Haoues Bey Lagoun

1909 - 1989

Informations générales
  • Né le 17 février 1909 à Randon (Algérie)
  • Décédé le 21 mai 1989 à Fontenay-lès-briis (Essonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union démocratique du Manifeste algérien

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 17 février 1909 à Randon (Constantine)

Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Constantine)

Haoues Bey-Lagoun est né dans une famille aisée du Constantinois. Après des études primaires à Randon, il travaille dans la propriété paternelle. Il se marie et aura deux enfants.

En 1945, il est conseiller général de Bône. Proche de Ferhat Abbas, il défend les thèses des Amis du manifeste, mouvement créé en 1943. Pour les élections à la seconde Assemblée nationale Constituante, le 2 juin 1946, dans le département de Constantine, six députés sont élus dans le Collège des Français musulmans. Une liste d'Union démocratique du manifeste algérien, où Haoues Bey-Lagoun figure en cinquième position, affronte une liste communiste d'Union démocratique et une liste du parti socialiste S.F.I.O. Sur 552 334 inscrits, il n'y a que 294 214 votants. Le nombre important d'abstentions (258 120 inscrits) témoigne du trouble que les événements du 8 mai 1945 à Setif et la répression sévère qui les a suivis, a laissé dans la population musulmane. La liste menée par Ferhat Abbas regroupe 254 986 suffrages sur les 289 668 exprimés, les listes communiste et socialiste ne recueillant respectivement que 20 815 et 13 867 suffrages. Les six sièges vont donc à l'Union démocratique du Manifeste Algérien.

L'élection d'Haoues Bey-Lagoun est validée le 19 juin 1946. Il est nommé membre de la Commission des pensions civiles et militaires et des victimes de la guerre. Il a l'occasion d'intervenir une seule fois, dans le débat général sur l'établissement de la Constitution où il affirme ses convictions et celles de ses amis du Manifeste : « N'en déplaise aux thuriféraires du colonialisme, il y a en Algérie trois fléaux qui condamnent à eux seuls sans appel le colonialisme tel qu'il a été conçu et réalisé jusqu'ici (...) J'ai nommé le paupérisme, la syphilis, la tuberculose (...) L'admirable est que nous n'arrivons pas à être anti-français. Nous ne sommes pas contre la présence de la France. Nous voulons seulement l'accepter librement et non plus la subir ».

Haoues Bey-Lagoun ne se représente pas aux élections législatives du 10 novembre 1946. Il est, en revanche, à nouveau candidat aux élections du 17 juin 1951 dans le même département. Mais les conditions politiques ont changé et la liste de l'Union démocratique du Manifeste algérien n'obtient que 9,8 % des voix, 14 497 suffrages sur les 219 809 inscrits et les 147 232 exprimés, les trois sièges à pourvoir allant à une liste des Républicains indépendants qui totalise 109 583 suffrages.