Edmond de Tillancourt

1808 - 1880

Informations générales
  • Né le 14 octobre 1808 à Montfaucon (Aisne - France)
  • Décédé le 25 décembre 1880 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Aisne
Groupe
Cavaignac
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 20 août 1865 au 27 avril 1869
Département
Aisne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Aisne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Aisne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Aisne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 25 décembre 1880
Département
Aisne
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, député au Corps législatif de 1865 à 1870, représentant en 1871, député de 1876 à 1880, né au château de La Doultre, commune de Montfaucon (Aisne) le 14 octobre 1808, mort à Paris le 25 décembre 1880, fils d'un ancien officier de l'empire, Edmond de Tillancourt fit ses classes au lycée Charlemagne, fut reçu avocat à Paris en 1839, et prit place au barreau de cette ville. Il plaida divers procès politiques et se distingua particulièrement dans l'affaire de la coalition des ouvriers, au début du règne de Louis-Philippe.

Il se retira à Château-Thierry en 1834, pour surveiller l'exploitation de ses propriétés, se mêla de politique, devint maire de la commune de Montfaucon, président du comice agricole de Château-Thierry, membre de la Société centrale d'agriculture, conseiller général (1844), et se présenta à la députation comme candidat d'opposition, le 1er août 1846, dans le 7e collège de l'Aisne (Château-Thierry), où il échoua avec 167 voix contre 190 à l'élu, M. Paillet.

Le 23 avril 1848, le département de l'Aisne l'élut représentant à l'Assemblée constituante, le 8e sur 14, par 80 420 voix (130 363 votants, 154 878 inscrits) ; il siégea parmi les partisans du général Cavaignac, fit partie du comité du travail, déposa une proposition sur l'incompatibilité des fonctions publiques et du mandat législatif, parla sur l'enseignement agricole, le projet de code rural, la caisse de retraite de la vieillesse, l'institution des conseils de prud'hommes, la liberté de la boucherie, pour le projet d'une chambre unique, et vota :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome.

Non réélu à la Législative, il se montra hostile au coup d'Etat du 2 décembre, échoua comme candidat d'opposition, le 29 février 1852, au Corps législatif, dans la 4e circonscription de l'Aisne, avec 4 004 voix, contre 20 066 à l'élu, M. Geoffroy de Villeneuve, candidat du gouvernement, et 2 750 à M. de Lostanges, voyagea quelque temps en France, particulièrement dans les Pyrénées, sur lesquelles il publia en 1858 un intéressant ouvrage, s'occupa toujours d'agriculture et obtint plusieurs médailles aux expositions régionales et forestières.

Il fut élu comme candidat indépendant au Corps législatif, dans la 4e circonscription de l'Aisne, le 20 août 1865, au 2e tour, en remplacement de M. Geoffroy de Villeneuve, décédé, par 16 213 voix (29 407 votants, 37 770 inscrits), contre 13 055 à M. Marsaux, candidat officiel. Il prit place au centre gauche dont il fut un des organisateurs, signa l'amendement des 45, proposa avec succès divers amendements sur les télégraphes, les postes, la réduction de la taille des soldats, la simplification des uniformes, la suppression du timbre des journaux, et parla sur l'agriculture, sur les traités de commerce, avec une bonne humeur originale qu'il ne craignait pas de pousser parfois jusqu'au calembour et qui lui valut une certaine célébrité.

Réélu, le 24 mai 1869, par 21 125 voix (32 008 votants, 37 192 inscrits), contre 5 750 à M. Waddington, et 5 075 à M. de Montesquiou, il signa l'interpellation des 116, et vota contre la guerre de 1870.

Le 8 février 1871, le département de l'Aisne l'envoya à l'Assemblée nationale, le 6e sur 11, par 57 166 voix, (87 823 votants, 157 845 inscrits) ; il prit place au centre gauche et à la gauche républicaine, fut président de la commission des postes et télégraphes, membre de la commission des comptes, se mêla, avec sa verve accoutumée, aux débats sur le volontariat d'un an, sur les allumettes, sur le travail des enfants dans les manufactures, sur les indemnités aux départements envahis, sur les nouveaux impôts, sur les jeux de bourse, proposa (10 mars 1874) un impôt de 2 centimes par mètre cube de gaz consommé (rejeté par 374 voix contre 245), et vota avec la minorité républicaine :

- pour la paix,
- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre la pétition des évêques,
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- pour les lois constitutionnelles,

Réélu, le 20 février 1876, député de l'arrondissement de Château-Thierry, par 9 705 voix (11 687 votants, 16 725 inscrits), il reprit sa place au centre gauche, et fut l'un des 363 députés qui, au 16 mai, refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie.

Réélu comme tel, le 14 octobre 1877, par 10,226 voix (14 450 votants, 16 988 inscrits), contre 4 129 à M. Pille, il mourut au cours de cette législature, et fut remplacé, le 6 février 1881, par M. Lesguillier.

On a de lui quelques brochures agricoles.

Date de mise à jour: septembre 2016