René Mariat

1911 - 1969

Informations générales
  • Né le 12 février 1911 à Lunery (Cher - France)
  • Décédé le 30 novembre 1969 à Lunery (Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Cher
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 12 février 1911 à Lunery (Cher)
Décédé le 30 novembre 1969 à Lunery

Député du Cher de 1956 à 1958

Fils d'agriculteurs, René Mariat suit les cours de l'école primaire de son village natal et obtient le certificat d'études primaires. Ouvrier agricole, adhérent du parti communiste depuis 1933, il est élu conseiller municipal et maire adjoint communiste de sa commune à l'occasion d'une élection partielle en février 1939. Mais il est révoqué en septembre suivant, lorsque le gouvernement dissout le parti communiste. Mobilisé, il est prisonnier de guerre de juin 1940 à mai 1945 et ne prend donc pas part à la résistance. Réélu conseiller municipal et maire adjoint à son retour en France en 1945, René Mariat remplace Jacques Georges comme maire de Lunery après le décès de celui-ci. Il exerce cette fonction de novembre 1948 à novembre 1969.

Alors qu'il ne figure pas sur les listes communistes aux législatives précédentes, Mariat qui appartient au Comité fédéral du parti communiste et à l'amicale de ses élus dans le Cher est placé en deuxième position sur la liste communiste pour les élections du 2 janvier 1956, derrière le député sortant Marcel Cherrier. Angèle Chevrin, députée sortante n'est plus présente sur la liste du PCF. La profession de foi communiste dénonce les apparentés « croulant de toutes parts devant le mécontentement du peuple ». Elle demande « la fin des opérations en Afrique du Nord et le retour immédiat des rappelés et des jeunes soldats du contingent » et appelle à l'union de la gauche et des laïcs pour la restauration de la laïcité. Avec 52 872 suffrages, sur 185 293 inscrits et 145 891 exprimés, la liste du parti communiste progresse de près de 4 000 voix par rapport à 1951 (elle en avait alors 48 996), passant de 35,5 % des suffrages à 36,2 %. L'effondrement du RPF et la dispersion des listes de l'ancienne Troisième force, qui concluent désormais deux apparentements distincts, lui permettent de gagner le deuxième siège. Mariat est élu député du Cher, son élection étant validée le 21 février 1956.

Mariat a une activité parlementaire limitée. Il appartient à deux commissions, celle des boissons et celle de l'intérieur. Il présenta plusieurs rapports au nom de cette dernière sur des projets de loi communistes, prit part à la discussion du budget 1956 et s'exprima sur divers projets de loi. Toutes ses interventions concernent les collectivités locales, traitant principalement la voirie ou le code rural.

Avec son groupe, il s'oppose au retour du général de Gaulle (1er et 2 juin 1958).

Le PCF semble ne pas avoir confié de tâches d'importance à Mariat. Il n'appartient pas à la section agraire du Comité central, dirigée par Waldeck Rochet, même s'il est invité aux réunions générales de celle-ci et figure parmi les responsables du travail du parti en direction des ouvriers agricoles et des petits paysans.

Avec le retour au scrutin d'arrondissement en novembre 1958, Mariat est présenté par le PCF dans la troisième circonscription du Cher, celle de Saint-Amand-Montrond. Il obtient 11 272 voix au premier tour, sur 60 770 inscrits et 44 155 votants, pratiquement à égalité avec le candidat gaulliste, le docteur Roche (11725 voix). Il est battu largement au second tour, avec 16 075 suffrages contre 27 458 au candidat UNR. Dans la circonscription, la liste communiste perd plus de 5 000 voix par rapport aux résultats de 1956. Il tente de nouveau, sans plus de succès de se faire réélire en 1962, obtenant 11 972 suffrages sur 59 912 inscrits au premier tour et 18 291 au second tour sur 59 485 inscrits et 38 642 exprimés

Président du Foyer rural de Lunery, il reste vice-président de la Fédération du Cher des élus républicains, proches du parti communiste dans les années soixante.

Il décède le 30 novembre 1969 à Lunery.