Jean Lavallée

1805 - 1879

Informations générales
  • Né le 24 décembre 1805 à Ligné (Charente - France)
  • Décédé le 9 mars 1879 à Ruffec (Charente - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Charente
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Ligné (Charente) le 24 septembre 1806, mort à Ruffec (Charente) le 9 mars 1879, fils d'un cultivateur aisé qui avait été volontaire en 1792 dans l'un des 34 bataillons de la Charente, il fit ses études à Angoulême et son droit à Poitiers, où il se fit inscrire au barreau le 4 février 1830.

Le premier, il osa, le 31 juillet 1830, arborer le drapeau tricolore à Aigre (Charente), devint maire de Ligné quelques mois plus tard, mais ne tarda pas à donner sa démission, mécontent des tendances du nouveau gouvernement. Notaire à Mansle en 1833, commandant de la garde nationale en 1834, il soutint la presse démocratique, participa à toutes les souscriptions populaires et fut membre actif de la Société « Aide-toi, le ciel t'aidera. »

Conseiller d'arrondissement, conseiller général du canton de Mansle, il fut, à la révolution de février 1848, sous-commissaire du gouvernement provisoire à Ruffec, et fut élu, le 23 avril, représentant de la Charente à l'Assemblée constituante, le 9e et dernier, par 28,417 voix (92.994 votants). Il siégea à gauche, fit partie du comité de la justice, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre L. Blanc, mais pour les poursuites contre Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome.

Hostile à la politique de l'Elysée, il ne fut point réélu à la Législative et sembla renoncer à la politique. Combattu par le clergé, il fit de la propagande protestante et s'attira une condamnation judiciaire pour avoir formé une association religieuse sans l'autorisation du gouvernement. Il ne tenta de nouveau la fortune politique qu'après la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai 1877; mais il échoua, le 14 octobre, dans l'arrondissement de Ruffec, avec 5,259 voix, contre 8,453 à l'élu, candidat officiel et bonapartiste, M. Gautier.