Robert Galley

1921 - 2012

Informations générales
  • Né le 11 janvier 1921 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 8 juin 2012 à Troyes (Aube - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 11 juillet 1968 au 12 août 1968
Département
Aube
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 5 mai 1973
Département
Aube
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 avril 1978 au 5 mai 1978
Département
Aube
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Aube
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Aube
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 13 juin 1988 au 1er avril 1993
Département
Aube
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Aube
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Aube
Groupe
Rassemblement pour la République

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 2 octobre 1980 au 1er novembre 1980

Biographies

Biographie de la Ve République

GALLEY (Robert)
Né le 11 janvier 1921 à Paris
Décédé le 8 juin 2012 à Troyes (Aube)

Député de l’Aube en 1968, en 1973, en 1978 puis de 1981 à 2002
Sénateur de l’Aube en 1980
Ministre de l’Équipement du 31 mai au 10 juillet 1968
Ministre délégué chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales, du 12 juillet 1968 au 20 juin 1969
Ministre des Postes et télécommunications du 22 juin 1969 au 5 juillet 1972
Ministre des Transports du 6 juillet 1972 au 28 mars 1973
Ministre des Armées du 5 avril 1973 au 27 février 1974, puis du 1" mars 1974 au 27 mai 1974
Ministre de l'Équipement du 28 mai 1974 au 25 août 1976
Ministre de la Coopération du 27 août 1976 au 29 mars 1977, du 30 mars 1977 au 31 mars 1978, puis du 5 avril 1978 au 22 décembre 1980
Ministre de Défense et de la coopération 23 décembre 1980 au 13 mai 1981

Bien que né le 11 janvier 1921 à Paris, Robert Galley, fils d’un médecin de campagne, passe toute son enfance dans le petit village viticole des Riceys situé dans la vallée de la Laigne dans l’Aube. Si la commune était jadis célèbre pour son rosé servi à la table de Louis XIV, elle se tourna essentiellement vers la production de champagne à partir du XIXe siècle. Après des études secondaires au lycée de Troyes puis aux lycées Louis-le-Grand de Paris et Hoche de Versailles, Robert Galley prépare le concours d’admission aux écoles d’ingénieurs. Mais l’invasion de 1940 l’oblige à interrompre ses études. Refusant la défaite et l’occupation, il s’embarque, déguisé en soldat polonais, pour l’Angleterre dès juin 1940 et s’engage dans les Forces françaises libres (FFL). De 1940 à 1941, il participe aux opérations de libération de l’Afrique équatoriale française puis aux campagnes de Syrie en juin 1941, d’Égypte de juillet 1942 à novembre 1942 et à la campagne de Tunisie qui prend fin en mai 1943. Le lieutenant Galley fait partie, dès sa formation, du 501e Régiment de chars de combat qui constitue l’un des trois régiments de la 2e Division blindée commandée par le général Leclerc. Il débarque en France le 3 août et prend part aux combats les 11 et 12 août 1944 aboutissant à la prise de Sées et Ecouché (bataille durant laquelle il parvient à disloquer une colonne de chars Panther). Suivent les opérations de libération de Paris le 24 août 1944, les longues et meurtrières batailles de Lorraine et d’Alsace jusqu’en février 1945. Robert Galley se distingue particulièrement à Andelot, Chatel, Baccarat et au cours des combats menés pour la libération de Strasbourg. Commandant la 1ère compagnie de chars, il participe à la campagne d’Allemagne qui s’achève le 7 mai 1945 par la prise de Berchtesgaden. Le lieutenant Galley termine la guerre comme chevalier de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération (mars 1945), Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations à l’ordre de l’armée.

Revenu à la vie civile, Robert Galley reprend ses études. Il est reçu en 1946 à l’École centrale des arts et manufactures. Il en sort en 1949 avec le titre d’ingénieur. Il se spécialise ensuite à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (1949-1950). Sa carrière d’ingénieur débute en 1950 à la Société chérifienne des pétroles qui le charge de la construction d’un cracking catalytique. En 1955, il entre au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) où il participe comme chef de service à la construction de l’usine d’extraction du plutonium du centre de Marcoule et des installations chimiques afférentes. En 1958, il est chargé des études de l’usine de plutonium de La Hague et, dès janvier 1959, des études et de la construction de l’usine de Pierrelatte. Chef du département de l’usine de séparation des isotopes de l’uranium, il en reste responsable jusqu’au printemps 1967, date de son démarrage. Un an auparavant, en octobre 1966, Robert Galley a été élu président de la Commission permanente de l’électronique. Du 16 octobre 1966 au 13 mai 1968, il assure les fonctions de Délégué à l’informatique auprès du Premier ministre, chargé de suivre les problèmes liés à la mise en place de l’Institut de recherches d’informatique et d’automatique (IRIA) dont il prend la présidence du conseil d’administration le 25 août 1967. Pour le grand public, il incarne alors le Plan Calcul, ce plan gouvernemental lancé en 1966 par le général de Gaulle, le ministre Michel Debré, des industriels et des hauts fonctionnaires, qui doit assurer l’autonomie du pays (jusque-là dépendant du savoir-faire et du matériel américain) dans le secteur sensible de l’informatique. Sur un plan privé, Robert Galley a épousé en octobre 1960 la fille aînée du Maréchal Leclerc (Jeanne-Marie Leclerc de Hauteclocque) et est père de deux enfants.

Ce sont les événements de mai 68 qui incitent Robert Galley à s’engager en politique activement, lui qui, jusque-là se contentait, en ancien FFL, de soutenir l’action du général de Gaulle. Profondément choqué par le désordre des barricades et ne supportant pas la passivité des autorités face à la « chienlit », il incite les responsables à plus de fermeté, n’hésitant à recommander le recours à l’armée face aux émeutiers. Il fait partie des premiers adhérents des Comités de défense de la République (CDR) lancés à la mi-mai pour permettre à la « majorité silencieuse » d’exprimer son mécontentement. Ayant fait partie de ceux qui n’ont pas flanché durant la bourrasque, ce gaulliste d’ordre proche de Jacques Foccart attire l’attention du Général, soucieux de renouveler le gouvernement à l’issue de la crise. Le 31 mai 1968, Robert Galley, qui a participé la veille à la manifestation gaulliste des Champs Elysées, est nommé ministre de l’Équipement et du logement dans le quatrième cabinet Pompidou remanié. Il exercera ces fonctions ministérielles une quarantaine de jours seulement.

À la demande du général de Gaulle, il accepte d’être candidat aux législatives anticipées de juin 1968 dans la 2ème circonscription de l’Aube (Troyes). Sous l’étiquette de l’Union pour la défense de la République (UDR), il est élu au second tour en rassemblant 54,9 % des suffrages exprimés face au député sortant et maire de Bar-sur-Seine, le candidat Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) Bernard Pieds. Au Palais-Bourbon, il rejoint le groupe UDR et la commission de la production et des échanges mais quitte rapidement l’Assemblée, où il est remplacé par son suppléant, le médecin du travail Jacques Delhalle. Il entre en effet en juillet 1968 dans le nouveau gouvernement Couve de Murville au poste de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales. De Gaulle était à ce point admiratif de Robert Galley qu’il avait songé à lui, un temps, pour le poste de Premier ministre… Finalement, suivant les conseils de Jacques Foccart qui trouvait le nouveau député de l’Aube trop jeune (47 ans alors) pour ce poste, le chef de l’État s’était tourné vers son ancien ministre des Affaires étrangères. Robert Galley intervient à l’Assemblée le 18 novembre 1968 en qualité de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales, pour prendre part à la discussion de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1969 sur les crédits de la recherche scientifique. Il évoque plusieurs sujets : crédits du CNRS, liens entre industrie privée et recherche publique, perspectives européennes dans l’exploration spatiale, lancement d’une agence française de l’espace, développement du Commissariat à l’énergie atomique, soutien à la production d’électricité d’origine nucléaire et à la filière française des surrégénérateurs… C’est sous sa responsabilité qu’explosent en août puis septembre 1968 les premières bombes thermonucléaires françaises.

Le 22 juin 1969, le nouveau Premier ministre Jacques Chaban-Delmas lui confie le poste de ministre des Postes et télécommunications. Il prend part, le 3 novembre 1969, à la discussion sur la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1970 s’agissant des crédits de son ministère. Il aborde diverses questions : modernisation du service postal et développement des services en zone rurale, mécanisation des opérations du tri et de traitement des chèques postaux, informatisation des bureaux, évolution de la politique tarifaire, perturbations du service liées aux grèves… Le 29 octobre 1970, il intervient lors de la discussion sur la deuxième partie de la loi de finances pour 1971. Il mentionne l’augmentation du trafic téléphonique, l’automatisation du réseau, la croissance rapide du nombre d’abonnés raccordés, les conditions du travail féminin, le déficit du service des chèques postaux… Il retrouve l’Assemblée, le 26 octobre 1971, lors de l’examen de la deuxième partie du projet de finances pour 1972. Il traite des réformes de structure des Postes et télécommunications, de la hausse des salaires, de l’acheminement de la presse, des problèmes de câbles sous-marins… Robert Galley parvient à intéresser le ministre des Finances et de l’économie, Valéry Giscard d’Estaing, à la création de sociétés privées de financement du téléphone qui concourent, avec des fonds publics, au développement en France des télécommunications. Les deux hommes, qui apprennent à s’apprécier, s’entendent sur un même objectif : rendre efficace et concurrentiel ce service public des télécommunications longtemps jugé non prioritaire par les autorités et dans lequel la France avait pris du retard. En mars 1970, Robert Galley est élu conseiller général UDR du canton de Riceys dans l’Aube (il siégera dans l’assemblée départementale jusqu’en juin 1988). Deux ans plus tard, en mars 1972, il est élu maire de Troyes sous l’étiquette UDR. Il restera le premier édile de la ville jusqu’en juin 1995.

Robert Galley change d’attributions ministérielles, le 6 juillet 1972, quand Pierre Messmer le nomme ministre des Transports. Il prend part le 3 novembre 1972 à la discussion de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1973 sur les crédits des transports. S’agissant du ferroviaire, il évoque les subventions à la SNCF, la baisse du trafic de marchandises, l’allègement de la tutelle administrative de l’État sur l’entreprise, le projet de tunnel sous la Manche, le déficit de la RATP, les dépenses d’investissement en région parisienne, la desserte des villes moyennes et l’aérotrain. Concernant la marine marchande, il insiste sur l’aide apportée par l’État à cette filière en difficulté, la nécessaire modernisation d’une flotte vieillissante, la concurrence japonaise notamment sur la construction de pétroliers, la situation inquiétante des petits chantiers de construction navale et la crise du secteur de la pêche. À propos du transport aérien, il souligne la modernisation des aéroports parisiens, l’augmentation du trafic, ainsi que le financement public des projets Concorde, Mercure et Airbus. À ce poste, il doit aussi gérer la catastrophe aérienne de Nantes, le 5 mai 1973, quand un Douglas DC9 de la compagnie Iberia percute en plein vol un Convair 990, causant la mort de 68 personnes. L’accident intervient alors que, pour remplacer les aiguilleurs du ciel en grève, le ministre avait appliqué le plan d’urgence Clément Marot lui permettant de mobiliser les contrôleurs aériens de l’armée de l’air peu familiers des procédures civiles. Le ministre montre sa fermeté en prenant de lourdes mesures disciplinaires contre les contrôleurs de la navigation aérienne qui avaient cessé le travail au mépris de certaines dispositions légales leur interdisant le droit de grève. Le ministre dépose deux projets de loi, celui du 9 novembre 1972 portant modification de la loi du 26 décembre 1964 réprimant la pollution des eaux de mer par les hydrocarbures, et celui du 7 décembre 1972 modifiant la loi du 13 décembre 1926 sur le Code du travail maritime.

Lors des législatives de mars 1973, Robert Galley se représente dans la même circonscription sous l’étiquette UDR. Ayant atteint les 47,4 % dès le premier tour, il est réélu au second avec 53,2 % des voix exprimés face à son ancien rival de juin 1968, le socialiste Bernard Pieds. De nouveau, il ne siège pas à l’Assemblée, laissant son siège à son suppléant Jacques Delhalle le 5 avril 1973, lorsque Pierre Messmer lui confie le ministère des Armées. L’arrivée de ce gaulliste au franc-parler et aux méthodes parfois rudes, qui avait montré de l’énergie en mai 1968 face aux étudiants puis en mars 1973 face aux syndicalistes, plaît aux militaires. Il est d’ailleurs reconduit au même poste dans le troisième gouvernement Messmer le 1er mars 1974. En qualité de ministre des Armées, Robert Galley dépose quatre projets de loi, le premier aménageant certaines dispositions du code du service national sur le sursis (23 mai 1973), pour répondre aux contestations résultant de l’entrée en vigueur de la loi « Debré » de 1970, le deuxième autorisant des nominations dans le corps des secrétaires administratifs en chef des services extérieurs du ministère des Armées au titre des années 1969, 1970, 1971 et 1972 (29 novembre 1973), le troisième portant intégration de certains fonctionnaires titulaires de l'Ecole polytechnique dans des corps de fonctionnaires du ministère des Armées (29 novembre 1973) et le dernier autorisant des nominations dans le corps des contrôleurs divisionnaires des transmissions du ministère des Armées au titre des années 1968, 1969, 1970, 1971, 1972 et 1973 (17 avril 1974). Le 12 juin 1973, il prend part, en tant que ministre, à la discussion générale du projet de loi modifiant certaines dispositions du code du service national et insiste sur la nécessité de la réduction des sursis dont il dénonce le caractère inéquitable. Il intervient le 8 novembre 1973 lors de l’examen de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1974 lorsqu’il est question des dépenses militaires. Ce gaulliste fait l’apologie d’une force de dissuasion à ces yeux « nécessaire et crédible », se félicite de l’amélioration des conditions du personnel d’active et de la modernisation des forces conventionnelles, justifie de nouveau la suppression des sursis en affirmant sa volonté de renouer le lien à la Nation et cite Jaurès (L’Armée nouvelle), avant d’annoncer une politique de fermeté à l’égard des menées antimilitaristes. En définitive, son action à la tête du ministère reste toutefois plus marquée par une gestion au quotidien que par des réformes en profondeur. Le ministre reste surtout fidèle aux orientations stratégiques dessinées par de Gaulle.

Dès avant le premier tour de la présidentielle du printemps 1974, Robert Galley se range aux côtés de Jacques Chaban-Delmas, son « compagnon de combat pour la libération de la France ». Au lendemain du premier tour, ce gaulliste pragmatique (qui avait déclaré en avril 1973 au Monde que « le gaullisme, c’est de rester fidèle à l’idéal et de savoir s’adapter aux situations nouvelles sans référence excessive au passé ») écrit toutefois dans les colonnes du Monde que la « clarté du débat politique » lui impose de soutenir la candidature de Valéry Giscard d’Estaing. C’est à la demande de ce dernier qu’il se rend aux Antilles pour y faire la campagne de l’ancien ministre des Finances via des discours très sévères à l’encontre de la gauche. S’étant placé derrière l’équipe victorieuse (Giscard d’Estaing-Chirac) de la présidentielle de mai 1974, Robert Galley reste au gouvernement mais change d’attributions. Le nouveau Premier ministre Jacques Chirac lui confie le 28 mai le poste de ministre de l’Équipement. À ce titre, il dépose trois projets de loi relatif aux économies d'énergie (2 octobre 1974), texte essentiel dans le contexte de la crise pétrolière, portant réforme de l'urbanisme et de la politique foncière (25 avril 1975), et portant réforme de l'urbanisme (2 octobre 1975), dix ans après la loi d’orientation foncière de 1967, pour réformer entre autres le droit à construire. Il prend part, le 15 novembre 1974, à l’examen du projet de loi de finances pour 1975 s’agissant des crédits de son ministère. Il présente devant les députés les dépenses liées aux voies routières et navigables, les programmes pour protéger les littoraux et les eaux intérieures contre la pollution, la collaboration entre l’État et les villes moyennes autour de contrats d’aménagement, ainsi que la lutte contre la ségrégation sociale dans l’espace urbain. Il retrouve les députés, le 24 octobre 1975, lors de l’examen des crédits liés à l’équipement dans la loi de finances pour 1976. Il met en avant l’augmentation des crédits d’entretien, le soutien à la politique de construction de logements (objectif de 410 000 logements nouveaux par an, en lien avec la politique de l’emploi), la mise en service de 600 km d’autoroutes et le réexamen des conventions liant l’État aux sociétés autoroutières, l’extension des Zones d’aménagement différé (ZAD), la mise à disposition de terrains pour les villes nouvelles et la refonte des procédures administratives.

Ayant conservé la confiance du président Giscard d’Estaing, le gaulliste Robert Galley ne fait pas les frais du départ de Matignon de Jacques Chirac à l’été 1976. Le 27 août, il est nommé ministre de la Coopération dans le premier gouvernement Raymond Barre. Il est reconduit au même poste le 30 mars 1977 (alors qu’il vient d’être réélu maire de Troyes le 13 mars) dans le deuxième gouvernement Raymond Barre. À ce titre, il représente la France lors du sacre à Bangui en octobre 1977 de l’empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa. Le 9 novembre 1976, le ministre intervient à l’Assemblée lors de l’examen des crédits de la Coopération dans le cadre des discussions sur le projet de loi de finances pour 1977. Robert Galley se réclame d’une « coopération dans la dignité et la diversité », il vise plus d’efficacité et, compte tenu d’un budget limité en raison de la crise, dit rechercher l’aide internationale autour des grands projets de développement. Il présente les différents volets de la coopération (assistance technique, soutien à l’agriculture, aide médicale, recherche scientifique, défense de la culture française) et souligne combien cette politique renforce la place de la France dans le monde. Revenant à l’Assemblée un an plus tard, le 25 novembre 1977, à l’occasion de la discussion du projet de loi de finances pour 1978, il rappelle le contexte de tensions internationales dans lequel s’inscrit la politique de coopération de la France en Afrique (contestation des anciennes frontières coloniales, conflits en Afrique australe, dégradation des termes de l’échange pour les pays du tiers-monde…) et insiste sur la nécessité d’une déconcentration des pouvoirs au profit des ambassades et missions. Il évoque aussi la coopération militaire et mentionne le rôle de Radio France internationale (RFI).

Robert Galley est candidat à sa réélection dans la même circonscription de l’Aube lors des législatives de mars 1978. Sous l’étiquette du nouveau parti gaulliste, le Rassemblement pour la République (RPR), il est élu dès le premier tour avec 52,7 % des suffrages exprimés, son principal adversaire, le professeur socialiste Guy Charpentier, ne totalisant que 25,9 % des voix. Comme en 1968 et 1973, Robert Galley est remplacé à l’Assemblée nationale par son suppléant, Jacques Delhalle, pour retrouver ses fonctions de ministre de la Coopération dans le troisième gouvernement Raymond Barre, le 5 avril 1978. Il se rend à l’Assemblée pour participer aux débats sur les projets de loi de finances lorsqu’il s’agit des crédits de la Coopération. Le 3 novembre 1978, après avoir déploré la faiblesse de la production agricole au Sahel et l’urbanisation croissante en Afrique qui pose de nouveaux défis, il évoque les situations contrastées au Tchad, au Zaïre et à Djibouti, présente les nouvelles formes de prêts, avant de conclure en annonçant une hausse de l’aide militaire, mais un plafonnement de l’assistance technique. Le 12 novembre 1979, il défend les interventions militaires françaises en Afrique et affirme que l’éviction de Bokassa en Centrafrique « a été conduite d’une manière qui paraîtra exemplaire » ; il souligne également les limites de la politique de non-ingérence, présente un bilan positif de la francophonie, évoque les cas spécifiques du Tchad, de Madagascar et de l’île Maurice, et fait l’éloge de l’Association des volontaires pour le progrès, avant de rappeler le caractère limité des subventions versées à la discrétion des États. Le 7 novembre 1980, il indique vouloir orienter la coopération française vers l’aide prioritaire à l’Afrique et aux pays les plus pauvres du continent, reconnaît le « réalisme » d’une politique qui ne prend pas en compte le type de régime des pays concernés, note les différences d’évolution entre des pays côtiers dont la situation économique s’améliore globalement et des pays enclavés sahéliens, où la crise s’aggrave, présente le fonctionnement du Stabex dans le cadre des accords de Lomé et finit en évoquant les agissements libyens au Tchad. Le 28 septembre 1980, Robert Galley fait partie des cinq membres du gouvernement candidats lors des sénatoriales. Quatre sont élus (Marc Becam, Yvon Bourges, Robert Galley et Jacques Pelletier) mais le secrétaire d’Etat au Logement, Marcel Cavaillé, est battu dans la Haute-Garonne. Robert Galley démissionne de ce nouveau mandat parlementaire pour continuer à exercer ses fonctions ministérielles et laisse son suppléant, l’apparenté RPR Henri Portier, occuper son siège au Palais du Luxembourg. Le 14 décembre de la même année, il est chargé de l’intérim du ministère de la Défense après le décès du titulaire, Joël Le Theule. Une semaine plus tard, le 22 décembre 1980, dans le troisième gouvernement Raymond Barre remanié, Robert Galley cumule dans le même ministère la Défense et la Coopération.

Soutien de Valéry Giscard d’Estaing lors de la présidentielle de mai 1981, Robert Galley résiste de justesse à la vague socialiste lors des législatives de juin. Bien qu’arrivé largement en tête au premier tour (47,2 % des voix), il voit son rival socialiste, l’instituteur et maire de Bar-sur-Seine, Jean Weinling, le talonner au soir du second tour avec 49,7 % des voix, grâce au bon report des suffrages communistes. Reconduit au Palais-Bourbon, Robert Galley reste fidèle au groupe RPR et rejoint la commission de la production et des échanges. Il est rapporteur de la proposition de loi de M. Didier Julia et de plusieurs de ses collègues visant à créer un office pour l'évaluation des options technologiques (17 septembre 1981) et de la proposition de loi de M. Jean-Louis Masson et plusieurs de ses collègues tendant à organiser le redéploiement de la sidérurgie et des mines de fer françaises (8 octobre 1981). Il déplore le 7 octobre 1981 « le manque de cohérence » du gouvernement à l’occasion du débat qui suit la déclaration de politique générale du gouvernement en matière d’indépendance énergétique et critique de nouveau la politique économique de la gauche, le 12 décembre 1981, lors de la discussion du projet de loi approuvant le plan intérimaire pour 1982 et 1983. Il intervient, de manière technique, lors de l’examen des projets de loi relatifs aux réformes socio-économiques du gouvernement Mauroy : droits et obligations des locataires et propriétaires (12 janvier 1982), libertés des travailleurs dans l’entreprise (14 mai 1982), développement des institutions représentatives du personnel (3 mai 1982), négociation collective et règlement des conflits collectifs du travail (10 juin 1982). Lors de l’examen des projets de loi de finances, le député de l’Aube intervient, de manière souvent critique, lorsqu’il est question d’urbanisme et de coopération. Il prend une part active aux discussions sur les projets de loi sur l’enseignement supérieur (24 mai 1983), le développement de l’initiative économique (2 mai 1984) et le renouveau de l’aménagement (21 juin 1984). À l’occasion des déclarations de politique générale des différents gouvernements de la législature, le député de Troyes s’affirme comme membre de l’opposition, tant vis-à-vis de celles de Pierre Mauroy, le 9 juillet 1981 et le 6 avril 1983, que de celle de Laurent Fabius, le 24 juillet 1984. S’il vote les projets de loi en faveur de la protection des victimes d’infraction (5 mai 1983), et des prestations de vieillesse, d’invalidité et de veuvage, et sur le titre unique pour les étrangers séjournant en France (25 mai 1984), il s’oppose à l’abolition de la peine de mort (18 septembre 1981), au projet de loi « Defferre » relatif aux droits et libertés des communes, départements et régions (la loi de décentralisation du 2 mars 1982), au remboursement de l’interruption volontaire de grossesse (20 décembre 1982), à la démocratisation des enquêtes publiques (20 avril 1983). Robert Galley s’abstient volontairement de prendre part au scrutin du 6 décembre 1982 sur l’égalité professionnelle des femmes et des hommes et ne prend pas part au scrutin du 6 mai 1985 sur l’égalité des époux dans les régimes matrimoniaux.

Sur le plan militant, Robert Galley devient en juillet 1984 trésorier national du RPR, remplaçant à ce poste le sénateur de Paris Michel Caldagues. Il conserve cette fonction sensible jusqu’en février 1990. Celle-ci le conduira à être mis en examen en 1998 puis condamné en appel en 2004 à neuf mois de prison avec sursis pour complicité et recel dans l’affaire des emplois fictifs du RPR.

Deuxième sur la liste d’union RPR-Union pour la démocratie française (UDF) dans l’Aube, lors des législatives du printemps 1986, qui se déroulent au scrutin proportionnel, Robert Galley, qui a été réélu conseiller général de l’Aube en mars 1982 et maire de Troyes en mars 1983, est reconduit à l’Assemblée nationale. Il siège toujours au sein du groupe RPR et dans la commission de la production et des échanges. Il est également membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Durant cette législature, le député se montre relativement moins actif. Il pose le 23 avril 1986 une question au gouvernement sur sa politique de taux d’intérêt, la dévaluation du franc ayant permis une baisse des taux d’intérêt et une reprise des investissements productifs en France.

Fidèle soutien à l’exécutif pendant la première cohabitation (1986-1988), le député de Troyes approuve notamment les deux déclarations de politique générale du gouvernement de Jacques Chirac, le 9 avril 1986 et le 7 avril 1987, la ratification de l’Acte unique européen le 20 novembre 1986, et la réforme de l’exercice de l’autorité parentale le 7 mai 1987. Il vote le projet de loi relatif aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France (la loi du 9 septembre 1986).

À partir d’avril 1986, il représente l'Assemblée nationale à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe. De février à août 1987, il est chargé par le Premier ministre Jacques Chirac d’une mission temporaire d’études sur le renforcement du volontariat pour la coopération. Il s’agit d’inciter les jeunes Français à s’engager davantage dans des projets de développement du tiers-monde. Depuis 1985, le député-maire de Troyes appartient à l’Association France-Gabon. Il propose de doubler le nombre de Français travaillant au titre de la coopération et de favoriser une synergie entre les intervenants volontaires du service national, les ONG et l’Association française des volontaires du progrès. À partir de 1987, Robert Galley préside le comité de bassin Seine-Normandie. Le comité dépend du ministère de l’Environnement et se voit consulté pour toute question faisant l’objet de la législation sur l’eau.

Candidat RPR lors des législatives de juin 1988 dans la nouvelle 2ème circonscription de l’Aube, Robert Galley, avec l’aide de son suppléant, le conseiller général de Troyes et maire de Saint-André-les Vergers, Georges Royer, est réélu au second tour avec 53 % des voix face au socialiste Jean Weinling. Inscrit au groupe RPR, il reste dans la commission de la production et des échanges.

Membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, il est également en 1992 membre de la commission spéciale constituée pour l'examen des trois projets de loi sur la « bioéthique ». Il est aussi membre de la commission d’enquête sur la pollution de l’eau et la politique nationale d’aménagement des ressources hydrauliques de juin à novembre 1990 et de la mission d’information chargée de l’évaluation de la législation concernant le logement et l’urbanisme, en juin 1990 également. Robert Galley est chaque année rapporteur pour avis pour le volet recherche et technologie du projet de loi de finances durant toute la législature. Il entre par ailleurs au conseil d’administration de la Caisse nationale de l’industrie. Enfin, le député de l’Aube retrouve sa fonction de représentant de l’Assemblée nationale à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe.

Au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, il présente en juin 1990 un rapport sur les effets des chlorofluorocarbones sur l’environnement et les moyens de supprimer ou de limiter leurs émissions. Il est aussi rapporteur de la proposition de loi relative à la protection des eaux souterraines le 28 novembre 1991 et de la proposition de loi organique relative à la représentation des professions libérales au Conseil économique et social, le 24 novembre 1992. Il préside le groupe d’études sur l’industrie textile. Il intervient, le 6 juin 1990, dans la discussion sur le projet de loi relatif aux appellations d'origine contrôlée des produits agricoles ou alimentaires bruts ou transformés. Il prend également part aux débats, le 6 juin 1991, après la déclaration du gouvernement sur les orientations de la politique de défense. Il évoque la nécessaire modernisation des équipements militaires, invite à tirer les leçons de la guerre du Golfe et rappelle l’importance des forces nucléaires stratégiques comme élément de dissuasion et note l’évolution de la stratégie de l’OTAN.

Lors des scrutins d’importance nationale, le député de l’Aube ne se démarque pas des votes de son groupe parlementaire. Ainsi, il vote en 1988 en faveur de la création du Revenu minimum d’insertion (RMI), mais s’oppose au projet de loi, voté le 4 juillet 1989, sur les conditions de séjour et d’entrée des étrangers en France revenant sur les mesures adoptées en 1986, à la réforme du code pénal du 12 octobre 1989, au projet de loi constitutionnelle instituant un contrôle de constitutionnalité des lois par voie d'exception le 25 avril 1990, à la proposition de loi « Gayssot » tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe le 2 mai 1990, à la réforme du statut de la Corse accordant au territoire une plus grande autonomie le 12 avril 1991, ainsi qu’au projet de loi traitant de la répression des crimes et délits contre la nation destiné à intégrer le nouveau code pénal le 8 octobre 1991. Comme la plupart de ses collègues RPR, Robert Galley se prononce en faveur de l’intervention contre l’Irak pour libérer le Koweït, le 16 janvier 1991.

Il vote le 12 mai 1992 contre le projet de loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l’Union européenne » (traité de Maastricht).

Les législatives du printemps 1993 sont remportées facilement par Robert Galley qui, aidé de son suppléant, l’ingénieur Patrick Goubeault, obtient 57,1 % des voix au second tour face au directeur d’IUT Jean-Pierre Cherain, un conseiller régional socialiste. Il s’inscrit au groupe RPR, dont il devient le vice-président de mai 1995 à avril 1997, et reste fidèle à la commission de la production et des échanges.

Il est vice-président, puis président en 1996, de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques et représentant titulaire de l’Assemblée nationale à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe et à l’assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (UEO). Robert Galley est également membre de la commission d’enquête sur les délocalisations à l’étranger d’activités économiques en juin 1993, ainsi que de la commission d'enquête sur l'utilisation des fonds affectés à la formation professionnelle en novembre1993. Il est aussi membre, en février 1994, de la commission spéciale chargée d'examiner deux projets de loi sur la « bioéthique » et de la mission d'information commune sur l'application de la loi quinquennale relative à l'emploi.

Le député de l’Aube est également rapporteur de la proposition de loi, adoptée par le Sénat, tendant à favoriser l’incorporation de carburants agricoles dans les carburants pétroliers (21 avril 1993), de la proposition de résolution de M. Jean-Pierre Brard tendant à créer une Commission d'enquête sur les conditions d'exploitation et de maintenance des centrales nucléaires (7 octobre 1993), ainsi que de plusieurs propositions de résolution relatives aux propositions de directive du Conseil concernant les règles communes pour le marché intérieur de l'électricité et du gaz naturel, et l’ouverture de ce marché à la concurrence (avril et mai 1994). Il est surtout rapporteur pour avis des projets de loi de finances pour 1994, 1995, 1996 pour les crédits affectés à l’enseignement supérieur et à la recherche et rapporteur pour avis des projets de loi de finances pour 1996 et 1997 pour les crédits de l’industrie et des postes et télécommunications.

Il présente au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques des rapports, notamment sur l'intérêt du véhicule électrique au regard de la protection de l'environnement en décembre 1993, sur les orientations de la politique de recherche en juin 1994, sur l’évolution du secteur des semi-conducteurs et de la microélectronique en décembre 1994, sur la coopération scientifique et technologique avec les pays d’Europe centrale et orientale en décembre 1994 également, sur les conséquences des nouvelles techniques d’information et de communication pour la vie des hommes (« l’homme cybernétique ») en mars 1995, sur l’entrée dans la société de l’information en février 1997 ou sur les biocarburants en février 1997.

Robert Galley approuve les grandes orientations des gouvernements d’Édouard Balladur, puis d’Alain Juppé, notamment le projet de loi relatif aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (la loi du 22 juillet 1993).

À partir de juillet 1993, le député de l’Aube préside le Conseil national des missions locales chargées de l’insertion professionnelle des jeunes (jusqu’en octobre 1998) et y ajoute dès février 1994 la présidence du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (jusqu’en juin 1999). Le premier conseil, prévu par la loi du 19 décembre 1989 et qui doit favoriser le retour à l’emploi et la lutte contre l’exclusion professionnelle, réunit des représentants des ministères concernés et des présidents de missions locales chargés de dresser chaque année un bilan général d’activités et de formuler des propositions sur la mobilisation efficace des financements publics. Le second conseil, créé par la loi du 29 juillet 1992 qui adapte celle du 1er décembre 1988 relative au RMI, est composé de vingt-quatre membres représentant les assemblées parlementaires, des collectivités territoriales et des organisations engagées dans la formation professionnelle, l’insertion et la lutte contre la pauvreté.

Lors des législatives de 1997, Robert Galley, alors âgé de 76 ans et qui a cédé la mairie de Troyes en 1995 à un jeune protégé de Jacques Chirac, François Baroin, tout en conservant, jusqu’en 2001, la présidence de la communauté du Grand Troyes, est de nouveau candidat, pour un dernier mandat, dans la 2ème circonscription de l’Aube. Le RPR, respectant scrupuleusement la limite d’âge de 75 ans imposée à tous les candidats, ne lui accorde pas son investiture. Mais, eu égard aux services rendus par Robert Galley au mouvement dans le passé, le parti ne présente aucun candidat contre lui. Dans un contexte politique national pourtant difficile pour la droite, l’ancien maire de Troyes parvient à se faire réélire de justesse, bien que devancé au premier tour. À la faveur d’une triangulaire qui voit s’opposer le député sortant (42,2 %) au socialiste Yves Fournier (41,9 %) et au candidat du Front national Marc Malarmey (15,9 %). 181 voix seulement séparent Robert Galley de son rival de gauche. Il retrouve le groupe RPR et la commission de la production et des échanges. Il siège de nouveau à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, au nom duquel il présente deux rapports. L’un, avec Christian Bataille, député du Nord, en février 1999, sur l'aval du cycle nucléaire : les coûts de production de l'électricité, puis l’autre, en juillet 2001, à caractère prospectif, sur les perspectives offertes par la technologie de la pile à combustible.

D’avril à juin 1998, le député de l’Aube préside la commission d’enquête parlementaire sur Superphénix et la filière des réacteurs à neutrons rapides. De mai à novembre 2001, il siège dans la commission d’enquête sur les causes, les conséquences et la prévention des inondations (et la préside en octobre-novembre 2001). Il est aussi membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation relatif à la lutte contre l'exclusion en 1998.

Dans l’opposition, il vote en 1998 contre le projet de loi d’orientation et d’incitation relative à la réduction du temps de travail (la loi du 13 juin 1998 sur les 35 heures) et s’oppose également en 1999 à la proposition de loi relative au pacte civil de solidarité (Pacs). Il approuve en revanche le projet de loi constitutionnelle relative à l’égalité entre les femmes et les hommes (loi du 8 juillet 1999). Agé de 81 ans à l’issue de son dernier mandat à l’Assemblée, Robert Galley reste toutefois présent et actif dans certains milieux de la droite française (notamment comme président d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté)
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Robert Galley s’éteint le 8 juin 2012. Ce gaulliste de la première heure et compagnon de la Libération, acteur majeur de la filière nucléaire française dans sa double dimension civile et militaire, huit fois ministre sous trois présidents successifs (Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing), et six Premiers ministres, élu député huit fois de suite, maire de Troyes pendant vingt-trois ans, était Commandeur de la Légion d’honneur. À Troyes, la place où est situé le siège de la Communauté urbaine porte son nom.