Camille Wolff

1908 - 1959

Informations générales
  • Né le 31 janvier 1908 à Strasbourg ( - District de Basse Alsace Empire allemand)
  • Décédé le 2 juin 1959 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Bas-Rhin
Groupe
Union démocratique et socialiste de la Résistance
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Bas-Rhin
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie de la IVe République

WOLFF (Camille, Charles) Né le31 janvier 1908 à Strasbourg (District de Basse Alsace - Empire allemand). Décédé le 2 juin 1959 à Strasbourg Député du Bas-Rhin de 1946 à 1955 Fils de Camille Wolff, commerçant, et d'Augustine Riehl, il épouse Marie Suzanne Seyller, fille d'Eugène Seyller, maraîcher horticulteur, et de Thérèse Schott, à Saverne (Bas-Rhin) le 12 avril 1952. Après sa scolarité, Camille Wolff entre comme représentant commercial à la société des combustibles Strasbourg-Lyon à Strasbourg. Mobilisé en 1939-1940 au 126ème régiment d'infanterie sur le Rhin entre Strasbourg et Reichstett, il se porte volontaire pour faire partie du peloton d'exécution de l'autonomiste alsacien Karl Roos, condamné à mort pour espionnage le 26 octobre 1939 par le tribunal militaire de la XXème région à Nancy, et fusillé le 7 février 1940. Dès l'annexion de fait de l'Alsace en juin 1940, Camille Wolff est arrêté par la Gestapo et interné au camp de " sécurité et rééducation " de Schirmeck (Bas-Rhin) jusqu'à l'automne 1944. En septembre 1945, Camille Wolff se présente sans succès aux élections au Conseil municipal provisoire de Strasbourg sur la liste de résistants de l'Union Alsacienne de Rénovation (UNAR), mais il est élu au second tour de scrutin, contre le conseiller général sortant, Michel Walter, aux élections pour le Conseil général dans le canton de Bischwiller. Il ne peut conserver son siège en 1951. Le 2 juin 1946, Camille Wolff est candidat dans le Bas-Rhin aux élections pour la seconde Assemblée nationale constituante sur la liste du rassemblement des gauches républicaines - Union gaulliste (UNAR, MLN, UDSR, jeune République) qui obtient 17,2 % des suffrages exprimés et un élu, liste sur laquelle il est en 3ème position. En 3ème position sur une liste de l'Union gaulliste UNAR, parti républicain démocratique UDSR, MLN qui obtient 30,8 % des suffrages exprimés et trois sièges, il est élu député du Bas-Rhin à l'Assemblée nationale, le 10 novembre 1946. Il est membre de la commission du ravitaillement de décembre 1946 à janvier 1950, de la commission des affaires économiques de janvier 1948 à janvier 1949 et de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre de janvier 1949 à la fin de la législature. Il est réélu à l'Assemblée nationale le 10 juin 1951. Il est en 3ème position sur la liste du Rassemblement du Peuple Français qui obtient 31 % des suffrages exprimés et trois mandats. Il est membre de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre durant toute la législature, de la commission du suffrage universel, des lois constitutionnelles, du règlement et des pétitions de janvier 1953 à janvier 1954, et de la commission de la production industrielle à partir de novembre 1953. Camille Wolff intervient tout particulièrement sur des questions liées aux conséquences de la guerre et de l'occupation allemande en Alsace et en Moselle, déposant des projets de loi et des projets de résolution : indemnisation des réquisitions militaires de 1939 et des sinistrés évacués de 1939-1940 (20 juin 1947, 28 janvier 1949), réparations aux victimes de l'occupation de fait, expulsés et déportés par les Allemands (25 février 1948, 28 janvier 1949, 8 décembre 1949, 14 novembre 1951, 12 décembre 1951), indemnisation des Alsaciens et des Lorrains mobilisés dans le Service allemand du travail (Reichsarbeitsdienst) (25 avril 1950). Il intervient dans le débat sur le procès de la tragédie d'Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944, procès où sont impliqués treize incorporés de force alsaciens. Il dépose, le 13 décembre 1952, une demande d'interpellation sur le procès et les conditions dans lesquelles les Alsaciens ont été incorporés de force dans la Wehrmacht et, le 20 janvier 1953, sur l'absence d'information de l'opinion publique française, au moment où s'ouvre le procès à Bordeaux. Le 27 janvier 1953, il fait des observations sur le drame de l'Alsace pendant la guerre, l'incorporation forcée dans la Wehrmacht et l'incendie d'Oradour, lors de la discussion d'une proposition de loi modifiant la loi sur la répression des crimes de guerre. Devant le tribunal militaire de Bordeaux, il déclare, résumant son argumentation : "Ce n'est qu'un hasard qui a fait que le condamné à mort par la Gestapo que je suis n'ait pas été à Oradour". Camille Wolff intervient également sur d'autres questions comme, par exemple, la codification de la profession de droguiste-herboriste en Alsace et en Moselle (19 décembre 1951), l'amélioration de la desserte du port de Strasbourg par voie d'eau et par rail et son industrialisation (18 mars 1952), l'attribution de la médaille des évadés et des droits y afférents (14 novembre 1952, 8 octobre 1953). Camille Wolff n'est pas candidat lors des élections législatives de janvier 1956. Il est titulaire de la Rosette de la Résistance.