Antoine, Marie, Rémy Chazallon

1801 - 1872

Informations générales
  • Né le 1er décembre 1801 à Desaignes (Ardèche - France)
  • Décédé le 23 décembre 1872 à Desaignes (Ardèche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Ardèche
Groupe
Républicain modéré

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, né a Desaignes (Ardèche), le 7 janvier 1802, mort à Desaignes, le 23 décembre 1872, il passa par l'Ecole polytechnique, et fut admis à sa sortie (1824) dans le corps des ingénieurs hydrographes, où il ne tarda pas à se distinguer.

M. Chazallon eut la plus grande part au grand travail hydrographique dirigé par Beautemps-Beaupré pour la publication du Pilote français, étudia les marées de nos ports, rédigea une série de tables indiquant la hauteur des pleines et basses mers pour chaque port et à chaque heure de la journée, découvrit les marées quart diurne, semi-tiers diurne, semi-quart diurne, inventa le marégraphe, destiné à indiquer toutes les phases de la marée, etc. M. Chazallon fit paraître, sur ses importantes matières, plusieurs ouvrages techniques, tels que l'Annuaire des marées des côtes de France, depuis 1839, et un grand nombre de mémoires insérés dans les Comptes-rendus de l'Académie des sciences, dans les Annales hydrographiques et autres recueils.

Le 23 avril 1848, il aborda la politique, et entra à l'Assemblée constituante : le département de l'Ardèche l'avait élu représentant le 8e sur 9, par 28,859 voix. Il siégea à gauche et vota avec les républicains les plus modérés : 9 août 1848, pour le rétablissement du cautionnement ; 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière; 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps; 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort. Il se joignit aux démocrates plus avancés pour appuyer l'amendement Grévy sur la présidence, et se prononça ensuite: 2 novembre 1848, contre le droit au travail: 25 novembre, pour l'ordre du jour de félicitations au général Cavaignac; 28 décembre, contre la réduction de l'impôt du sel.

Après l'élection présidentielle, il fit une opposition modérée à L.-N. Bonaparte, vota : 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau, 21 mars, contre l'interdiction des clubs, et 2 mai, pour l'amnistie des transportés, mais repoussa, le 11 mai, la demande d'accusation contre le président et ses ministres.

Non réélu à la Législative, il se retira dans l'Ardèche, fut admis à la retraite, le 5 janvier 1861, comme ingénieur-hydrographe de première classe, et devint membre correspondant de l'Académie des sciences en juillet 1869. Chevalier de la Légion d'honneur.