Lucien, Camille, Eugène Roche

1865 - 1954

Informations générales
  • Né le 9 décembre 1865 à Joigny (Yonne - France)
  • Décédé le 20 février 1954 à Bassou (Yonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Yonne
Groupe
Indépendants de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 décembre 1865 à Joigny (Yonne). Député de l'Yonne de 1928 à 1932.

Né à Joigny dans l'Yonne, Lucien Roche consacra l'essentiel de son activité à cette région qu'il ne devait jamais quitter et dont il fut si longtemps l'un des principaux animateurs. Serrurier mécanicien à Bassou, petit village de l'arrondissement de Joigny, il prit rapidement part à la vie locale, puisque dès 1896 il est élu conseiller municipal de cette commune et le restera pendant dix-sept ans.

Il devient maire de Bassou en janvier 1914 et le restera jusqu'en 1931, puis conseiller d'arrondissement en 1919, président de ce conseil en 1925 auquel il sera réélu à deux reprises, le 26 octobre 1931 et le 10 octobre 1937 et enfin député de l'arrondissement de Joigny en 1928. La loi du 21 juillet 1927 ayant rétabli le scrutin uninominal, Lucien Roche, que plus de trente ans d'action locale avait fait connaître, sollicité par un grand nombre de républicains de l'arrondissement, se présente aux élections du 27 avril 1928 sous l'étiquette «radical socialiste » dans la 1re circonscription de Joigny. Au second tour, il est élu avec 6.799 voix sur 18.948 votants. Charlot, son principal adversaire qui le devançait très nettement au premier tour, ne recueille que 5.937 voix par suite de l'existence d'un troisième candidat, Garnier, qui obtint 5.570 voix.

Partisan de l'enseignement laïc et gratuit, de la révision des impôts jugés trop inégalement répartis, il avait pris position en faveur du ministère Poincaré au pouvoir depuis 1926.

A la Chambre, il s'inscrit au groupe des indépendants de gauche et fait partie de diverses commissions : en tant que membre de celle des travaux publics et des moyens de communications, il dépose en 1930 une proposition de loi, mûrie depuis longtemps, tendant à aider les collectivités locales, particulièrement les communes, pour l'entretien des chemins de grande communication par la participation de l'Etat à cet entretien.

En tant que membre de la commission du travail, il rapporte également en 1930 le projet de loi modifiant l'article 68 du Livre II du code du travail relatif à la sécurité des travailleurs et destiné à réduire le nombre important des accidents du travail.

S'il avait toujours exprimé le souci d'améliorer le sort des travailleurs, ses fonctions de maire d'un petit village situé dans une région agricole, l'appelaient tout naturellement à se préoccuper des agriculteurs. Aussi, interviendra-t-il lors de la discussion de la loi du 1er décembre 1929 réglementant le commerce du blé et instituant des primes à l'exportation.

Aux élections du 26 juin 1932, il se présente à nouveau dans la 1re circonscription de Joigny, mais ne parvient pas à battre Maxence Roldes, publiciste, candidat du parti socialiste qui l'emporta au second tour avec 10.076 voix contre 8.531.

Il n'avait pu, cette fois, bénéficier d'une élection triangulaire.

Après les élections du 26 avril 1936 où il connut un nouvel échec contre Roldes (il fut battu par 8.144 voix contre 9.997), il ne devait pas se représenter.