes non salariées, les indemnités dues aux anciens combattants et victimes de guerre, la majoration de diverses allocations de vieillesse, l'institution d'un fonds national de la vieillesse, et d'un fonds national de solidarité, le statut des travailleurs à domicile et les contrats d'apprentissage.

Le 2 juin 1958, il vote contre les pleins pouvoirs et ne prend pas part au vote du 3 juin sur la révision constitutionnelle.

Il est réélu au second tour lors du scrutin du 8 juin 1958 au Conseil de la République, puis le 26 avril 1959, au Sénat, pour le Puy-de-Dôme.

Officier de la Légion d'honneur en 1948, Francis Dassaud est également titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, de la médaille militaire et de la médaille de la Résistance.