Paul, Marie, Joseph Dugueyt

1877 - 1943

Informations générales
  • Né le 17 septembre 1877 à Virieu (Isère - France)
  • Décédé le 4 avril 1943 à Saint-geoire-en-valdaine (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Isère
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Né le 17 septembre 1877 à Virieu (Isère), mort le 4 avril 1943 à Saint-Geoire-en-Valdaine (Isère).

Député de l'Isère de 1919 à 1924.

Paul Dugueyt naquit à Virieu le 17 septembre 1877, dans une famille de vieille souche dauphinoise, qui devait compter sept garçons et plusieurs filles. Ses études secondaires faites au collège libre de Mongré, il obtint tout jeune sa licence d'histoire à l'Université de Grenoble et fut reçu en 1898 à l'Ecole des Chartes, où il acheva sa troisième année de scolarité en 1901 ; déjà entré dans les affaires, il ne soutint sa thèse, consacrée à Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, et n'obtint son diplôme d'archiviste-paléographe qu'en 1906. Son mariage, en le faisant pénétrer dans une autre vieille famille dauphinoise, lui ouvrit définitivement la carrière des grandes affaires dans le monde des assurances et de l'industrie.

Sous-officier au 105e régiment territorial au début de la guerre 1914-1918, sa conduite héroïque lui valut ses galons d'officier - il est lieutenant à la fin des hostilités - et la Croix de guerre avec deux citations. Héritier des traditions conservatrices de sa famille, mais largement ouvert au progrès moderne, profondément catholique, il était, malgré sa situation parisienne, resté très attaché à son Dauphiné ainsi qu'aux organisations libérales et à la presse de sa province, qu'il aida de ses propres ressources.

C'est pourquoi il se présenta tout naturellement dans le département de l'Isère aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, second de la liste d'Union nationale républicaine. Il obtint 34.259 voix sur 111.879 votants, arrivant ainsi en seconde position parmi les élus de cette liste, et le troisième parmi ceux du département. Quatre ans plus tard, lors des élections du 11 mai 1924, second de la liste dauphinoise d'Union nationale et républicaine, il obtint 39.833 suffrages sur 126.927 votants : mais il s'en fallait de près de 30.000 voix qu'il égalât le dernier élu de la liste du bloc des gauches passée tout entière.

Les candidats de la liste d'Union nationale et républicaine dauphinoise présentaient un programme en réaction contre « les politiciens attardés... que nous tenons pour responsables des malheurs qui se sont abattus sur notre patrie » ; ils préconisaient la révision de la Constitution pour assurer la stabilité, réduire le nombre des députés et laisser au Gouvernement l'initiative des dépenses ; contre l'étatisme, contre les monopoles, pour l'initiative privée, ils demandaient, dans la mesure du possible, la réduction du temps du service militaire et le bénéfice de la plus grande assistance aux victimes de la guerre.

Inscrit au groupe de l'entente républicaine démocratique, Paul Dugueyt appartint, en 1920, à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales. Auteur d'une proposition de loi d'intérêt local, il déposa trois propositions de résolution concernant les anciens prisonniers de guerre (1920), la sauvegarde du château de Vizille menacé par la ruine (1923), proposition adoptée en 1924, et enfin l'admission des veuves de guerre, mères de trois ou quatre enfants, au bénéfice d'une réduction permanente de 30 % sur les tarifs de chemins de. fer. Il rédigea un rapport sur le projet de loi modificatif des lois du 17 mars et du 19 décembre 1905 relatives aux sociétés d'assurance sur la vie et aux sociétés de capitalisation (loi du 21 mai 1921), ainsi que sur le projet de loi relatif aux entreprises d’assurance-nuptialité et d'assurance-natalité (loi du 26 mai 1921). Il monta peu à la tribune : en 1920, pour défendre, lors de la discussion des crédits de l'exercice 1920, le sort de ses confrères, les archivistes départementaux et, en 1921, au titre du budget de l'exercice, la bibliothèque et le musée de la guerre ; la même année, il déchaîna un débat orageux en interpellant le Gouvernement sur les incidents provoqués par une conférence prononcée par Caillaux à Grenoble, dont l'intempestive présence avait exacerbé ses sentiments de catholique profondément national.

Aux élections de 1924, son échec dû à l'action radicale et laïque du cartel lui fut amer. Il continua cependant son action à la présidence de la Fédération républicaine de l'Isère. La défaite de la France en 1940 assombrit douloureusement sa vie, pour ne pas dire qu'elle la ruina et un refroidissement, dont il ne devait pas se relever, l'atteignit au cours d'un déplacement, entre l'Isère et Paris, effectué dans les déplorables conditions de la France occupée.

Il mourut le 4 avril 1943, dans sa propriété de Saint-Geoire-en-Valdaine, à l'âge de 66 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 17 septembre 1877 à Virieu (Isère)
Décédé le 4 avril 1943 à Saint-Geoire-en-Valdaine (Isère)

Député de l'Isère de 1919 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1538 et 1539)

Paul Dugueyt meurt le 4 avril 1943, dans sa propriété de Saint-Geoire-en-Valdaine, à l'âge de 65 ans.