René Dejean

1915 - 1988

Informations générales
  • Né le 4 février 1915 à Saint-girons (Ariège - France)
  • Décédé le 27 août 1988 à Toulouse (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Ariège
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Ariège
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Ariège
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 25 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Ariège
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 12 mars 1967 au 30 mai 1968
Département
Ariège
Groupe
Fédération de la gauche démocrate et socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 4 février 1915 à Saint-Girons (Ariège)
Décédé le 27 août 1988 à Toulouse (Haute-Garonne)

Député de l'Ariège de 1951 à 1958

Fils de Léon Dejean, administrateur des colonies en Algérie, René Dejean est né le 4 février 1915 à Saint-Girons, dans l'Ariège dont sa famille était originaire. Après ses études au collège de sa ville natale, il suit les cours de la Faculté de droit de Paris, où il obtient sa licence, et à l'Ecole libre des sciences politiques dont il sort diplômé de la section administrative. Mobilisé en septembre 1939, il s'établit à Saint-Girons après l'armistice et s'inscrit au barreau de l'Ariège, en octobre 1941, pour exercer les fonctions d'avocat avoué. Organisateur du mouvement « Combat » puis des Mouvements unis de la Résistance dans l'arrondissement de Saint-Girons, il est décoré de la médaille de la Résistance.

En septembre 1944, il est désigné comme membre du comité départemental de libération de l'Ariège puis comme conseiller municipal et adjoint au maire de Saint-Girons en novembre de la même année. Confirmé dans ces fonctions aux élections municipales de 1945 et 1949, il est élu conseiller général de l'Ariège en octobre 1945, mandat qui lui est régulièrement renouvelé.

René Dejean se présente sans succès aux élections législatives du 10 novembre 1946, en deuxième position sur la liste S.F.I.O. conduite par Jean Durroux. De nouveau candidat sur la même liste le 17 juin 1951, il est élu député de l'Ariège par 21 525 voix sur 71 285 suffrages exprimés.

Inscrit au groupe parlementaire socialiste, il est nommé membre de la Commission de l'intérieur (1951-1953), de la Commission du suffrage universel (1951-1955), de la Commission de la justice et de la législation (1955) et de la Commission des immunités parlementaires (1955). Rapporteur, à deux reprises, de la Commission de l'intérieur, il dépose également deux propositions de résolution invitant le gouvernement à venir en aide aux agriculteurs ariégeois victimes des orages (juin et septembre 1955).

Il vote contre les lois Marie et Barangé favorables à l'enseignement privé (21 septembre 1951), pour la ratification du traité instituant la Communauté charbon-acier (13 décembre), contre la confiance à Antoine Pinay (6 mars 1952) et à Joseph Laniel (26 juin 1953), auquel il refuse son soutien après Diên-Biên-Phû (13 mai et 12 juin 1954, chute du cabinet). Après avoir voté l'investiture de Pierre Mendès-France (17 juin), il approuve les accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine (23 juillet). Partisan de la Communauté européenne de défense, il vote contre la question préalable qui équivaut à son rejet (30 août), puis ratifie les accords de Londres (12 octobre) et de Paris (29 décembre) relatifs à la fin de l'occupation de l'Allemagne et à son réarmement. Le 4 février 1955, René Dejean approuve le gouvernement Mendès-France sur l'Afrique du Nord (chute du cabinet), puis refuse la confiance à Edgar Faure (23 février), mais se prononce en faveur du projet de réforme électorale rétablissant le scrutin d'arrondissement (16 novembre).

Le 2 janvier 1956, René Dejean est réélu à l'Assemblée nationale par 21 542 voix sur 73 242 suffrages exprimés. La liste S.F.I.O. de Jean Durroux, qui était apparentée avec la liste radicale, obtient le même résultat qu'en 1951 (29,7 % des suffrages) et emporte deux des trois sièges à pourvoir. Dans la nouvelle Assemblée, René Dejean est reconduit dans les Commissions de la justice (1956-1957) dont il est élu vice-président le 10 février 1956, des immunités parlementaires (1956), et du suffrage universel (1956-1957) dont il est élu président le 18 octobre 1957.

Au cours de la législature, il dépose treize propositions de loi ou de résolution relatives, notamment, à la législation sur les loyers et les baux d'habitation, et intervient très fréquemment à la tribune. Il vote l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) qu'il soutient lors de tous les scrutins. Favorable à l'investiture de Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957), il se prononce pour la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom (9 juillet) et pour les différents projets relatifs aux institutions de l'Algérie (septembre 1957-janvier 1958).

Le 21 février 1958, en tant que président de la Commission du suffrage universel, il obtient de l'Assemblée le renvoi en commission des textes sur la réforme constitutionnelle. S'étant prononcé pour l'investiture de Pierre Pflimlin (13 mai) et l'instauration de l'état d'urgence (16 mai), il vote pour la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (1er et 2 juin).

Désigné par la Commission du suffrage universel pour représenter l'Assemblée nationale au sein du Comité consultatif constitutionnel, il en est élu vice-président le 29 juillet.