Jacques Langlais

1810 - 1866

Informations générales
  • Né le 27 février 1810 à Mamers (Sarthe - France)
  • Décédé le 23 février 1866 à Mexico (Mexique)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Sarthe
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Sarthe
Groupe
Droite
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Sarthe
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 3 juillet 1857
Département
Sarthe
Groupe
Majorité dynastique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1857, né à Mamers (Sarthe) le 27 février 1810, mort à Mexico (Mexique) le 23 février 1860, fils d'un ouvrier tisserand, il fut élevé aux frais de sa ville natale et, après de bonnes études commencées au collège de Mamers et terminées au séminaire du Mans, où il eut pour professeur de théologie l'abbé Bouvier, plus tard évêque du diocèse, devint clerc minoré en 1829 et fut nommé professeur de rhétorique au collège même où il avait fait ses classes.

Il le quitta en 1831 pour entrer comme précepteur dans une famille à Saint-Denis-d'Anjou (Mayenne); puis il vint à Paris en 1833 étudier le droit. Il était en même temps un des rédacteurs d'un journal catholique, la Dominicale. Avocat en 1837, il se maria, envoya des articles au Nouvelliste, à la Revue du Siècle, et devint, pour les questions de jurisprudence, le collaborateur assidu de l'Encyclopédie catholique du dix-neuvième siècle, où il donna les articles avocat, caisse d'épargne, célibat, divorce, etc. En 1840, il se fit admettre par E. de Girardin à la Presse, et devint l'avocat ordinaire du journal qui soutenait alors le ministère Guizot, et pour lequel il plaida contre la Démocratie pacifique. En 1841, il porta la parole dans le procès intenté par un électeur de l'Aube à M. de Mesgrigny, inspecteur général des haras et député, proche parent de M. de Rambuteau, pour inscription frauduleuse sur les listes électorales; la cour royale prononça la radiation; il défendit encore le célèbre notaire Lehon, poursuivi pour une banqueroute frauduleuse de plusieurs millions, et Lami-Murray, directeur de la Banque d'Irlande. Très versé dans la législation de la presse, il préparait sur cette matière un ouvrage étendu, quand éclata la révolution de février, qu'il était loin de prévoir.

Légitimiste, il déclara se rallier à l'ordre de choses nouveau, et ce fut comme républicain que les électeurs de la Sarthe l'envoyèrent à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, le 12e et dernier, par 58,535 voix (114,212 votants). Un biographe du temps traçait de lui ce court portrait: « Modeste et réservé; il compense le peu d'agrément de sa physionomie par les agréments de son esprit. » M. Langlais fit partie du comité de la justice, vota d'abord avec la fraction la plus conservatrice du parti républicain, puis se rapprocha de la droite monarchiste, et se rallia décidément, après l'élection présidentielle du 10 décembre, à la politique du prince-président. Il se prononça :

- contre le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs. etc.

Il est porté absent par congé pendant les derniers mois de la session.

Réélu, le 13 mai 1849, le 5e sur 10, par 60,805 voix (103,029 votants, 135,640 inscrits) représentant de la Sarthe à l'Assemblée législative, M. Langlais siégea dans la majorité, appuya l'expédition de Rome, la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, etc., et ne se sépara des chefs de la droite parlementaire que pour adhérer au coup d'Etat du 2 décembre 1851.

Présenté, le 29 février 1852, sous les auspices du gouvernement, comme candidat à la députation, dans la 2e circonscription de la Sarthe, il fut élu député au Corps législatif, par 17,786 voix (26,216 votants, 36,662 inscrits), contre 6,120 voix à M. Dutertre et 2,055 à M. Granger. M. Langlais s'associa au rétablissement de l'Empire, opina constamment avec la majorité dynastique, prit plusieurs fois la parole et coopéra activement à la discussion de plusieurs projets de loi. En 1853, il fut rapporteur de la commission chargée d'examiner le projet relatif à la composition du jury; en 1855, il fit le rapport sur le nouveau projet d'organisation municipale.

Réélu député, le 22 Juin 1857, par 18,698 voix (19,315 votants, 34,829 inscrits), contre 117 à M. de Louvigny et 97 à Raspail, M. Langlais donna la même année sa démission et quitta le Palais-Bourbon pour entrer au conseil d'Etat. Au mois de septembre 1865, il accepta du nouvel empereur du Mexique, Maximilien, le portefeuille des finances; mais il mourut à Mexico cinq mois après, d'une attaque d'apoplexie, ou peut-être d'un empoisonnement.