Dominique Wapler

1919 - 1990

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1919 à Neuvecelle (Haute-Savoie - France)
  • Décédé le 26 février 1990 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 9 février 1966 au 2 avril 1967
Département
Paris
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT

Biographies

Biographie de la Ve République

WAPLER (Carlos, Dominique, François)
Né le 1er janvier 1919 à Neuvecelle (Haute-Savoie)
Décédé le 26 février 1990 à Paris

Député de la Seine de 1966 à 1967

Dominique Wapler n’a été député que le temps du passage éclair d’Alexandre Sanguinetti dans le troisième gouvernement Pompidou. Né dans les Alpes-du-Nord, à Neuvecelle, près d’Evian-les-Bains, le jour de l’an 1919, il accomplit sa scolarité au lycée Hoche de Versailles. Il se lance dans l’édition et épouse, le 6 février 1921, à Créteil, Arlette Grivot, qui lui donne quatre enfants.
Dominique Wapler doit son arrivée au Palais-Bourbon à la conjonction de deux moments politiques espacés de quatre années. L’événement qui précipite sa première candidature, il le doit à la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle, à l’automne 1962. Dans la 25ème circonscription de Paris correspondant à une partie du XVIIIème arrondissement de la capitale, et constituée par le quartier dit des Grandes-Carrières, le député sortant Michel Sy, investi par le Centre national des indépendants (C.N.I.), a voté la motion de censure contre le premier gouvernement Pompidou. Pour tenter de faire battre ce proche de Valéry Giscard d’Estaing, les gaullistes font alors appel à l’un des leurs, Alexandre Sanguinetti, homme fort de l’U.N.R., ami de Roger Frey, ministre de l’intérieur depuis la nomination de Georges Pompidou à Matignon, au mois d’avril 1962. C’est à ce moment précis qu’il est demandé à Dominique Wapler, implanté professionnellement dans le XVIIIème arrondissement, d’être le suppléant du candidat de l’Union pour une nouvelle République (U.N.R.). Largement en tête des cinq candidats en lice au premier tour, avec 15 882 des 37 623 suffrages exprimés, les deux hommes sont élus la semaine suivante, dans une triangulaire les opposant à Camille Denis, employé des services publics et conseiller municipal communiste de Paris, et à Dominique Padovani, dit Dominique Pado, journaliste et conseiller municipal centriste de la capitale. Alexandre Sanguinetti et Dominique Wapler rassemblent 19 258 voix. La campagne électorale est rude, dans une circonscription longtemps détenue par la droite libérale. Investis par l’U.N.R.-U.D.T., les deux hommes mènent campagne sur le thème de la fidélité au gaullisme. Le parcours d’Alexandre Sanguinetti est alors mis en avant : soldat durant trois ans sur quatre fronts, gravement blessé et amputé d’une jambe, démobilisé après onze mois d’hôpital, Légion d’honneur à titre militaire, médaille militaire et deux citations à l’ordre de l’armée, combattant comme sous-officier du Groupe Franc et des Commandos d’Afrique. Opposé à l’Organisation de l’armée secrète (O.A.S.) et, à ce titre, luttant contre « la subversion antirépublicaine », il estime avoir fait barrage à l’instauration de la dictature en France. Lié au général de Gaulle pour ces raisons-là, il se présente, secondé par Dominique Wapler, comme le seul candidat à soutenir et le régime et son fondateur, en tant que « seul représentant du centre » dans cette élection. Ainsi, condamnent-ils indifféremment les candidatures venues de la droite et de la gauche, quelles que soient les tendances, les opinions et « les subversions – l’activiste et la moscoutaire -» qu’elles représentent. Au cours de cette deuxième législature de la Cinquième République, les deux hommes soutiennent l’action du gouvernement de Georges Pompidou. Aussi Alexandre Sanguinetti vote-t-il en faveur de la ratification du traité franco-allemand de l’Elysée, le 13 juin 1963. Il approuve également le projet de loi relatif à certaines modalités de la grève dans les services publics, le 26 juillet 1963. Devant le congrès réuni à Versailles, le 20 décembre 1963, il en fait de même avec le projet de loi constitutionnelle portant modification des dispositions de l’article 28 de la Constitution, relatif à la date des sessions parlementaires. Le 21 mai 1964, en première lecture, il approuve l’ensemble du texte gouvernemental sur l’élection des conseillers municipaux. Son vote est identique, le 17 juin suivant, en deuxième lecture dudit projet de loi. Le 26 mai 1965, enfin, il est de ceux qui apportent leur voix au projet de loi relatif au recrutement en vue de l’accomplissement du service national, réforme gouvernementale défendue par le ministre des armées, Pierre Messmer, devant la représentation nationale.
Quelques mois plus tard, intervient le deuxième événement qui fait de Dominique Wapler un acteur à part entière de la vie parlementaire française. En effet, Alexandre Sanguinetti est appelé au gouvernement, dans le troisième cabinet de Georges Pompidou, le 8 janvier 1966, quelques jours après la première élection présidentielle au suffrage universel. Le député gaulliste de Paris y entre au poste de ministre des anciens combattants et des victimes de guerre. De fait, son suppléant est appelé à le remplacer à l’Assemblée nationale, sa nomination au gouvernement intervenant plus d’un an avant la fin de la législature. Dominique Wapler fait alors son entrée au Palais-Bourbon où il s’inscrit au groupe de l’Union pour la nouvelle République – Union démocratique du travail (U.N.R.-U.D.T.). Il est nommé membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales, dès le 6 avril 1966. En raison de son arrivée tardive à l’Assemblée nationale, Dominique Wapler n’a pas le temps ni de déposer une proposition de loi ou de résolution, ni de prendre la parole en séance publique.
Au mois de mars 1967, Alexandre Sanguinetti tente de retrouver son siège de député, lors du scrutin législatif. Secondé à nouveau par Dominique Wapler, et bien qu’arrivé en tête du premier tour, il perd les élections de 166 voix, face au candidat de la gauche, Claude Estier, journaliste investi par la Convention des institutions républicaines (C.I.R.). L’ancien ministre gaulliste, qui du fait de sa défaite, n’entre pas dans le quatrième gouvernement Pompidou, décide d’abandonner tout espoir de reconquête de la 25ème circonscription de Seine, devenue 25ème circonscription de Paris. C’est donc Dominique Wapler qui, l’année suivante, à la suite des événements du mois de mai 1968, est candidat. Il ne reçoit cependant pas l’investiture gaulliste, octroyée à Louis Vallon, qui remporte l’élection face à Claude Estier. Dominique Wapler, investi par le Centre national des indépendants (C.N.I.), réalise un score très modeste, en n’obtenant que 3 399 des 37 430 suffrages exprimés, au premier tour de scrutin, résultat qui le disqualifie pour le second tour.
Il abandonne alors l’action politique. Il disparaît à Paris (XVIème) le 26 février 1990, à l’âge de 71 ans. Il était titulaire des palmes académiques, était chevalier de malte et du mérite agricole.