Amar Smaïl

1901 - 1967

Informations générales
  • Né le 22 avril 1901 à Mirabeau (Algérie)
  • Décédé le 11 janvier 1967 à Lavilledieu (Tarn-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Musulman indépendant pour la défense du fédéralisme algérien
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie de la IVe République

SMAÏL (Amar)
Né le 22 avril 1901 à Mirabeau (Alger)
Décédé le 11 janvier 1967 à Lavilledieu (Tarn-et-Garonne)

Député d'Alger de 1946 à 1955

Amar Smaïl appartient à une riche famille de notables musulmans. Petit-fils d'un délégué financier et fils d'un propriétaire aisé, il fait ses études secondaires au lycée d'Alger qui le mènent jusqu'au brevet. Engagé volontaire en 1918, il a quitté l'armée en 1922 avec le grade de sergent. Propriétaire, mais aussi industriel et commerçant, il conquiert ses mandats électifs après la seconde guerre mondiale. Maire de Mirabeau et conseiller général, il est élu l'Assemblée nationale, le 10 novembre 1946, député du deuxième collège, second sur la liste musulmane d'Action démocratique et sociale conduite par Abderrahmane Bentounes. Avec 108 812 voix sur 222 765 suffrages exprimés, cette liste obtient trois sièges, les deux autres revenant au MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques). Il est élu secrétaire de l'Assemblée, le 14 janvier 1947.
Sous la première législature de la Quatrième République, inscrit au parti et au groupe radical-socialiste, il appartient aux commissions des affaires économiques (1946-1949), de l'intérieur (1949-1951) et de la production industrielle (1949-1951). Il dépose une proposition de loi et intervient à sept reprises en séance, en défendant un amendement au projet de loi portant fixation des circonscriptions électorales en Algérie. Il suggère alors de modifier les 14ème, 15ème et 16ème circonscriptions de l’Algérois, le 12 février 1948. Il participe - brièvement - à la discussion du projet de loi portant statut organique de l'Algérie, mais ne prend pas part au vote, à l'instar d'une douzaine de députés du second collège. Il se signale pourtant, peu après, par le dépôt d'une proposition de loi visant à reporter la date de l'élection de l'Assemblée algérienne, conformément au vœu de l'administration et du tout nouveau gouverneur général Naegelen. Ses interventions en séance sont, par la suite, fort rares. Il est élu secrétaire de l’Assemblée nationale, de 1947 à 1948.
Amar Smaïl se représente le 17 juin 1951, en troisième position sur une liste «administrative» dite de Concorde et d'entente républicaine et censée avoir recueilli 78,5 % des 295 640 suffrages exprimés. Cette dernière emporte les cinq sièges à pourvoir. Le député d’Alger retrouve la commission de l'intérieur (1951-1953) et appartient également à celle de la marine marchande et des pêches (1951-1955). Elu, chaque année de la législature, secrétaire de l'Assemblée nationale, son activité parlementaire ne s'en trouve guère stimulée. Il dépose un rapport, le 13 novembre 1952, au nom de la commission de l’intérieur, sur le projet de loi validant et rendant applicables à l’Algérie la loi du 9 novembre 1943 portant création d’un service de police technique. Il intervient à trois reprises en séance, notamment le 10 décembre 1954, dans la discussion générale sur l'Afrique du nord. Il défend avec vigueur les thèmes de l'Algérie française, en appelle à la dissolution «nécessaire» du parti communiste et demande au président du Conseil, Pierre Mendès France, un «sursaut d'énergie». Entre-temps, il a soutenu de ses votes les gouvernements de la législature et a voté l'investiture de Pierre Mendès France. Mais il participe à la chute de ce dernier le 5 février 1955, pour soutenir ensuite son successeur Edgar Faure. Il conserve ses mandats locaux jusqu'en 1958.
Il disparaît le 11 janvier 1967 à Lavilledieu (Tarn-et-Garonne).