Armand, Camille Dupuis

1891 - 1993

Informations générales
  • Né le 16 août 1891 à Les ageux (Oise - France)
  • Décédé le 30 octobre 1993 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 16 août 1891 aux Ageux (Oise).

Député de l'Oise de 1932 à 1942.

Fils de Charles Dupuis, qui fut maire et conseiller général, Armand Dupuis fit ses études au collège de Compiègne de 1879 à 1909, puis à la faculté de droit de Paris et à l'école de notariat. Incorporé en 1912 au 12e régiment d'Artillerie, il fit campagne de 1914 à 1918 ; la Croix du combattant et la Médaille militaire récompensèrent sa conduite. Libéré le 13 juillet 1919 avec le grade de maréchal des logis, il se fit négociant en grains, puis meunier.

Fort actif sur le plan local - en 1928 il n'appartenait pas à moins de soixante-quinze sociétés régionales- élu en mai 1925 et réélu constamment jusqu'en 1945 maire de Nointel (Oise), il fut conseiller d'arrondissement en juillet 1925, puis conseiller général, d'octobre. 1928 à 1945, date à laquelle il renonça à siéger à l'Assemblée départementale.

Dès 1928, il avait sollicité, sans succès, un mandat de député ; s'étant présenté aux élections générales des 22 et 29 avril, dans l'arrondissement de Clermont, il obtint au deuxième tour de scrutin 9.197 voix sur 19.555 votants et fut battu par le député sortant, Bouteille, qui recueillit 9.403 suffrages. Il prit sa revanche en 1932, dans la même circonscription, sous l'étiquette radicale-socialiste, enlevant au deuxième tour, le 8 mai, 10.519 voix sur 19.410 votants et n'en laissant que 7.918 à Bouteille, qui appartenait à l'Union républicaine démocratique.

Armand Dupuis conserva son siège aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, l'emportant au deuxième tour de scrutin sur Derogy par 10.400 voix contre 8.703, sur 19.433 votants.

Inscrit au groupe radical-socialiste de la Chambre, il en fut le secrétaire général ; il fut également celui du groupe interparlementaire des planteurs de betteraves. Nommé en 1932 membre de la Commission des régions libérées en 1936 membre de la Commission de l'assurance et de la prévoyance sociales et de la Commission de la marine militaire, il appartint pendant les deux législatures à la Commission des douanes, qui fit de lui, dès 1936, un de ses vice-présidents et, en 1940, son président.

Dès la quinzième législature, il fit porter essentiellement son attention, comme il l'avait d'ailleurs promis à ses électeurs, sur les questions économiques, en s'attachant de plus en plus aux questions douanières. Des neuf propositions de résolution ou de loi qu'il déposa de 1932 à 1936, trois portaient sur la commercialisation ou le prix du blé, une tendait à relever les droits de douane sur l'avoine et à limiter les importations de maïs, d'autres concernaient le prix des baux à ferme et les droits sur les peaux de lapin importées. Pendant la même législature, Armand Dupuis présenta de nombreux rapports, dont l'un concernait le contingentement des importations de céréales secondaires et plusieurs autres le régime douanier de divers produits importés. Ses interventions les plus importantes portèrent sur les projets et propositions de loi relatifs au prix du blé, aux primes destinées à encourager l'utilisation de blé, indigène, à l'organisation, à la défense et à l'assainissement du marché du blé (1933 et 1934). Il interpella le Gouvernement en 1932 sur sa « politique du blé » et demanda, en outre, à l'interpeller sur le commerce frauduleux des farines de blé étranger, sur la crise de la main-d'œuvre française dans les campagnes, sur les menaces qui, en 1935, pesaient sur la liberté de la rue, enfin sur les décrets-lois de 1935 visant la culture et la transformation du blé et de la betterave.

De 1936 à 1940, il déposa deux propositions de loi ou de résolution relatives à des droits de douanes, une proposition de résolution concernant la hausse du prix du pain, qu'il souhaitait voir enrayer sans compromettre la politique de revalorisation du blé, et une proposition de résolution, qu'il transforma en proposition de loi, sur l'organisation du marché du blé. C'est pendant cette législature qu'il déploya la plus grande activité dans le domaine de la législation douanière, présentant plus de soixante rapports visant les droits ou le contingentement des produits les plus variés - bon nombre d'entre eux d'ailleurs intéressaient le commerce des colonies françaises - ou sur les conventions commerciales entre la France et la Lettonie (1938) ou l'Equateur (1939). Il prit part à la discussion de nombreux projets, parmi lesquels on peut retenir celui qui instituait l'Office national professionnel du blé (1936), celui qui tendait à la conclusion de conventions collectives entre agriculteurs, commerçants et industriels, et celui qui accordait au Gouvernement le pouvoir de modifier par décrets le tarif douanier (1937), enfin ceux qui intéressaient la propriété culturale (1937), les procédures de conciliation et d'arbitrage (1938), l'organisation du Ministère du Commerce (1940).

Le 12 avril 1940, Armand Dupuis demanda à interpeller le Ministre des Travaux publics sur les effets de sa politique sur la vie économique des campagnes.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il ne prit pas part au vote de l'Assemblée Nationale sur le projet de loi constitutionnelle. En 1944, l'Assemblée consultative le désigna comme membre de la Haute Cour de justice.

Le 21 octobre 1945, lors des élections à la première Assemblée Nationale constituante, il se présenta dans l'Oise, en tête de la liste radicale-socialiste qui obtint 12.305 suffrages sur 193.887 votants et n'eut aucun élu. En revanche, il fut élu en octobre 1947 maire de Sacy-le-Petit et fut constamment réélu depuis. La même année, il fonda l'Union des maires de l'Oise dont il fut le secrétaire général, puis le président à partir de 1963. Le 17 juin 1951, il se présenta à nouveau aux élections législatives, toujours en tête de la liste radicale-socialiste de l'Oise : il n'eut pas davantage de succès, ne recueillant que 18.938 voix sur 197.052 votants.

Il devint, en 1952, président du Syndicat des communes de l'Oise, fonda en 1959 la Mutuelle des employés communaux de l'Oise qui l'appela à sa présidence, présida de 1947 à 1957 le Syndicat national de la moyenne meunerie. Il préside en outre, depuis 1935, la Commission de surveillance de l'hôpital psychiatrique de Clermont.

Il est Officier de la Légion d'honneur, Commandeur des Palmes académiques, titulaire de la Médaille départementale et communale, Commandeur de l'Ordre de Saint-Charles.




Né le 16 août 1891 aux Ageux (Oise)
Décédé le 30 octobre 1993 à Paris (17e)

Député de l'Oise de 1932 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1570 et 1571)

Pendant l'Occupation, Armand Dupuis, outre sa profession de minotier, se consacre à son mandat de maire de Nointel.

A la Libération, l'Assemblée consultative provisoire le désigne comme membre de la Haute Cour de justice. Il ne se représente pas aux élections municipales d'avril 1945 mais préside la fédération de l'Oise du parti radical.

Le 21 octobre 1945, lors des élections à la première Assemblée nationale Constituante, il conduit la liste radicale-socialiste qui obtient 12 305 suffrages sur 193 887 votants et n'a aucun élu.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, il dirige à nouveau la liste radicale-socialiste de l'Oise : il n'a pas davantage de succès, ne recueillant que 18 938 voix sur 197 052 votants.

En revanche, il est élu maire de Sacy-le-Petit en octobre 1947, mandat qui lui sera renouvelé à la suite des élections municipales de 1953. En 1948, il fonde l'Union des maires de l'Oise et en devient immédiatement le président.

Négociant en grains, il préside également, de 1947 à 1957, le syndicat national de la moyenne meunerie et, à partir de 1935, la commission de surveillance de l'hôpital psychiatrique de Clermont.