Robert, Joseph, André Barillet

1881 - 1952

Informations générales
  • Né le 10 avril 1881 à Vendôme (Loir-et-Cher - France)
  • Décédé le 29 novembre 1952 à Vendôme (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Né à Vendôme (Loir-et-Cher) le 10 avril 1881, mort à Vendôme, le 29 novembre 1952.

Député du Loir-et-Cher de 1919 à 1928.

Issu d'une vieille famille vendômoise, fils de commerçants, Robert Barillet ne quitta le lycée, de sa ville natale que pour aller conquérir dans la capitale, sa licence en droit. Avocat à la Cour- d'appel de Paris depuis le 25 novembre 1903, il est mobilisé, en 1914, comme adjudant au 39e régiment d'infanterie territoriale, mais ne tarde pas à être promu sous-lieutenant aux 349e, puis 327e régiments d'infanterie. Le 20 juillet 1916, il est cité à l'ordre de la brigade. Quelques semaines plus tard, grièvement blessé sur la Somme, il doit subir l'amputation de la jambe gauche et l'ablation de l'orteil droit ; le 9 septembre 1916, il est cité à l'ordre de l'armée et fait chevalier de la Légion d'honneur, avec attribution de la croix de guerre avec palme. Il termine la guerre comme substitut du rapporteur du troisième conseil de guerre de Paris.

Son pays natal lui tenait à cœur. Conseiller municipal de Vendôme depuis 1912, il s'en fait élire député le 16 novembre 1919, puis, le 10 décembre, maire, fonction qu'il conservera jusqu'en 1925, où il sera élu conseiller général.

On ne s'étonnera pas, étant donné ses brillants états de service militaires, que, dans l'exercice de son mandat parlementaire, Robert Barillet, qui s'inscrivit au groupe de l'Entente républicaine démocratique, se soit spécialement consacré aux questions relatives à l'armée et aux anciens combattants et victimes de guerre. Il avait d'ailleurs fondé dans sa circonscription une « Association des mutilés, réformés, blessés et veuves de guerre » dont il assura la présidence durant plusieurs années. Il fut membre de la Commission de législation civile et criminelle, de la Commission des spéculations de guerre, de la Commission du suffrage universel et de la commission des pensions, qu'il présida durant toute la: douzième législature. Il fit partie également du groupe des députés mutilés et de la Commission interministérielle chargée d'étudier la réforme du Code de justice militaire et des conseils de guerre. Ses interventions en séance publique ont porté principalement sur les spéculations illicites, sur le sort des mutilés, sur les emplois réservés aux pensionnés de guerre, sur la réforme des pensions civiles et militaires, sur la révision des pensions, sur les dommages de guerre et sur le recrutement de l'armée. En 1921, il se prononça contre l'accord de Paris sur les réparations. Rapporteur de la loi d'amnistie du 29 avril 1921, il s'éleva contre le projet de loi d'amnistie de 1924 en reprochant avec vigueur au gouverne ment de ne l'avoir déposé que pour amnistier Caillaux, Malvy, Sadoul et Guilbeaux. Il a été, en mars 1923, le premier signataire de la proposition de loi qui tendait à conférer, à titre posthume, la dignité de Maréchal de France au général Maunoury.

Le 16 novembre 1919, Robert Barillet, qui s'était présenté en tête d'une liste d'union nationale républicaine dont il fut le seul élu, avait recueilli 17.001 voix sur 58.490 votants. Lorsqu'il se présenta, le 11 mai 1924, dans les mêmes conditions, il obtint 19.525 voix sur 63.701 votants. La substitution du scrutin uninominal au scrutin de liste pour les élections de 1928 ne lui fut pas favorable : il fut distancé de mille suffrages au premier tour et de deux mille au second par Besnard-Ferron. Il ne fut pas plus heureux, le 4 août 1929, dans la première circonscription de Blois, où le siège devenu vacant par le décès d'Henri Amiot fut enlevé par l'ancien ministre Camille Chautemps.

Il entra alors dans la magistrature : nommé juge au tribunal civil d'Amiens en 1931, il fut promu vice-président à Laon le 1er mars 1933, puis président à Chartres le 5 décembre 1935. Il conserva cette fonction jusqu'à sa retraite, le 26 mars 1945, avec toutefois un court détachement à Orléans en 1944 ; l'honorariat lui fut conféré le 13 juin 1945. Retiré à Vendôme, il espérait y couler des jours paisibles, non sans continuer à servir. Hélas, un mal implacable, qui le condamna à l'immobilité et lui retira même l'usage de la parole, assombrit douloureusement ses dernières années et mit fin à ses jours le 29 novembre 1952. Robert Barillet, titulaire - nous l'avons dit - de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre, était en outre officier d'Académie.




Né le 10 avril 1881 à Vendôme (Loir-et-Cher)

Décédé le 29 novembre 1952 à Vendôme

Député du Loir-et-Cher de 1919 à 1928

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 463 et 464)

Président du Tribunal de Chartres, Robert Barillet conserve cette fonction jusqu'à sa retraite, le 26 mars 1945, avec toutefois un court détachement à Orléans en 1944.

L'honorariat lui est conféré le 13 juin 1945.

Il se retire alors à Vendôme dans la perspective d'y couler des jours paisibles. Mais, un mal implacable, qui le condamne à l'immobilité et lui retire l'usage de la parole, assombrit ses dernières années. Il meurt le 29 novembre 1952.