Gaston, Marie, Léon Thiébaut

1898 - 1982

Informations générales
  • Né le 11 avril 1898 à Samogneux (Meuse - France)
  • Décédé le 17 septembre 1982 à Bar-le-duc (Meuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 25 mars 1934 au 31 mai 1936
Département
Meuse
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Meuse
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 11 avril 1898 à Samogneux (Meuse). Député de la Meuse de 1934 à 1942.

Issu d'une famille de cultivateurs meusiens très attachée au sol du Verdunois, Gaston Thiébaut passe trente années sur le sol de ses ancêtres en exerçant la profession d'expert-comptable.

Membre du parti radical-socialiste, sincèrement républicain, laïque et social, il souhaite ardemment défendre les intérêts de sa région sur le plan national.

Il se présente aux élections législatives de 1932 dans la circonscription de Verdun, mais ne peut l'emporter avec 3.815 voix sur 12.204 votants.

C'est à la faveur d'une élection partielle qu'il entre à la Chambre Victor Schleiter, devant qui il avait dû s'incliner en 1932, ayant été tué le 23 décembre 1933 dans l'accident de chemin de fer de Lagny. Le 18 mars 1934 il emporte le siège au second tour de scrutin avec 4.581 voix sur 11.487 votants, contre 4.043 à Hutin.

Quelques mois plus tard, le 7 octobre, il est élu au premier tour à une majorité imposante conseiller général du canton de Verdun. En mars 1935, ses concitoyens lui confirment leur confiance en élisant la liste républicaine qu'il présente aux élections municipales et c'est à l'unanimité qu'il est élu maire de Verdun le 19 mars 1935. Dès lors il partage son activité entre sa mairie et la Chambre.

Inscrit au groupe radical-socialiste, il siège tout naturellement à la commission des régions libérées mais également aux commissions du travail, du commerce et de l'industrie, où il s'emploie à défendre les intérêts des paysans et des classes modestes dans le respect de la liberté et de la justice.

Réélu au premier tour aux élections du 26 avril 1936, avec 6.369 voix sur 12.675 votants (contre 3.388 voix à Mouillesaux), il devient membre de la circonscription de l'Alsace-Lorraine, ainsi que des commissions de l'armée, du travail et des beaux-arts.

Il s'intéresse plus particulièrement aux problèmes de l'armée et s'emploie à défendre les intérêts des Alsaciens-Lorrains. Il intervient notamment lors de la discussion du budget de 1937 en vue de la conservation des monuments de guerre élevés sur l'ancien champ de bataille de la guerre 1914-1918.

Il participe activement aux travaux du parti radical et lors du congrès de Marseille en 1938 il est chargé du rapport de politique générale.

Gaston Thiébaut est l'un des 80 parlementaires qui refusèrent le 10 juillet 1940 d'accorder les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.


THIEBAUT (Gaston, Marie, Léon)
Né le 11 avril 1898 à Samogneux (Meuse)
Décédé le 17 septembre 1982 à Bar-le-Duc (Meuse)

Député de la Meuse de 1934 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3076)

Le 10 juillet 1940, Gaston Thiébaut vote contre la délégation de pouvoirs donnée au maréchal Pétain. Pendant l’Occupation, le maire et conseiller général de Verdun est administrateur du journal clandestin Le Marseillais du Berry. Il devient directeur en 1945 du Courrier meusien et en 1946 du Pays meusien. Le 18 mars 1941, il est révoqué de son mandat de maire de Verdun par Vichy. Il occupera de nouveau cette fonction à partir de septembre 1944, avec un conseil municipal issu de la Résistance. En 1945, il est réélu maire de Verdun à l’unanimité du Conseil et retrouve également, cette année-là, son siège de conseiller général de Verdun.
Gaston Thiébaut est nommé membre de l’Assemblée consultative provisoire de Paris en 1944, en tant que délégué de la Résistance parlementaire. Il se présente dans la Meuse à la première Assemblée nationale constituante, en octobre 1945, et figure en deuxième position sur la liste républicaine conduite par Louis Jacquinot. Mais, avec 30 701 suffrages sur les 91 064 exprimés, cette liste n’obtient qu’un seul élu. Aux élections de juin 1946, pour la deuxième Constituante, il est tête de liste du Rassemblement des gauches républicaines (RGR), dans la Meuse, mais essuie un nouvel échec.
Gaston Thiébaut démissionne de toutes ses fonctions électives le 1er avril 1947 et se consacre alors jusqu’en 1970 au directorat d’un organisme d’assurances.
Il se présente une dernière fois aux élections, en 1965, pour obtenir un siège de sénateur, mais il n’est pas élu. Gaston Thiébaut s’éloigne dès lors de la vie politique.
Il décède le 17 septembre 1982 à Bar-le-Duc, dans sa quatre-vingt-cinquième année. Il était membre honoraire du Parlement au titre des Quatre-vingts, officier de la Légion d’honneur et décoré de nombreux ordres français et étrangers.
Une école porte son nom à Bar-le-Duc.