Anatole Sixte-Quenin

1870 - 1957

Informations générales
  • Né le 3 juillet 1870 à Arles (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 27 septembre 1957 à Arles (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 juillet 1870 à Arles (Bouches-du-Rhône).

Député des Bouches-du-Rhône de 1910 à 1919 et de 1928 à 1936.

Sixte Anatole Quenin, dit Sixte-Quenin était le huitième d'une famille de dix enfants. Il quitta l'école primaire à treize ans et connut alors la difficile existence de l'employé de commerce d'une petite ville. Il fut très rapidement intéressé par les idées socialistes : c'est durant son adolescence, en effet, que le mouvement socialiste, écrasé avec la Commune de Paris, commença à renaître et à se développer.

Sixte-Quenin adhéra au parti socialiste en 1893 et devint l'animateur du parti dans toute la région arlésienne. Derrière Jaurès et Zola il défendit alors la cause de Dreyfus.

En 1898, il fut le premier candidat socialiste dans l'arrondissement d'Arles. Il recueillit 2.400 voix, ce qui était déjà un grand succès. Ses idées, il les défendit dès cette époque dans deux journaux locaux, Le petit Arlésien et Le combat social du Gard. Elu en 1900 conseiller municipal sur une liste de coalition radicale et socialiste, il devint premier adjoint au maire.

En 1906, il est de nouveau candidat à Avignon, mais sans succès. Les élections législatives des 24 avril et 8 mai 1910 le retrouvent candidat de l'arrondissement d'Arles. Il est élu pour la première fois député, au deuxième tour de scrutin, par 10.040 voix, son concurrent le député sortant Michel Henri n'obtenant que 7.951 suffrages, sur 30.401 inscrits. Membre de la commission du commerce et de l'industrie et de la commission des boissons, il continua à déployer une grande activité dans la défense de ses idées. Il intervint ainsi : pour l'amnistie, contre le colonialisme, contre la peine de mort, contre la loi de trois ans, pour l'impôt sur le revenu, pour l'enseignement primaire.

Aux élections des 26 avril et 10 mai 1914, il arriva en tête au premier tour et fut élu au deuxième tour avec 10.144 voix, contre 8.564 à Granaud, sur 29.923 inscrits.

Tant au sein des diverses commissions dont il fit partie - du commerce et de l'industrie, du suffrage universel, de l'administration générale - qu'à la tribune, il ne cessa de souhaiter une fin rapide du conflit. Il déposa des propositions de loi sur : la prorogation des échéances et le retrait des dépôts dans les banques et les établissements de crédit, une meilleure utilisation des hommes mobilisables (1916) la déclaration, la réquisition et la répartition des denrées et du charbon (1917), l'attribution d'une allocation temporaire aux petits retraités des chemins de fer.

A la même époque (1915) il collabora à l'Humanité.

Il rapporta la proposition de loi fixant à 5 % le taux maximum de l'intérêt des prêts sur titres consentis avant la mobilisation et prend part à la discussion du projet de loi concernant l'établissement d'une contribution sur les bénéfices de guerre (1917).

En 1919 le scrutin de liste lui est fatal : il n'obtient en effet que 13.369 voix sur 62.891 inscrits.

Il devint alors secrétaire général du Populaire organe central du parti socialiste S.F.I.O. depuis la scission de Tours. C'est durant cette période également qu'il fonda à Arles avec quelques autres militants le journal L'homme de bronze.

Il se représenta dans la circonscription d'Arles comme publiciste aux élections des 22 et 29 avril 1928 et obtint 9.587 voix contre 8.118 à M. Jean, sur 29.674 inscrits.

Il retrouva sa place à la commission du commerce et de l'industrie et à la commission du suffrage universel mais entra aussi à la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats.

Il déposa une proposition de résolution tendant à empêcher la destruction des denrées comestibles (1932) et est maintes fois l'orateur du parti sur la question coloniale, dénonçant les expéditions de Syrie et de Chine, exposant la pensée socialiste contre les thèses colonialistes ou communistes. Il prit également part à la discussion du projet de loi sur la viticulture et le commerce des vins (1931), du projet de loi relatif à l'outillage national et d'un projet concernant l'élection des députés (1932).

Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance aux élections des 1er et 8 mai 1932. Il fut élu au second tour en obtenant 9.384 voix, contre 5.854 à Dominique, sur 30.537 inscrits.

Il fut membre des mêmes commissions que sous la précédente législature.

A la fin de 1934, à la suite d'une crise municipale, il avait été élu maire d'Arles. Ce mandat lui fut renouvelé aux élections de 1935 et il demeura premier magistrat de cette ville jusqu'au mois de juin 1936. Alors que le Front populaire triomphe, il fut battu aux élections législatives de 1936 et c'est son concurrent communiste, Mouton, qui l'emporta au deuxième tour de scrutin. Il remit alors sa démission de maire.

Collaborateur à d'innombrables journaux socialistes, il signait ses articles de Sixte-Quenin ou de Jarjailles. Il avait aussi collaboré à l'Encyclopédie socialiste.