1876 - 1947
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 15 mars 1876 à Frévillers (Pas-de-Calais), mort le 15 juillet 1947 à Fresnicourt-le-Dolmen (Pas-de-Calais).
Député du Pas-de-Calais de 1931 à 1942.
Issu d'une vieille famille de cultivateurs originaire de Rebreuve dans le canton d'Houdain (Pas-de-Calais), Gaston Beltrémieux, après avoir fait de solides études dans divers établissements universitaires de la région du Nord, se consacre avec ses parents à la culture de la terre. En raison de ses opinions politiques, son père ne peut renouveler le bail de la ferme qu'il exploite dans la région de Saint-Pol-sur-Ternoise et la famille vient s'installer en 1899 à Fresnicourt-le-Dolmen.
Dès 1900, Gaston Beltrémieux entre dans la lutte politique et, aux côtés d'Henri Cadot, se fait le propagandiste des idées socialistes. Il se présente cette année-là aux élections municipales, bien que n'ayant pas encore l'âge requis, et obtient un nombre important de suffrages. Elu maire de Fresnicourt-le-Dolmen le 15 mai 1904 il est un des plus jeunes maires de France et le premier maire socialiste du Canton d'Houdain. Réélu en 1908, il est battu en 1912 mais demeure conseiller municipal. En 1907 il se présente au Conseil général contre le candidat soutenu par la Compagnie des mines de Bruay et recueille un nombre de voix qui montre la progression des idées socialistes.
Mobilisé au 6e Territorial, il est fait prisonnier en octobre 1914 et demeure en captivité jusqu'à la fin de la guerre. De nouveau maire de Fresnicourt-le-Dolmen en 1919, il sera réélu en 1925, en 1929, et en 1935. Il devient aussi conseiller général du canton d'Houdain le 14 décembre 1919 et il le restera jusqu'à la deuxième guerre mondiale.
Il entre à la Chambre des Députés le 12 avril 1931 lors d'une élection partielle succédant à Henri Cadot élu sénateur. Aux élections générales des 1er et 8 mai 1932 il fait campagne avec la S.F 1.0. pour la semaine de 40 heures, l'assurance chômage, un programme de grands travaux, la création d'offices pour le blé et le vin, la nationalisation des chemins de fer, des mines et des assurances, le contrôle des banques et de la Bourse et la laïcité de l'enseignement. Il demande à ses électeurs de « ne pas céder au mirage d'un communisme de dictature dont les lendemains n'apportent au peuple abusé que misère et desillusion ». Elu au deuxième tour de scrutin par 11.757 voix contre 6.253 à M. Vasseur, il siège à la Commission des pensions et à celle des mines. Il établit le rapport sur la proposition de loi de M. Raoul Evrard tendant à instituer des délégués à la sécurité et à l'hygiène à la surface des mines. Il est membre du comité consultatif des mines.
Durant la campagne électorale qui précède les élections des 26 avril et 3 mai 1936, Gaston Beltrémieux insiste sur la nécessité de défendre les libertés démocratiques contre le fascisme et se prononce en faveur des nationalisations, des conventions collectives et de l'augmentation du pouvoir d'achat des masses. Il est réélu au deuxième tour de scrutin avec 14.979 suffrages contre 6.534 à M. Degrave. Membre des mêmes Commissions que sous la précédente législature et de la Commissioin des comptes définitifs et des économies, il présente le rapport sur le projet d'approbation des comptes de l'Office national des combustibles liquides pour 1935 et 1936 et demande à interpeller le Gouvernement sur les lenteurs apportées au ravitaillement en café de nos populations (1939). Il ne fait plus acte de candidature après la libération et meurt à Fresnicourt-le-Dolmen, où il s'est retiré, le 15 juillet 1947.
Il avait voté, le- 10 juillet 1940, à Vichy, en faveur du projet de loi constitutionnelle.
Né le 15 mars 1876 à Frevillers (Pas-de-Calais)
Décédé le 15 juillet 1947 à Fresnicourt-le-Dolmen (Pas-de-Calais)
Député du Pas-de-Calais de 1931 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 527, 528)
Maintenu dans ses fonctions de maire de Fresnicourt-le-Dolmen par le gouvernement de Vichy, Gaston Beltrémieux est par ailleurs nommé membre du Conseil national de Vichy.
Après la Libération, par sa décision du 12 décembre 1945, le Jury d'honneur maintient l'inéligibilité qui le frappait, du fait de son vote du 10 juillet 1940 en faveur du projet de loi constitutionnelle.
L'ancien député du Pas-de-Calais continue de s'intéresser à la politique et garde le contact avec Paul Faure.
Il s'éteint le 15 juillet 1947, à Fresnicourt-le-Dolmen.