Jules Jaeger

1864 - 1935

Informations générales
  • Né le 25 février 1864 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)
  • Décédé le 15 février 1935 à Hochfelden (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Bas-Rhin
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 février 1864 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort le 15 février 1935 à Hochfelden (Bas-Rhin).

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1924.

Docteur en droit, il s'installa comme notaire d'abord à Rombas, puis à Hochfelden. Dans l'Alsace annexée par l'Allemagne, il fut de l'équipe des «mainteneurs » et l'un des fondateurs de la Ligue nationale alsacienne. Mais il échoua à toutes les élections auxquelles il se présenta : en 1909, à l'Assemblée du district ; en 1911 au Landtag et en 1912 au Reichtag.

Pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918 il fut emprisonné à Strasbourg, puis à Stuttgart et Traunstein. Il rentra dans sa ville natale la veille de la prise de Strasbourg par Gouraud.

Candidat aux élections législatives du 16 novembre 1919 sur la liste du bloc national, il est élu député du Bas-Rhin par 70.646 voix sur 133.616 votants (les neufs candidats de la liste sont élus).

A la Chambre, il s'affilie bientôt au groupe de l'entente républicaine démocratique d'Arago.

Jaeger est membre de plusieurs commissions : législation civile et criminelle, administration générale, commission chargée d'examiner le projet de loi portant création d'un office des mines domaniales de la Sarre. Il est à la tête du groupe interparlementaire pour la défense des intérêts économiques d'Alsace-Lorraine qui prépare les travaux de la commission d'Alsace-Lorraine.

La plupart de ses propositions de loi, rapports et avis, sont relatifs à l'Alsace-Lorraine et aux problèmes posés par l'introduction de la loi française dans les départements recouvrés. Il est chargé, par une sous-commission de la commission des spéculations, de diverses enquêtes en Alsace. Le 23 décembre 1921, il développe une interpellation sur les scandales de la liquidation des biens allemands en Alsace et met en cause un certain nombre de magistrats.

Jules Jaeger échoue aux élections législatives de 1924, où il figure sur la liste du parti radical et d'union républicaine (il obtient 17.227 voix sur 149.824 votants). Il est également battu aux élections sénatoriales de 1927, ce qui marque la fin de sa carrière politique.

Il meurt le 15 février 1935 à Hochfelden (Bas-Rhin), à l'âge de 71 ans. Depuis 1919, il était chevalier de la Légion d'honneur.

Son cousin, Jules-Albert Jaeger a cité un jugement porté sur Jules Jaeger qui lui paraît résumer le caractère du député : «C'est une conscience plus qu'un chef, un honnête homme plus qu'un politicien.» (L'Alsace française, 20 février 1935).