Severiano de Hérédia

1836 - 1901

Informations générales
  • Né le 8 novembre 1836 à La havane (Cuba)
  • Décédé le 9 février 1901 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Député de 1881 à 1889 et ministre, né à la Havane (Cuba) le 8 novembre 1836, il devint un des riches propriétaires de plantations de cannes à sucre de cette île, se fit naturaliser français en 1871, et s'occupa à la fois d'affaires et de politique.

Elu en avril 1873 avec un programme radical, membre du conseil municipal de Paris par le quartier des Ternes, il prit rapidement dans l'assemblée parisienne une situation importante, et vota d'abord avec les plus avancés.

Il fut réélu par le même quartier successivement en 1874, 1878 et 1881, eut part en 1876 à la fondation d'un journal démocratique quotidien, la Tribune, et, après avoir fait partie du groupe de l'Autonomie communale, se rapprocha sensiblement des opportunistes et devint président du conseil municipal. Membre influent de plusieurs associations vouées à la diffusion de l'enseignement populaire, il traita non sans compétence les questions scolaires ; il ne négligea pas non plus les questions de finances, et, en 1879, il fut rapporteur de la commission municipale du budget.

Après une tentative infructueuse (en 1876) comme candidat à la Chambre des députés, concurremment avec M. Pascal Duprat, M. de Heredia fut plus heureux, le 21 août 1881 ; candidat républicain dans la 1re circonscription du 17e arrondissement de Paris, il fut élu par 4 368 voix (5 388 votants, 8 105 inscrits). Il prit place au groupe de l'Union républicaine, fut rapporteur des projets de loi sur la démolition des ruines du palais des Tuileries, sur l'établissement d'une succursale du lycée Louis-le-Grand, sur l'agrandissentent de l'Ecole centrale des arts et manufactures, sur le budget des dépenses et des recettes de la Légion d'honneur, et intervint, comme orateur, dans les débats sur le travail des enfants dans les manufactures, sur la loi municipale, sur les sociétés de secours mutuels, sur les conventions avec les compagnies de chemins de fer, sur le budget des ministères du Commerce, de l'Intérieur, des Travaux publics, et, lors de la discussion sur le rattachement des dépenses de la préfecture de police au budget de l'Etat, soutint (janvier 1884) l'opinion favorable à la création d'une mairie centrale à Paris. Il vota le plus souvent avec les opportunistes, notamment pour les crédits de l'expédition du Tonkin, quelquefois avec les radicaux.

Porté néanmoins sur diverses listes « radicales » dans le département de la Seine, aux élections du 4 octobre 1885, il réunit au premier tour 104 954 voix, et, maintenu sur la liste de concentration, fut définitivement élu, au ballottage, le 25e sur 34, par 284 133 voix (416 886 votants, 564 338 inscrits). Il s'inscrivit à la gauche radicale, prit part à quelques débats, notamment à ceux relatifs à la nomination d'une commission des voies navigables et des ports maritimes, à la discussion du budget (Commerce et Industrie), et observa en politique une attitude intermédiaire qui lui permit d'accepter, le 30 mai 1887, dans le cabinet Rouvier, le portefeuille des Travaux publics, qu'il garda jusqu'au 11 décembre.

Comme ministre, M. de Heredia répondit à la Chambre à la question de M. Delattre sur les conséquences commerciales de l'ouverture, par le gouvernement allemand, du canal de la Baltique à la mer du Nord, parla sur les propositions de lois relatives aux délégués mineurs, aux agents commissionnés des chemins de fer, etc., sur l'établissement du réseau du chemin de fer métropolitain à Paris, et, dans la campagne ministérielle menée contre le général Boulanger, prit officiellement la parole (juillet 1889), à Dieppe et à Senlis, en faveur de la concorde et de l'union des républicains contre le général.

Sorti du ministère à la chute du cabinet, lors de la nomination de M. Carnot à la présidence de la République, il reprit sa place à la gauche radicale, parla (juin 1888) sur le travail des mineurs et des femmes dans les manufactures, réclama en vain la limitation de la journée de travail à onze heures, vota, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), s'abstint sur l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, et se prononça contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 8 novembre 1836 à La Havane (Cuba),
mort le 9 février 1901 à Paris.

Député de la Seine de 1881 à 1889.

Ministre des Travaux publics du 30 mai au 11 décembre 1887

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 342.)



Aux élections générales du 22 septembre 1889, il se représenta dans son ancienne circonscription et, quoique arrivé en tête au premier tour, il subit un échec avec 4 001 voix contre 4 708 recueillies au second tour par le candidat boulangiste, Le Senne.

Il fut battu par le même adversaire aux élections du 20 août 1893, n'ayant obtenu au premier tour que 1 556 voix sur 7 757 votants, ce qui le classait en troisième position.

Il vécut alors dans la retraite.

Huit ans plus tard, il décédait, à Paris, à l'âge de 64 ans.