Pierre, Eugène Flottard

1821 - 1910

Informations générales
  • Né le 21 mars 1821 à Saint-Étienne (Loire - France)
  • Décédé le 10 janvier 1910 à Lyon 2e (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Rhône
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Saint-Etienne (Loire) le 21 mars 1821, il étudia le droit à Paris, se fit recevoir docteur en 1845, et, après quelques années de stage comme avocat, entra dans la magistrature au lendemain de la révolution de février 1848, en qualité d'attaché au parquet de Saint-Etienne.

Il donna sa démission lors du coup d'Etat et s'occupa, sous l'Empire, de questions économiques et commerciales. Administrateur de la succursale de la Banque de France de Saint-Etienne (1852), conseiller municipal de cette ville, administrateur de la caisse d'épargne, il alla, en 1855, se fixer à Lyon, où il se fit bientôt une situation analogue. Il collabora au Progrès de Lyon, au Temps de Paris, à l'Avenir national, et s'attacha, surtout, à vulgariser, dans ces différentes feuilles, l'idée de la coopération.

Républicain modéré, il remplit gratuitement, après la chute de l'empire, auprès de M. Challemel-Lacour, préfet de Lyon, les fonctions de conseiller de préfecture, chargé de la correspondance politique. Mais son opposition aux revendications du parti démocratique radical le rendit bientôt impopulaire : M. Flottard dut se retirer.

Elu, le 8 février 1871, représentant du Rhône à l'Assemblée nationale, le 8e sur 13, par 64,304 voix (117,523 votants, 185,134 inscrits), il alla siéger à la gauche modérée, et vota avec la fraction la plus conservatrice du parti républicain : pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le retour de l'Assemblée à Paris, etc.

Au mois d'avril 1873, il défendit, dans une lettre que publia le Temps, la candidature de M. de Rémusat contre celle de M. Barodet. Après s'être prononcé, le 24 mai, contre la démission de Thiers, dont il n'avait cessé d'appuyer la politique, il s'associa à la plupart des votes de la gauche : contre le ministère de Broglie, contre le septennat, contre la loi des maires, pour la Constitution du 25 février 1875. Chargé dans la législature de plusieurs rapports importants, il prit la parole sur les questions d'impôt.

Il fut candidat sans succès aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, et à celles du 8 janvier 1882, dans le Rhône, où il recueillit 73 voix sur 330 votants.

Fondateur de l'Economiste français, M. Flottard a publié en outre un assez grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels : la France démocratique (1850) ; Eléments de droit pénal (1853); Etudes sur la théocratie, ou De la confusion du spirituel et du temporel dans l'antiquité et dans les temps modernes (1861) ; la Religion primitive des Indo-Européens (1864) ; le Mouvement coopératif à Lyon et dans le Midi de la France (1867); la Comédie moderne (1869).