Louis Garnier

1916 - 1964

Informations générales
  • Né le 11 août 1916 à Lons-le-saunier (Doubs - France)
  • Décédé le 19 mai 1964 à Menton (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Doubs
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 11 août 1916 à Lons-le-Saunier (Jura)

Décédé le 19 mai 1964 à Menton (Alpes-Maritimes)

Député du Doubs de 1956 à 1958

La vie politique de Louis Garnier commence en 1936 au Congrès constitutif des Jeunesses Socialistes du Doubs où il se présente un rapport sur l'historique du mouvement de la Jeunesse, puis vante la croissance des effectifs (20 septembre). L'année suivante, en tant que secrétaire, il présente le rapport moral mais n'est pas réélu. Devenu employé-électricien, il adhère ensuite au Parti communiste auquel il restera fidèle toute sa vie. Arrêté en 1941 pour menées communistes, il est enfermé à Clairvaux en mars 1943 puis déporté à Mauthausen : sa santé restera profondément atteinte par cette épreuve qui explique sa mort précoce en 1964 (à l'âge de 48 ans). Après la guerre, il devient secrétaire fédéral du PC du Doubs à partir de 1948, conseiller municipal d'Audincourt et conseiller général du Doubs.

Des quatre élections législatives auxquelles il est candidat, en 1951, 56, 58 et 62, seule la seconde est couronnée de succès : avec 14 % des voix et en dépit de deux apparentements, le PCF obtient l'élection de sa seule tête de liste qui totalise 21 914 voix sur 155 795 suffrages exprimés. En 1958 et 62, Louis Garnier affrontera sans succès le candidat gaulliste Georges Becker.

Entre 1956 et 1958, Louis Garnier est membre de la Commission des pensions et membre suppléant de la Commission des immunités parlementaires. Son travail de député connaît une double direction : le Doubs (proposition de loi tendant à rétablir le droit aux prestations familiales pour les ouvriers français travaillant en Suisse, proposition de résolution pour venir en aide aux sinistrés de la crue du Doubs, etc.) ; et bien sûr la question des pensions. Ainsi, il fait un rapport au nom de sa Commission sur la proposition de Mme Vaillant-Couturier tendant à inviter le gouvernement à étendre la liste des prisons et camps de « déportés » aux centres de Huy, Louvain, Wesermund, Kala, et d'une façon générale hors du territoire national. Au nom de cette même Commission, il dépose aussi un rapport favorable à une participation française à la création d'un mémorial au camp d'Auschwitz.

Au cours de la législature, Louis Garnier n'intervient qu'une seule fois à la tribune, au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1957, sur le chapitre des anciens combattants et victimes de la guerre. Comme membre du PCF, il vote la confiance à Guy Mollet (31 janvier 1956) et la refuse à M. Bourgès-Maunoury (12 juin 1957) ainsi qu'à Félix Gaillard (5 novembre 1957). Le 9 juillet 1957, il vote contre la ratification des traités instituant la CEE et l'Euratom ; il refuse aussi d'accorder les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre 1957). S'il s'abstient lors du vote sur la confiance au cabinet Pfimlin, le 13 mai 1958, il se déclare en faveur de la révision de certains articles de la constitution (27 mai) ; il s'oppose tant à la confiance au général de Gaulle (1er juin) qu'aux pleins pouvoirs qu'on veut lui accorder (2 juin).

Elu en avril 1958 conseiller général d'Audincourt, il renonce à ce mandat au bénéfice de Serge Paganelli, qui lui avait déjà succédé au secrétariat de la Fédération communiste. Louis Garnier était marié et père de trois enfants. Il est décédé à Menton, le 19 mai 1964.