François, Henri Saint-Romme

1796 - 1862

Informations générales
  • Né le 11 septembre 1796 à Roybon (Isère - France)
  • Décédé le 9 février 1862 à Roybon (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Isère
Groupe
Gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Isère
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et 1849, né à Roybon (Isère) le 15 septembre 1793, mort à Roybon le 9 février 1862, fils d'un notaire, il étudia le droit, fut reçu licencié à Grenoble, s'inscrivit comme avocat au barreau de cette ville, où il obtint des succès et se signala en même temps par ses opinions démocratiques. Il applaudit à la révolution de juillet 1830, mais rentra dans l'opposition libérale peu de temps après, fut un des défenseurs des accusés d'avril, collabora au Dauphinois et au Patriote des Alpes, devint conseiller général, et prit une part active au mouvement réformiste.

Le 1er août 1846, il se présenta comme candidat de l'opposition à la Chambre des députés dans le 5e collège de l'Isère (Saint-Marcellin) et échoua avec 175 voix contre 192 au député sortant, réélu, M. de Bérenger.

La révolution de février le fit procureur général près la cour d'appel de Grenoble.

Elu, le 23 avril 1848, représentant de l'Isère à l'Assemblée constituante, le 1er sur 15, par 127 849 voix (136 486 votants, 159 723 inscrits), il se démit aussitôt de ses fonctions judiciaires, fit partie du comité de l'intérieur, parut plusieurs fois à la tribune, protesta contre la loi contre les attroupements, et vota en général avec les républicains de la nuance du National :

- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre l'amendement Grévy,
- pour l'abolition du remplacement militaire,
- contre la proposition Rateau,
- pour l'amnistie,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition de Rome.

Il s'associa à la demande de mise en accusation de Louis-Napoléon Bonaparte et s'abstint volontairement lors du scrutin sur la question du droit au travail.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant de l'Isère à l'Assemblée législative, le 1er sur 12, par 76 613 voix (105 869 votants, 160 450 inscrits), il suivit la même ligne politique, et vota avec la gauche :

- contre l'expédition de Rome,
- contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement,
- contre la loi sur le suffrage universel.

Il protesta contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, et s'occupa d'agronomie dans les dernières années de sa vie.