Gabriel Debrégéas

1882 - 1970

Informations générales
  • Né le 23 février 1882 à Saint-yrieix-la-perche (Haute-Vienne - France)
  • Décédé le 5 décembre 1970 à La meyze (Haute-Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Haute-Vienne
Groupe
Parti républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Haute-Vienne
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Haute-Vienne
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 23 février 1882 à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne).

Député de la Haute-Vienne de 1928 à 1942.

Conseiller municipal à la Rochelle-l'Abeille du 27 mai 1908 au 10 mai 1912, conseiller d'arrondissement en 1910, conseiller municipal de la commune de La Meyze depuis le 10 mai 1912, conseiller général depuis 1919, et maire de La Meyze depuis 1920 (il l'est encore à ce jour - 1964). Gabriel Debregeas se présenta aux élections générales législatives du 11 mai 1924 dans le département de la Haute-Vienne, à la tête de la liste de « Concentration républicaine » qui n'eut aucun élu (il obtint personnellement 19.850 voix sur 86.530 votants).

Agriculteur, il avait fondé dès 1907 un syndicat agricole et une Caisse de crédit agricole à La Meyze.

Il est Chevalier du Mérite agricole depuis le 10 avril 1914.

Mobilisé en 1914 comme caporal, il termina la guerre comme lieutenant, avec la Croix de guerre, et 4 citations dont 2 à l'ordre de l'armée. Il avait été nommé Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire en juillet 1920.

Lors des élections générales du 22 avril 1928 il fut candidat dans la circonscription de Saint-Yrieux au nom du Parti républicain socialiste et socialiste français, et comme « adversaire de toutes les dictatures d'où qu'elles viennent ». En tête, mais de peu, au premier tour (2.850 voix sur 11.533 votants), il obtint 6.201 voix au second, le 29 avril et battit son principal adversaire, Chauly (4.423 voix). Membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales, et de la Commission des régions libérées, il déposa notamment deux propositions de résolution sur les anciens combattants (1929) et prit part à la discussion d'un projet de loi sur le commerce des blés (1929, 1931), du budget de l'Agriculture (1930), d'un projet de loi sur la péréquation des pensions (1932).

Aux élections générales du 1" mai 1932 il n'obtint au premier tour que 4.517 voix sur 12.086 votants, ce qui sans être suffisant pour être élu lui permettait néanmoins de distancer ses adversaires. Il fut élu au second tour, le 8 mai, avec 7.531 voix sur 11.945 votants, contre 4.295 à son concurrent Bordessoule. Il s'était présenté comme candidat « républicain progressiste » « contre la réaction menaçante ». Parmi d'autres points, on peut relever que, dès cette époque, il se déclarait partisan des «Etats-Unis d'Europe ».

Membre de la Commission de l'agriculture, il participa à la discussion d'un projet et de propositions de loi relatifs à l'organisation et à la défense du marché du blé, déposant personnellement plusieurs amendements (1933), du. budget de l'exercice 1934 -Agriculture - ; du projet tendant à l'assainissement, du marché du blé (1934).

Il demanda à interpeller le Gouvernement « sur les incidents sanglants de Limoges, et l'attitude du Gouvernement à l'égard des ligues factieuses » (1935). Le 26 avril 1936 il arriva une nouvelle fois en tête au premier tour (1.944 voix sur 3.866 votants) et fut élu au second tour, le 3 mai, avec 6.502 voix sur 12.182 votants. Il était cette fois candidat du parti socialiste S.F.I.O. auquel il avait adhéré, après avoir durant la législature précédente « sans cesse voté à gauche, contre Tardieu, contre les Gouvernements Doumergue et Laval, contre la politique de déflation et des décrets-lois ».

De nouveau membre de la Commission de l'agriculture, il fut nommé membre de la Commission plénière de la Caisse nationale du crédit agricole. Il prit part à la discussion du projet de budget des services civils pour 1940 (situation agricole du pays et prix des produits agricoles) et intervint en 1940 dans la discussion générale de plusieurs interpellations concernant la politique agricole du Gouvernement.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il ne fit pas partie des « 80 » qui votèrent contre la loi constitutionnelle, et, après la Libération, ne brigua plus de mandat législatif. En fait il a d'ailleurs consacré le principal de son activité aux très nombreux organismes professionnels dont il s'occupe, étant président ou vice-président de presque vingt-cinq organisations (parmi lesquelles la Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne, les Caisses de mutualité sociale agricole, la Caisse régionale de crédit agricole...).

Depuis 1951, il est Officier de la Légion d'honneur.




Né le 23 février 1882 à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne)
Décédé le 5 décembre 1970 à La Meyze (Haute-Vienne)

Député de la Haute-Vienne de 1928 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1267 et 1268)

A partir de 1942, Gabriel Debrégeas met à profit son influence dans les milieux agricoles de sa région pour s'opposer au régime de Vichy. Cela lui vaudra d'être révoqué des fonctions qu'il exerçait dans divers organismes professionnels de la Haute-Vienne, notamment à la Chambre d'agriculture.

Aidé de ses enfants, dont l'un mourra en raison de son engagement, il organise - à partir de sa mairie de La Meyze - la lutte contre le service du travail obligatoire et vient en aide aux maquis.

Après la Libération, par sa décision du 31 décembre 1945, le Jury d'honneur le relève de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de révision constitutionnelle. De même il est réintégré au parti socialiste en février 1950.

Réélu maire de La Meyze et conseiller général, Gabriel Debrégeas se présente sans succès en troisième position sur la liste de la S.F.I.O. aux élections législatives des 17 juin 1951 et 2 janvier 1956.

En 1951, il est promu au grade d'officier dans l'Ordre de la Légion d'honneur.

Il meurt à La Meyze le 5 décembre 1970.