André Puech dit Parsal

1900 - 1967

Informations générales
  • Né le 26 novembre 1900 à Capestang (Hérault - France)
  • Décédé le 18 janvier 1967 à Cormeilles-en-parisis (Val-d'Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Seine
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 novembre 1900 à Capestang (Hérault).

Député de la Seine de 1936 à 1940.

Petit-fils de paysans languedociens, fils d'ouvrier et ouvrier agricole lui-même, André Puech, dit Parsal, quitta l'école à 13 ans pour travailler. Dès l'âge de 19 ans, il adhéra au Syndicat des ouvriers agricoles.

En 1920, il fit son service militaire successivement à Toulon puis en Turquie dans le corps d'occupation français. Membre du parti communiste français en 1923, il est en 1925 secrétaire de la région du Languedoc. Cette même année, il fut élu conseiller municipal de Capestang, mais, comme il n'avait pas 25 ans révolus, son élection fut annulée par le conseil de préfecture.

Poursuivi et condamné pour son action de propagande en 1926 contre les guerres coloniales du Maroc et de Syrie, il eut l'occasion grâce au parti communiste, d'un long voyage en U.R.S.S. A son retour, il vint habiter Orléans où il travailla successivement dans une entreprise de construction, puis dans une imprimerie.

En 1930, il fut appelé à diriger l'union des syndicats ouvriers du Loiret et, depuis, ne cessa jamais d'exercer des fonctions de responsabilité dans les syndicats de la C.G.T.

Fixé dans la banlieue parisienne, il fut élu conseiller général du canton de Saint-Maur le 2 juin 1935.

Candidat aux élections générales législatives avril mai 1936, à Saint-Maur (4e circonscription de l'arrondissement de Sceaux dans le département de la Seine), contre Adolphe Chéron, député sortant et ancien ministre, il se plaça en seconde position au premier tour. Chéron, gauche radicale, obtint 9.363 voix, André Parsal, parti communiste, 7.240, Guillon, socialiste S.F.I.O., 2.153, et Véland, radical-socialiste, 912 voix, sur 20.744 votants et 23.215 inscrits. Le retrait des autres candidats de gauche assura sa victoire au second tour de scrutin, car il recueillit 10.564 voix contre 9.919 à Adolphe Chéron, sur 20.294 votants.

Membre des commissions de l'agriculture, du travail et des assurances, inscrit au groupe communiste, il eut une activité considérable. Il déposa des propositions ayant pour objet : les allocations familiales aux salariés agricoles, l'octroi d'allocations de chômage aux artisans et commerçants ayant perdu leurs moyens d'existence, le versement des allocations de chômage les jours fériés, le repos hebdomadaire, etc..

Ses interventions, tant personnelles qu'au nom de son groupe, furent nombreuses. Il demanda à interpeller sur la situation des ouvriers agricoles et l'application des lois sociales les concernant, sur la politique du gouvernement à l'égard des vieux ; il prit part à la discussion de deux projets concernant les procédures de conciliation et d'arbitrage dans les conflits du travail, au sujet des conventions déjà conclues, des conflits intéressant des entreprises n'ayant pas encore conclu de convention collective et de leur extension à l'ensemble des entreprises agricoles.

En 1939, André Parsal soutint le projet concernant la création d'une allocation de solidarité pour les vieux travailleurs exclus des assurances sociales en raison de leur âge.

Le 16 janvier 1940, à l'occasion du débat sur le projet prononçant la déchéance de certains élus - c'est-à-dire les communistes - il prononça un discours digne et assez émouvant. Mobilisé dans la zone des armées, il déclara condamner l'invasion de la Finlande par l'U.R.S.S. et dit avoir signé, avec Sulpice Dewez et six autres députés communistes, un manifeste affirmant leur patriotisme et leur attachement à la France. Cette déclaration n'empêcha pas sa déchéance qui fut prononcée le 21 janvier 1940.