Auguste, Marie Billiémaz

1889 - 1959

Informations générales
  • Né le 22 septembre 1889 à Belley (Ain - France)
  • Décédé le 1er février 1959 à Bellegarde (Ain - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Ain
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 22 septembre 1889 à Belley (Ain) Décédé le 1er février 1959 à Bellegarde (Ain)

Député de l'Ain de 1951 à 1955

Originaire de Belley, Auguste Billiemaz était le fils de Léon, Pierre Billiemaz, charcutier, et de Julie Virignin. Il effectue ses études de pharmacie à la faculté de Lyon. Après avoir été interne des hôpitaux de Lyon, il s'établit dans sa ville natale comme pharmacien. Il se marie le 4 avril 1921 avec Lucienne, Marie, Edmée Joyant, dont il aura quatre fils. A partir de 1932, il appartient au conseil municipal de Belley et est adjoint au maire jusqu'en 1944. Républicain démocrate, disciple de Marc Sangnier, proche du M.R.P., Auguste Billiemaz n'entame cependant une véritable carrière politique que lorsque Pierre Dominjon, président de la Commission de la justice de l'Assemblée nationale et député M.R.P., décide de ne pas se représenter à la tête de la liste de son parti aux élections de 1951.

La liste d'action économique, paysanne et familiale présentée par les républicains démocrates et le M.R.P., où Auguste Billiemaz figure en première position, insiste, dans sa profession de foi, sur la défense de la famille, sur la lutte contre l'exode rural par des mesures économiques et sociales en faveur de la paysannerie, et enfin sur la défense de la paix par la construction européenne. Avec 17 255 suffrages (12,5 %), Auguste Billiemaz réalise un score nettement inférieur à celui de son prédécesseur, qui avait recueilli 27 % de l'ensemble des voix en 1946. Cependant, le système des apparentements permet à Auguste Billiemaz d'être élu dans la nouvelle assemblée.

Pendant la législature, Auguste Billiemaz appartient à la Commission des affaires économiques et, à partir de 1952, à celle de la famille. En outre, au titre de la première commission citée, il est désigné pour faire partie de la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises nationalisées et des sociétés d'économie mixte (21 septembre 1951). Au cours de son mandat, Auguste Billiemaz dépose cinq propositions de loi : deux concernent sa profession d'origine, la pharmacie (la première tend à modifier la loi relative à la vente, l'exposition, et l'importation des accessoires paramédicaux, la seconde à fixer le régime d'imposition des pharmaciens d'officine en ce qui concerne certains actes), deux les travailleurs indépendants. Ses autres contributions écrites sont des rapports rédigés au nom de la Commission des affaires économiques, ayant trait notamment à l'autorisation de ratification d'accords commerciaux.

Le 10 août 1951, Auguste Billiemaz est intervenu en séance publique en tant que rapporteur sur les élections au Sénégal, dont Lamine Gueye demande l'annulation en raison des graves irrégularités du scrutin. Ses autres participations aux débats publics concernent essentiellement des problèmes de santé publique. Le 10 mars 1953, il approuve l'augmentation de l'allocation aux malades hospitalisés de longue durée. En décembre 1954, il présente ou défend plusieurs amendements au budget du ministère de la Santé : il conteste la répartition des inspecteurs de la pharmacie sur l'ensemble du territoire alors que l'essentiel des laboratoires sont concentrés à Paris et en banlieue ; il souhaite le transfert des crédits de formation du personnel de transfusion sanguine à la protection civile ; il demande l'augmentation des subventions en faveur des organismes d'aide aux mères. Mais Auguste Billiemaz défend aussi les intérêts locaux de sa circonscription ; le 9 décembre 1954, il dénonce vigoureusement le projet suisse de gare internationale qui enlèverait à Bellegarde l'essentiel de son rôle douanier et ferroviaire.

Le 29 décembre 1954, à propos des accords de Paris, Auguste Billiemaz évoque longuement sa philosophie politique concernant la paix. Lors du vote sur la question préalable, le 30 août 1954, à propos de la C.E.D., il s'était abstenu volontairement, rappelle-t-il. De même, bien que partisan du monde libre, il craint que les accords réarmant l'Allemagne n'aggravent le climat de guerre froide.

Aux élections du 2 janvier 1956, une scission est intervenue entre les composantes de l'ancienne liste démocrate-chrétienne de 1951. Auguste Billiemaz dirige à présent une liste indépendante d'action sociale, rurale et familiale, tandis que le M.R.P. a formé une liste homogène avec l'ancien député Dominjon à sa tête. Ainsi éparpillées, les voix de la démocratie chrétienne ne peuvent faire élire ni l'un ni l'autre de leurs champions. Auguste Billiemaz rentre donc dans la vie privée jusqu'à son décès, survenu trois ans plus tard.