Antonin Desfarges

1851 - 1941

Informations générales
  • Né le 12 août 1851 à Saint-pierre-le-bost (Creuse - France)
  • Décédé le 5 décembre 1941 à Vallières (Creuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Creuse
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Creuse
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Creuse
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Creuse
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Né le 14 août 1851 à Saint-Pierre-le-Bost (Creuse), mort le 5 décembre 1941 à Vallières (Creuse).

Député de la Creuse de 1893 à 1910.

Le début de la biographie d'Antonin Desfarges a été retracé par Alphonse Bertrand, secrétaire rédacteur du Sénat, dans son ouvrage La Chambre de 1893, édité en 1893. L'Histoire de la Marche par Favone, évoque également ce paysan de la Creuse, maçon et cultivateur, qui alla à Paris en 1867 et y devint un membre actif des groupements ouvriers. Desfarges combattit pour la Commune en 1871. Fait prisonnier, il parvint à s'évader et revint à Paris faire de la propagande et de l'agitation pour obtenir l'amnistie en faveur de ses amis communards.

La corporation des maçons le délégua au Congrès du Centre en 1881 et à celui de Saint-Etienne en 1882, année où il devint conseiller prud'homme à Paris. Grâce à son travail et à ses économies il ne tarda pas à devenir entrepreneur. Il fut président du Conseil du Bâtiment à Paris.

Il se présenta au Conseil municipal de Paris, dans les quartiers Saint-Victor et du Val-de-Grâce, mais il échoua. A l'occasion des élections générales législatives du 18 octobre 1885, il se rendit dans la Creuse, y tint un grand nombre de réunions publiques, mais ne fut pas élu. Candidat à Bourganeuf aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, Desfarges se désiste finalement pour Nadaud, un vieil ouvrier, qui fut battu par Coutisson.

A celles de 1893, où il se présenta comme républicain socialiste, Desfarges obtint, au premier tour, le 20 août, 2.390 voix contre 2.371 à Coutisson, républicain, 1.490 à Champeaux, radical, et 1.090 à Simon, également radical, sur 7.432 votants.

Il fut élu au second tour obtenant 4.476 voix contre 2.881 à Coutisson, sur 7.432 votants.

Antonin Desfarges fut réélu, toujours à Bourganeuf, en 1898, 1902 et 1906. Le 8 mai 1898, il fut réélu au premier tour de scrutin, obtenant 5.530 voix contre 2.134 à Champeaux, sur 7.773 votants.

Le 27 avril 1902, il fut réélu au second tour, obtenant 5.395 voix contre 1.490 à Moreau, sur 7.520 votants.

Le 20 mai 1906, il fut réélu au second tour, obtenant 4.746 voix contre 3.731 à Riffaterre, sur 8.564 votants.

Desfarges ne se représenta plus aux élections générales de 1910 et ce fut René Viviani qui le remplaça à Bourganeuf.

Antonin Desfarges avait fondé, en 1886, un journal hebdomadaire, Le Vigilant, qui ne parut que quelques semaines. En 1895, il fonda La Jeune Creuse dont il était le rédacteur en chef.

Républicain socialiste, il demande, dès 1893, la suppression du Sénat. Il s'est, selon lui, « catégoriquement prononcé contre les menées des cosmopolites juifs et financiers qui, par la puissance de l'argent, ont déchaîné une troublante agitation à travers le pays pour sauver le traître Dreyfus justement condamné par ses pairs ». Il demande, dans son programme électoral, en 1897, le vote de lois de prévoyance et de solidarité sociale, la création d'une caisse de retraite pour les vieux travailleurs.

Il a déposé, le 16 juin 1894, une proposition de loi ayant pour objet d'établir le vote par correspondance dans toutes les communes de France et, le 31 janvier 1901, une proposition de loi relative à l'indemnisation des accidents du travail.

Il prend part à un débat sur les syndicats professionnels. Lors de la discussion du budget de l'exercice 1895, il dépose un amendement tendant à faire examiner par l'Inspection la comptabilité des Etudes de notaires.

En 1897, il demande à interpeller le Gouvernement sur la mévente des porcs.

Le 11 décembre 1897, il développe son interpellation déposée de concert avec M. Viviani, sur les conditions dans lesquelles sont exécutés les travaux de l'Exposition de 1900.

Le 18 mars 1902, il intervient pour demander le rapatriement des ouvriers restés sans travail à Paris.

Antonin Desfarges mourut le 5 décembre 1941 à Vallières (Creuse), âgé de 90 ans.




Né le 14 août 1851 à Saint-Pierre-Le-Bost (Creuse)
Décédé le 5 décembre 1941 à Vallière (Creuse)

Député de la Creuse de 1893 à 1910

(V oir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1411, 1412)

Antonin Desfarges meurt le 5 décembre 1941 à Vallière (Creuse), à l'âge de 90 ans.