Félix, Guillaume Drelon

1861 - 1935

Informations générales
  • Né le 15 mars 1861 à Clermont-ferrand (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 7 février 1935 à Saint-cloud (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 3 décembre 1905 au 31 mai 1906
Département
Marne
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Marne
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Marne
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Marne
Groupe
Gauche démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 mars 1861 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 7 février 1935 à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).

Député de la Marne de 1905 à 1914.

Fils d'un ingénieur, Félix Drelon fait ses études classiques au lycée de Clermont-Ferrand, et ses études juridiques à Paris où il obtient le doctorat en droit. Avoué près le tribunal de Châlons-sur-Marne, il envisage, à 39 ans de mettre au service de la collectivité ses dons d'intelligence et de travail. Il est élu maire de Châlons-sur-Marne en 1900, mandat qu'il détiendra jusqu'en 1906, et siège au Conseil général du canton de 1901 à 1919.

Le 3 décembre 1905 il se présente comme « républicain de gauche » aux élections partielles organisées pour pourvoir au remplacement du député de la Marne Léon Bourgeois, élu sénateur. Un seul tour est nécessaire, 7.939 voix s'étant portées sur son nom, sur 12.521 votants, contre 4.411 à son principal adversaire, Giraut-Masson.

Les élections générales du 6 mai 1906 confirment ce succès.

Il est réélu au premier tour avec 9.519 voix sur 12.187 suffrages exprimés pratiquement sans concurrent. Aux élections générales de 1910 et de 1914, il est encore réélu dès le premier tour. (Le 24 avril 1910, il obtient 7.796 voix contre 4.633 à Simon sur 12.894 votants, le 26 avril 1914, 7.513 voix contre 4.524 à Lenoir sur 12.423 votants.)

Le 16 novembre 1919, le scrutin de liste ne lui est pas favorable, Drelon obtient cependant 26.951 voix alors que 350 suffrages de plus auraient suffi à assurer sa réélection.

« Très intelligent, actif, laborieux, doué d'une très grande facilité d'assimilation, parfaitement droit dans ses convictions et d'une conscience politique qui ne lui permettait aucune compromission », il fut un parlementaire assidu, déposa de nombreuses propositions de loi et prit la charge de nombreux rapports.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, il fut vice-président de la Commission du budget, puis vice-président de la Commission de la législation. Ses interventions étaient toujours très écoutées. Très à l'aise dans les discussions de textes, il s'exprimait avec une élégance précise et son argumentation était fortement motivée. Il s'intéressa spécialement aux problèmes juridiques et plus particulièrement aux questions d'assistance, de protection des mineurs et de délinquance juvénile. Signalons ses propositions de loi sur la réforme du Code de justice militaire et sur les titres nobiliaires dont il demandait, avec Jeanneney, qu'ils ne bénéficient plus des dispositions protectrices introduites sous le IIe Empire dans le Code pénal.

Ses rapports sur les projets relatifs à l'assistance judiciaire, à la modification du Code de procédure pénale, aux tribunaux pour enfants, aux mauvais traitements infligés aux animaux domestiques, aux ratifications de conventions internationales sont œuvre, à la fois, d'un juriste distingué et d'un esprit profondément humain.

Défenseur de la laïcité, il le fut avec modération, toujours soucieux du respect du droit.

Après son échec de 1919, Félix Drelon se retira définitivement de la vie publique. Il devait mourir à Saint-Cloud (Seine-et-Oise), seize ans plus tard, le 7 février 1935, à l'âge de 73 ans.