Charles, Gabriel, Félicité Martin des Pallières

1823 - 1876

Informations générales
  • Né le 22 novembre 1823 à Courbevoie ( - France)
  • Décédé le 10 novembre 1876 à Palaiseau (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Gironde
Groupe
Union des Droites

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Courbevoie (Seine) le 22 novembre 1823, mort à Palaiseau (Seine-et-Oise) le 10 novembre 1876, fils de Bernard Martin des Pallières (1767-1848), député au Corps législatif de l'an X à 1810, Charles Martin des Pallières entra à l'école de Saint-Cyr en 1841, en sortit en 1843 comme sous-lieutenant dans l'infanterie de marine, prit part à l'expédition de Mogador, fut promu lieutenant le 7 juin 1847, passa au Sénégal, et devint capitaine le 4 décembre 1852.

Envoyé en Crimée, il eut le cou traversé par une balle à l'attaque du Mamelon Vert reçut le grade de chef de bataillon le 27 juillet 1855, et celui de lieutenant-colonel le 24 février 1860, commandant les tirailleurs sénégalais. Il fit partie de l'expédition de Cochinchine et fut fait colonel en 1864. Général de brigade en 1868, M. Martin des Pallières fut appelé, lors de la guerre de 1870, à prendre le commandement d'une brigade dans le 12e corps : il soutint contre les Prussiens, à Bazeilles, une lutte désespérée, reçut une grave blessure dans le combat, et fut évacué par l'ennemi sur Mézières. À peine guéri, il se rendit à Tours, se vit confier par Gambetta le commandement, à titre auxiliaire, d'une division de l'armée de la Loire, et, après le succès de Coulmiers, auquel il avait participé, obtint le commandement du 15e corps d'armée (14 novembre 1870). Mais lors du retour offensif des Prussiens, M. Martin des Pallières, accusé de négligence, perdit son commandement, et resta en disponibilité jusqu'à la fin de la guerre.

Conservateur-monarchiste, il fut élu représentant de la Gironde à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 6e sur 14, par 98 402 voix (132 349 votants, 207 101 inscrits). Choisi, dès le début de la session, comme questeur, et constamment réélu depuis, il prit place à droite, parmi les membres du parti royaliste. Il se prononça :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre la dissolution,
- pour la chute de Thiers,
- pour le septennat, la loi des maires et l'état de siège,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et contre la Constitution de 1875.

Il parut rarement à la tribune: en 1871, il présenta un projet de réorganisation militaire et, lors de la discussion de la loi sur l'armée, il soutint la nécessité d'un an au moins et de quatre ans au plus de présence sous les drapeaux (17 juin 1872).

On a de lui : Réorganisation de l'armée française (1871), et Orléans (1872), ouvrage dirigé contre la dictature de Gambetta pendant la Défense nationale.

Le général Martin des Pallières se retira à Palaiseau après la session de l'Assemblée, et mourut en 1876.

Commandeur de la Légion d'honneur depuis le 14 août 1867.