Henri, Louis, Marie Chrestien de Treveneuc

1815 - 1893

Informations générales
  • Né le 13 septembre 1815 à Lantic (Côtes-du-Nord - France)
  • Décédé le 10 juin 1893 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Droite monarchiste
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Centre droit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 24 janvier 1885
Sénateur
du 25 janvier 1885 au 10 juin 1893

Biographies

Représentant en 1848, en 1849 et en 1871, membre du Sénat, né à Lantic (Côtes-du-Nord) le 13 septembre 1815, d'une vieille famille noble de Bretagne dont deux membres accompagnèrent saint Louis à la Croisade, il entra à l'Ecole de Saint-Cyr en 1832, en fut exclu l'année suivante pour avoir pris part à une insubordination, fut envoyé comme simple soldat au 5e de ligne, devint sous-officier au 11e léger, et donna sa démission pour suivre les cours d'architecture de l'Ecole des Beaux-Arts à Paris (1836-1837). Il fit ensuite son droit et fut reçu licencié.

À la révolution de 1848, M. de Tréveneuc adhéra à la République, et fut élu (23 avril) représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée constituante, le 3e sur 16, par 94 976 voix (144 377 votants, 167 673 inscrits). Il opina d'abord avec le parti du général Cavaignac, puis il se rapprocha de la droite pure, et se prononça :

- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine.

Le 30 novembre 1848, lors du débat sur l'affaire de Civita-Vecchia, débat auquel avaient pris part Ledru-Rollin, Montalembert, Edgar Quinet, Jules Favre, Dufaure, ministre de l'Intérieur, et le général Cavaignac, président du conseil, M. de Tréveneuc fit adopter, par 480 voix contre 63, l'ordre du jour suivant : « L'Assemblée, approuvant les mesures de précaution prises par le gouvernement pour assurer la liberté du Saint-Père, et se réservant de prendre une décision sur des faits ultérieurs et encore imprévus, passe à l'ordre du jour. »

Réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département à l'Assemblée législative, le 1er sur 13, par 79 213 voix (110 201 votants, 164 242 inscrits), il prit place dans les rangs de la majorité monarchiste, avec laquelle il appuya l'expédition romaine, la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, la loi restrictive du suffrage universel. Mais, fidèle au régime parlementaire, il ne soutint pas la politique particulière de l'Elysée, et, ayant protesté contre le coup d'Etat, il fut arrêté et détenu quelques jours à Vincennes.

M. de Tréveneuc resta sous l'Empire à l'écart des affaires publiques.

Pendant la guerre de 1870, il servit comme major de place au 6e secteur de Paris, et fut décoré.

Le 8 février 1871, il fut élu représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée nationale, le 2e sur 13, par 80 220 voix (106 809 votants, 163 398 inscrits). Il siégea à droite, vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant.

Il présenta un projet de loi qui autorisait les conseils généraux, en cas de dispersion de l'Assemblée, à reconstituer provisoirement la représentation nationale au moyen de délégués choisis dans leur sein. Cette proposition, comme sous le nom de loi Tréveneuc, fut présentée au mois d'août 1871, et votée le 19 février 1872 par 482 voix sur 557 votants.

M. de Tréveneuc ne parut d'ailleurs que très rarement à la tribune. Il contribua, le 24 mai 1873, au renversement de Thiers, appuya le ministère de Broglie, vota :

- pour le septennat,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et contre l'ensemble de la Constitution.

Elu sénateur des Côtes-du-Nord, le 30 janvier 1876, le 4e et dernier, par 257 voix (483 votants), il suivit la même ligne politique que précédemment, opina pour la dissolution de la Chambre des députés, se montra favorable au gouvernement du Seize-Mai, fit une constante opposition aux ministères républicains qui suivirent, et se prononça :

- contre l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur,
- contre la réforme du personnel judiciaire,
- contre le divorce,
- contre les crédits de l'expédition du Tonkin.

Le 25 janvier 1885, il obtint le renouvellement de son mandat sénatorial par 724 voix (1 270 votants). Il se prononça :

- contre l'expulsion des princes,
- contre la nouvelle loi militaire.

Il vota, en dernier lieu :

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse.

Il s'abstint sur la procédure de la Haute Cour contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: septembre 2017


Né le 13 septembre 1815 à Lantic (Côtes-du-Nord), mort le 10 juin 1893 à Paris (8e).

Représentant des Côtes-du-Nord en 1848 et 1849 et de 1871 à 1876.

Sénateur des Côtes-du-Nord de 1876 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 441.)

De 1889 jusqu'à son décès, Henri de Tréveneuc, en raison de son grand âge, ne prend plus une part très active aux travaux du Sénat. Il s'intéresse encore aux questions économiques et budgétaires et prit la parole sur ces questions en 1889 et 1890, mais il ne fréquente plus guère le Palais du Luxembourg à partir de 1891. Il mourut le 10 juin 1893 à Paris, à l'âge de 78 ans.