Pierre Leroy-Beaulieu

1871 - 1915

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 25 septembre 1871 à Olmet-et-villecun (Hérault - France)
  • Décédé le 17 janvier 1915 à Soissons (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 3 mars 1907 au 31 mai 1910
Département
Hérault
Groupe
Progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Hérault
Groupe
Républicain progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 septembre 1871 à Paris, mort le 17 janvier 1915 lors de la bataille de Soissons.

Député de l'Hérault de 1907 à 1914.

Fils de l'économiste Paul Leroy-Beaulieu, Pierre Leroy-Beaulieu devint ingénieur à l'Ecole polytechnique, publiciste et propriétaire viticulteur ; il fut élu député de l'Hérault le 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, par 8.294 voix contre 4.235 à Mas, mais son élection fut soumise à une enquête le 26 juin et il fut invalidé le 29 décembre.

Il fut réélu le 3 mars 1907 par 8.278 voix contre 5.410 à Laurent son principal adversaire.

Inscrit au groupe progressiste, membre de la commission de la législation fiscale, il déposa une proposition de loi tendant à ouvrir un crédit en faveur des agriculteurs de l'arrondissement de Montpellier, victimes des gelées et de la grêle, intervint dans la discussion des interpellations sur la crise viticole, prit part à la discussion du projet et des propositions de loi concernant l'impôt sur le revenu et déposa un amendement tendant à exonérer les petits revenus mobiliers. Il prit également part à la discussion du projet de loi concernant les contributions directes et taxes y assimilées. Il interpella le gouvernement sur les conditions de la nouvelle évaluation des propriétés non bâties et sur l'insuffisance des renseignements fournis par l'administration aux contribuables intéressés, et posa deux questions écrites, l'une sur les bulletins adressés par l'administration des contributions directes aux viticulteurs de l'Hérault, l'autre sur le discrédit jeté par certains manuels scolaires sur le produit de la vigne.

Il fut réélu le 8 mai 1910 au second tour de scrutin par 8.339 voix contre 7.931 à Laurent.

Il déposa alors une proposition de loi tendant à ouvrir un crédit extraordinaire de 200.000 francs pour venir en aide aux populations victimes d'orages extraordinairement violents au cours des mois de septembre et d'octobre 1911. Il fit un rapport sur la proposition de loi tendant à organiser le contrôle préventif des dépenses. Il interpella le gouvernement sur sa politique générale ainsi que sur les mesures qu'il comptait prendre pour faire respecter les libertés de la République et notamment la liberté d'opinion. Il fut de nouveau candidat en 1914, mais son principal concurrent, Pezet, obtint, au second tour de scrutin, 692 voix de plus que lui.

Il avait déjà publié plusieurs ouvrages: Les nouvelles sociétés anglo-saxonnes (1897), La Rénovation de l'Asie (1900), Les Etats-Unis au XXe siècle (1904), La Crise viticole méridionale (1907).

Pierre Leroy-Beaulieu eut une fin glorieuse : capitaine d'artillerie, il fut blessé à la tête le 13 janvier 1915 dans les combats qui eurent lieu au nord de Soissons et mourut le 17 janvier dans une ambulance allemande. Au cours de la bataille, tous ses servants étaient tombés à ses côtés. Il servit alors lui-même sa pièce et se défendit finalement avec son revolver. Sa conduite fut si héroïque qu'il fut enterré avec les honneurs militaires et que les Allemands eux-mêmes lui consacrèrent les cinq dernières lignes de leur communiqué sur cette bataille.