Louis, Marie Turmel

1866 - 1919

Informations générales
  • Né le 19 février 1866 à Trémargat (Côtes-du-Nord - France)
  • Décédé le 5 janvier 1919 à Fresnes (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 février 1866 à Trémargat (Côtes-du-Nord), mort le 5 janvier 1919 à Fresnes (Seine).

Député des Côtes-du-Nord de 1910 à 1919.

Né dans les Côtes-du-Nord, Louis Turmel devient rapidement un notable. Avoué et avocat, maire de Loudéac et conseiller général, il se présente comme candidat républicain aux élections législatives de 1910, dans la 2e circonscription de Guingamp, et il est élu au premier tour, avec 2.000 voix d'avance sur le député sortant.

Lors de sa campagne électorale, il magnifie la fonction agricole, prône l'économie des fonds publics et témoigne de sa confiance en la fraternité des hommes, non sans une certaine exaltation qui l'incline à s'identifier au peuple breton : « Me renier serait vous renier » proclame-t-il à ses électeurs.

Dans l'exercice de son premier mandat, il s'efforce de mettre ses idées en pratique. Sur le plan local, il obtient des subventions aux communes de sa circonscription et s'attache à rénover le réseau routier ; il s'enorgueillit de stimuler l'agriculture et l'élevage par l'organisation de concours et encourage la race chevaline pour les besoins de l'artillerie.

À la Chambre des députés, il soutient activement la loi sur les retraites ouvrières et paysannes, et par ses amendements, étend la protection sociale des femmes en couches.

Affirmant sa foi dans l'alliance avec la Russie, il vote contre la loi des trois ans qui lui paraît inopérante, au regard de la nécessité d'élever des fortifications pour assurer la défense des frontières. Aux élections de 1914, il est à nouveau réélu, mais avec une faible majorité cette fois-ci. Durant son deuxième mandat, il n'aura pas d'autres préoccupations que la législation de guerre. En 1915, il demande une enquête sur l'utilisation des hommes sous les drapeaux et réclame la libération des pères de famille dont les fils sont aussi sous les drapeaux.

Il intervient fréquemment sur les problèmes afférents au recouvrement d'une taxe de guerre, à la réparation des dommages de guerre, à la résiliation des baux ruraux par suite de guerre. Il demande le relèvement de la ration de vin dans l'armée et la majoration des soldes accordées aux mobilisés.

La petite histoire veut qu'un huissier de la Chambre des députés ait trouvé dans son vestiaire, le 9 juillet 1917, 25 billets suisses de 1.000 francs. Le fait est que le 5 octobre 1917 Louis Turmel est arrêté ainsi que sa femme pour intelligence avec l'ennemi. Incarcéré, il meurt à Fresnes le 5 janvier 1919 ; les circonstances de sa mort ne sont pas exactement connues.

Son décès fut alors annoncé de façon laconique en séance publique, sans qu'il soit rendu aucun hommage à sa mémoire.