Henri, Charles Berrang

1920 - 1982

Informations générales
  • Né le 9 février 1920 à Melun-lès-metz (Moselle - France)
  • Décédé le 12 octobre 1982 à Pierrelatte (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Drôme
Groupe
Union et fraternité francaise

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 9 février 1920 à Moulins-lès-Metz (Moselle)

Décédé le 12 octobre 1982 à Pierrelatte (Drôme)

Député de la Drôme de 1956 à 1958

Henri Berrang est né le 9 février 1920 à Moulins-lès-Metz (Moselle) dans une vieille famille lorraine. Il accomplit ses études secondaires au collège de Sarrebourg (Moselle) et passe le baccalauréat. Engagé volontaire pour trois ans, le 2 novembre 1938, il fait la campagne de France en 1939-1940. Démobilisé, il vient en 1942 à Montélimar (Drôme) comme demi-centre amateur dans l'équipe de promotion de football. Il y épouse, le 22 décembre de cette même année, Melle Charlotte Marie Louise Aubert, qui lui donnera trois enfants. Il s'oriente, à la Libération, vers une activité commerciale, tenant une épicerie en gros qui occupera six employés.

Henri Berrang est élu président du comité de la foire de Montélimar (1954), et membre de la Chambre de commerce de la Drôme (1955). Il est, surtout, président départemental de l'Union de défense des commerçants et artisans (U.D.C.A., mouvement de Pierre Poujade), et délégué national à la propagande de ce mouvement. Enfin, il est administrateur de la caisse des allocations familiales et membre du bureau de la caisse de retraite vieillesse des commerçants et industriels de la Drôme.

Henri Berrang conduit la « liste d'Union et de fraternité française, présentée par Pierre Poujade », dans la Drôme, aux élections du 2 janvier 1956. Ses engagements électoraux sont ceux du mouvement poujadiste : « Nous ne promettons rien, sinon de nettoyer la maison (...). Tous les membres de notre liste ont fait le serment de sauver la Nation (...). Votez en masse dans l'union et la fraternité. Sortez les sortants ». Avec 25 293 voix sur 135 224 suffrages exprimés, il devient député de la Drôme et s'inscrit au groupe d'Union et de fraternité française (U.F.F.).

Henri Berrang est membre de la Commission de la défense nationale et de la Commission des immunités parlementaires ; il est élu secrétaire de cette dernière commission le 18 février 1956. Il participe à plusieurs voyages d'étude, notamment en Algérie, et ne dépose, au cours de cette brève législature, pas moins de 14 rapports et propositions de loi ou de résolution. Sa proposition du 27 décembre 1956 tend à « harmoniser les charges et les moyens dans la crise économique actuelle ». Il introduit, le 22 mars 1956, une demande d'interpellation à propos des incidents de Toulouse et de Brive et sur les mesures que le Gouvernement compte prendre pour remédier à « la carence des pouvoirs publics ». Il intervient à nouveau, le 10 décembre, à la suite de l'arrestation d'un boulanger à Bourg-Saint-Maurice. Enfin il expose, lors de la séance du 7 mars 1958, sa position sur le budget de la défense nationale, ne souhaitant pas qu'un vote d'approbation ait la signification d'une seconde investiture.

Henri Berrang vote contre l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et ne prend pas part au scrutin sur les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars). Le 25 octobre 1956 il s'abstient volontairement sur la politique générale du gouvernement (affaire de Suez) puis refuse la confiance à Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957) et à Félix Gaillard (5 novembre). Après s'être opposé à la ratification du traité instituant la C.E.E. et l'Euratom (9 juillet 1957) et à la loi-cadre sur l'Algérie (30 septembre), il refuse la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai 1958), vote contre l'état d'urgence en métropole (16 mai 1958), et contre la révision constitutionnelle (27 mai 1958). En revanche, il vote la confiance au général de Gaulle (1er juin 1958), accorde les pleins pouvoirs et se prononce pour la révision de la Constitution (2 juin).