Eugène, Alfred Jacquemart

1836 - 1894

Informations générales
  • Né le 3 octobre 1836 à La neuville-aux-tourneurs (Ardennes - France)
  • Décédé le 4 avril 1894 à La neuville-aux-tourneurs (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Ardennes
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Ardennes

Biographies

Député depuis 1885, né à la Neuville-aux-Tourneurs (Ardennes) le 3 octobre 1836, il fit ses études à Paris et se consacra à l'enseignement scientifique.

Professeur à Paris, il fit de nombreuses conférences scientifiques dans la capitale et dans son département d'origine, prit part à la propagande républicaine contre le plébiscite (1870), et s'engagea au moment de la guerre dans les volontaires de Schœlcher.

Lié avec les républicains dont il avait soutenu les candidatures à Paris à la fin de l'Empire, notamment comme membre du comité Ferry (1869), et nommé depuis 1878 inspecteur de l'enseignement primaire, il se présenta à la députation le 22 août 1880, comme candidat républicain dans l'arrondissement de Mézières, à l'élection partielle destinée à pourvoir au remplacement de M. Gailly, nommé sénateur; il échoua avec 5 103 voix et se désista, au second tour, en faveur de M. Corneau, qui fut élu.

Il fut plus heureux aux élections générales d'octobre 1885 ; porté sur la liste radicale des Ardennes, il fut élu au second tour (18 octobre), le 4e sur 5, par 41,741 voix sur 76 120 votants et 87 811 inscrits. Il se fit inscrire à la gauche radicale, dont il devint secrétaire, questionna (juin 1887) le ministre de l'Instruction publique et des Cultes sur la présence dans les départements frontières d'un certain nombre de prêtres étrangers à qui les évêques confiaient le service des paroisses, et, lors de l'incident Béral, déposa (5 novembre 1888) une proposition pour exiger du gouvernement la publication à l'Officiel de l'état des pensions civiles supérieures à 3 000 francs. Cette motion fut renvoyée à une commission.

M. Jacquemart a voté le plus souvent avec l'extrême-gauche, notamment pour l'expulsion des princes, et s'est prononcé en dernier lieu :

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

M. Jacquemart est gendre de M. Boysset, député de Saône-et-Loire.

Officier de l'Instruction publique.

On a de lui un certain nombre de traités scientifiques, et notamment la partie traitant de la chimie dans le Dictionnaire pédagogique paru chez Hachette.

Né le 3 octobre 1836 à La Neuville-aux-Tourneurs (Ardennes), mort le 4 mars 1894 à La Neuville-aux-Tourneurs.

Député des Ardennes de 1885 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 391.)

Bien que s'étant prononcé contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement en février 1889, Jacquemart est réélu le 6 octobre suivant dans la circonscription de Rocroi, au scrutin de ballottage seulement par 5.874 voix sur 10.963 votants contre 4.923 à Jules Auffray, boulangiste.
« Défenseur absolu de la République » et élu des comités républicains du département, Alfred Jacquemart montra, comme il s'y était engagé, sa sollicitude pour « améliorer le sort des humbles... et particulièrement des petits employés » en déposant une proposition de loi concernant la saisie-arrêt sur les salaires et appointements dont il fut le rapporteur et qui, après modifications du Sénat, devint la loi du 12 juillet 1895. Ancien inspecteur de l'enseignement primaire, il s'intéressa à cet enseignement et au sort de ses anciens collègues.

En 1893, Jacquemart est battu par un progressiste, Duhaime, en tête au premier tour avec 4.097 voix contre 3.530.
Jacquemart abandonne avant le scrutin de ballottage mais recueille quand même 144 voix.
Il survivra de peu à cet échec puisqu'il meurt le 4 mars 1894 dans son pays natal, à La Neuville. Il avait 58 ans.