Henri, Marie, Arthur Fouques-Duparc

1903 - 1976

Informations générales
  • Né le 27 juin 1903 à Oran (Algérie)
  • Décédé le 22 novembre 1976 à Pujo-le-plan (Landes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Rassemblement du peuple français
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 3 juillet 1962
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union pour la nouvelle République

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1948 au 1er janvier 1951

Biographies


Né le 27 juin 1903 à Oran (Algérie)

Décédé le 22 novembre 1976 à Pujo-le-Plan (Landes)

Sénateur d'Oran de 1948 à 1951

Député d'Oran de 1951 à 1955

Secrétaire d'Etat à l'Aviation civile du 20 janvier au 23 juin 1955

Henri Fouques-Duparc, fils d'un ingénieur, fait ses études au collège des Jésuites de Bollengo, en Italie. En 1925, il s'établit comme assureur à Oran, sa ville natale. Au cours de la guerre, il sert comme pilote dans l'armée de l'air.

Fidèle du général de Gaulle il implante solidement, dès 1947, le RPF en Oranie. En 1948, Henri Fouques-Duparc est élu maire d'Oran, à la suite de la dissolution de la municipalité dirigée par le communiste Nicolas Zannettaci. Conservant son mandat jusqu'à l'indépendance, grâce à une personnalité forte mais douée pour la conciliation, il dote sa ville d'équipements importants. Lors du renouvellement du Conseil de la République, le 7 novembre 1948, il est élu par le premier collège de la circonscription d'Oran, avec 413 voix sur 530 suffrages exprimés. Il s'inscrit, de même que Léon Muscatelli, élu d'Alger, au groupe gaulliste d'Action démocratique et républicaine.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, Henri Fouques-Duparc, tête de liste RPF, est élu par 32 385 suffrages sur 134 136 exprimés. Sa liste, qui réunit 22,8 % des suffrages, emporte l'un des cinq sièges à pourvoir. Un apparentement - l'une des rares dérogations acceptées par le RPF avait été conclu avec le RGR, le MRP et les indépendants. Il démissionne alors de son mandat de sénateur (11 août) pour siéger au Palais Bourbon. Il fait partie de la Commission de la marine marchande (1951), de la Commission de la presse (1951), de la Commission des boissons (1951-1955), de la Commission des moyens de communication et du tourisme (1952-1955) et de la Commission de la défense nationale (1955).

Il dépose quatre propositions de loi ou de résolution relatives, notamment aux inondations d'Oran et aux invalides et paralysés d'Algérie (1954). Le 9 novembre 1954, il dépose une demande d'interpellation sur les événements d'Afrique du Nord et intervient le 12 pour affirmer « que la première pourvoyeuse du terrorisme en Algérie est la misère » et souhaiter que la politique d'intégration ne soit pas modifiée tout en dénonçant le rôle joué par l'étranger.

A l'occasion du remaniement de son cabinet le 20 janvier 1955, Pierre Mendès France choisit Henri Fouques-Duparc comme secrétaire d'Etat à l'aviation civile. Cette nomination est alors présentée par la presse comme une caution gaulliste et « pied noir » au gouvernement.

Durant la législature, il vote pour les lois Marie et Barangé en faveur de l'enseignement privé (21 septembre 1951), se prononce contre la ratification du traité instituant la CECA (13 décembre). Il s'abstient volontairement lors du vote d'investiture d'Antoine Pinay (6 mars 1952), vote pour celle de Joseph Laniel (26 juin 1953) et lui accorde la confiance après Diên-Biên-Phû (13 mai et 12 juin 1954). Il approuve les accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine (23 juillet). Opposé à la Communauté européenne de défense, il vote pour la question préalable dont l'adoption vaut rejet du projet (30 août). Il se prononce en faveur de la ratification des accords de Londres qui mettent un terme à l'occupation de l'Allemagne (12 octobre) et de ceux de Paris qui autorisent son réarmement et son entrée dans l'OTAN (29 décembre). Après la chute du cabinet Mendès France (4 février 1955), il accorde la confiance à Edgar Faure (23 février) et approuve le projet de réforme électorale rétablissant le scrutin d'arrondissement (16 novembre).

Henri Fouques-Duparc ne se présente pas aux élections législatives du 2 janvier 1956. Mais, en tant que président du Conseil général d'Oran et de l'Association des maires de l'Oranie, il continue d'exercer une influence politique considérable et soutient les tentatives de réformes du statut de l'Algérie présentées par les gouvernements successifs. Le 10 mai 1957, il est nommé président de la Commission régionale d'Oranie et assure bientôt également la présidence de la Fédération des maires d'Algérie. Tentant de canaliser le mouvement insurrectionnel, Henri Fouques-Duparc prend la tête, le 14 mai 1958, du Comité de salut public formé à Oran, où il accueille le général de Gaulle, le 6 juin suivant.

Aux élections du 30 novembre 1958, Henri Fouques-Duparc est réélu député dans la 7e circonscription d'Algérie (Oran).



FOUQUES-DUPARC (Henri, Marie, Arthur)
Né le 27 juin 1903 à Oran (Algérie)
Décédé le 22 novembre 1976 à Pujo-le-Plan (Landes)

Sénateur d’Oran de 1948 à 1951
Député d’Oran de 1951 à 1955 et de 1958 à 1962
Secrétaire d’État à l’aviation civile du 26 janvier au 5 février 1955

(Voir la première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), tome 4, p. 88-89).

Ancien sénateur et député, maire d’Oran depuis 1947, président du conseil général et de la Fédération des maires, Henri Fouques-Duparc a accueilli avec ferveur le général de Gaulle à Oran le 6 juin 1958. Cependant la présidence du Comité de salut public lui a été refusée en raison de ses anciennes attaches avec la IVème République, peut-être aussi en raison de la fermeté de ses convictions gaullistes.
Candidat à la députation dans la circonscription d’Oran-Ville, il affronte, le 30 novembre 1958, diverses personnalités de la vie politique oranaise comme les anciens députés Maurice Rabier (SFIO) et François Quilici (droite). Cependant son principal adversaire est le général Roger Miquel, commandant la région militaire de Toulouse et chef du plan « Résurrection », qui a pris la tête d’une liste « Union pour le renouveau de l’Algérie française » ouvertement soutenue par la Comité de salut public et, plus discrètement, par l’armée. Sa campagne donne lieu à des affrontements très vifs. La participation tardive de Fouques-Duparc au gouvernement Mendès France, en janvier 1955, est exploitée par ses adversaires qui le taxent de « mendésisme ». Sa liste l’emporte finalement d’une courte tête (48 466 voix contre 47 975 à celle de Roger Miquel), ce succès s’expliquant peut-être par un report partiel sur son nom de l’ancien électorat communiste (le Parti communiste étant hors compétition en Algérie) et par un réflexe d’« oranité » face à la candidature parachutée du général Miquel.
Contrairement aux autres élus, Henri Fouques-Duparc ne s’inscrit pas à la Formation administrative des élus d’Algérie et du Sahara, et pas davantage, l’année suivante, au groupe Unité de la République. Avec son second de liste, François Lopez, il s’inscrit d’emblée au groupe UNR pour mieux affirmer sa fidélité gaulliste. Membre de la Commission des affaires étrangères, puis de celle de la défense, il est désigné par cooptation à l’Assemblée du Conseil de l’Europe en janvier 1959. Son activité de député a été fort discrète, limitée à une intervention en séance publique le 7 décembre 1960 où, après une déclaration du Premier ministre, il interroge le gouvernement sur les garanties devant être accordées aux Européens désireux de rester en Algérie. Cette discrétion s’explique par une position politique délicate, à la croisée des chemins d’une Algérie française à laquelle il veut croire et d’un soutien loyal à la politique algérienne du général de Gaulle qui s’en éloigne inexorablement.
Comme pour l’ensemble des députés d’Algérie, son mandat prend fin le 3 juillet 1962. Ayant regagné la métropole après l’indépendance algérienne, il exerce à Lille, jusqu’à sa retraite, des fonctions importantes dans le secteur des assurances. Il était commandeur de la Légion d’honneur.