Pierre Rameil

1878 - 1936

Informations générales
  • Né le 18 avril 1878 à Perpignan (Pyrénées-Orientales - France)
  • Décédé le 4 février 1936 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 20 novembre 1930
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 6 juillet 1930 au 13 janvier 1936

Fonds d'archives

Un fonds Pierre Rameil est conservé sous la cote AB/XIX/3348 aux Archives nationales. Il a été donné en 1956. Ces papiers, qui concernent ses activités de sénateur des Pyrénées-Orientales, couvrent la période 1916-1927. Ils sont librement communicables. De plus amples informations sont disponibles sur le site Internet des Archives nationales.

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 avril 1878 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 4 février 1936 à Paris (16e).

Député des Pyrénées-Orientales de 1914 à 1930.

Sénateur des Pyrénées-Orientales de 1930 à 1936.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Enseignement technique et aux Beaux-Arts du 23 juin au 17 juillet 1926.

Avocat à la Cour d'appel de Paris, il se présenta aux élections législatives de 1910 dans la 2e circonscription de Perpignan. Après un premier tour catastrophique qui le plaça en dernière position avec 587 voix sur 13.000 votants, il réussit au second tour un redressement spectaculaire, totalisant 6.544 suffrages et n'échouant que de 157 voix contre le député sortant M. Dalbiez.

Au renouvellement de 1914, il choisit la circonscription de Céret, dont le siège se trouvait vacant. Légèrement distancé au premier tour, il l'emporta finalement de près de 400 voix, au second tour, sur d'Expié, candidat républicain socialiste comme lui.

Bien que servant à la mobilisation au 19e escadron du Train des équipages, il déploya, dès cette première législature de mandat, une activité considérable, axée sur les problèmes sociaux, ainsi qu'en témoigne l'objet de ses propositions de loi ou de résolution : loyers, emploi de la main-d'œuvre étrangère, situation des réformés, sursitaires et fonctionnaires mobilisés, allocations de maternité, rééducation professionnelle des blessés et mutilés de guerre, réversion de pension aux veuves de soldats aveugles, engagement volontaire des condamnés, pensions des combattants, inscriptions universitaires des étudiants mobilisés, enseignement dans les facultés des procédés de rééducation.

Déjà perçait l'une des préoccupations majeures de toute sa vie avec le dépôt d'une proposition relative au droit intégral du peuple à l'instruction.

Membre des commissions du travail, de l'enseignement et des beaux-arts, des marchés, de l'armée, il rapporta plusieurs textes de caractère social.

Il se signalait aussi par ses nombreuses interventions en séance sur des sujets très divers.

En 1919, le scrutin proportionnel faillit brusquement interrompre cette carrière politique si prometteuse. Inscrit seulement en deuxième position sur la liste d'union des groupes républicains de gauche qui n'obtint qu'un siège, il fut néanmoins élu grâce à 40 voix d'avance sur sa tête de liste, son collègue et ancien adversaire local Dalbiez. L'un et l'autre devaient prendre une éclatante revanche en 1924 en faisant élire entièrement la liste du Cartel des gauches qu'ils avaient constituée avec M. Payra.

En 1928, le retour au scrutin d'arrondissement lui permit de retrouver sa circonscription de Céret où il l'emporta à nouveau au second tour.

Dès 1919, il devint membre de la commission des finances et se voit confier l'étude du budget de l'Instruction publique et des Beaux-Arts qui devait être désormais son domaine de prédilection. Il s'attacha surtout à faire régulièrement augmenter, chaque année, les crédits consacrés aux bourses.

Parallèlement, il s'intéressait de très près aux Beaux-Arts, proposant la création d'une caisse nationale des lettres, des sciences et des arts, déposant ou rapportant des textes sur les musées, les ventes de tableaux, l'Opéra, le théâtre, la propriété littéraire, etc.

Aristide Briand l'appela à participer à son dixième cabinet - constitué le 23 juin 1926 -, en qualité de sous-secrétaire d'Etat à l'Enseignement technique et aux Beaux-Arts. Malheureusement, la chute du ministère, vingt-cinq jours plus tard, l'empêcha de mettre ses idées en pratique.

Il reprit alors de son banc de député sa croisade en faveur des humbles, des victimes de la maladie ou de la société et surtout des enfants dont l'éducation est entravée par des obstacles financiers.

Le 6 juillet 1930, il sollicita le mandat sénatorial libéré par le décès de M. Pams. Il l'obtint très facilement, recueillant la majorité absolue au deuxième tour. Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique.

Contrastant avec l'importance de son œuvre législative au Palais Bourbon, ses interventions furent extrêmement rares, malgré son appartenance aux commissions de l'enseignement, de la guerre, des pensions, de la justice et des P.T.T.

Sans doute les premières atteintes de la maladie qui devait l'emporter l'éloignèrent-elles de la politique active. Utilisant fréquemment la procédure des questions écrites et venant même défendre à la tribune les viticulteurs du Roussillon, il consacra ses dernières forces à ses électeurs.

Ceux-ci, néanmoins, peut-être déçus par cette baisse d'activité, devaient lui retirer leur confiance au renouvellement du 20 octobre 1935, où il n'arriva qu'en cinquième position.

Moins de quatre mois plus tard, il s'éteignait à l'âge de 57 ans.