Edmond de Cazalès

1804 - 1876

Informations générales
  • Né le 31 août 1804 à Grenade (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 21 janvier 1876 à Plougrescant (Ille-et-Vilaine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Fils de Jean Antoine Marie de Cazalès (1758-1805), député aux Etats généraux de 1789, et de Mme de Roquefeuil, veuve d'un officier de marine, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, né à Grenade (Haute-Garonne), le 31 août 1804, mort au château de Kergrech, commune de Plougrescant (Côtes-du-Nord), le 21 janvier 1876, Edmond de Cazalès se destina d'abord à la magistrature, et fut juge auditeur à Provins, de 1827 à 1829. Ses goûts philosophiques et littéraires l'entraînèrent dans une autre voie, et il fut, pendant deux ans (1835-1837), professeur à l'université catholique de Louvain (Belgique). Il avait collaboré à la Revue européenne de M. de Carné, à la Revue des Deux-Mondes et à l'Européen ; il entra dans les ordres en 1843, et fut nommé, deux ans après, directeur du séminaire de Nîmes.

Il était supérieur du grand séminaire de Montauban et vicaire-général, quand les électeurs de Tarn-et-Garonne l'élurent représentant du peuple à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, le 5e sur 6, par 22 674 voix sur 60 142 votants et 74 168 inscrits.

Royaliste comme son père, mais peu orateur, il siégea à droite, fut membre du comité des cultes, s'abstint sur le vote de bannissement de la famille d'Orléans, sur l'amnistie, sur l'abolition de la peine de mort, et se prononça :

- pour le décret contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- contre l'impôt progressif,
- contre le droit au travail,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Réélu, le 13 mai 1849, dans le même département, à l'Assemblée législative, le 2e sur 5, par 21 711 voix sur 51 995 votants et 75 233 inscrits, il reprit sa place à droite, donna son appui à la politique du prince Louis-Napoléon, soutint de sa parole le projet de loi Falloux-Parieu sur la liberté de l'enseignement, puis donna sa démission.

On a de lui de nombreux articles, dans lesquels il s'est efforcé de concilier l'Eglise et la liberté, parus dans l'Université, le Correspondant, les Annales de philosophie chrétienne, etc. ; il a traduit de l'allemand la Passion de N.-S. Jésus-Christ de la sœur Catherine Emmerich et publié une Etude historique et critique de l'Allemagne contemporaine (1853), Nos maux et leurs remèdes (1876).