2ème séance : Questions au Gouvernement ; Débat sur les performances des politiques sociales en Europe
Accueil > Archives de la XIIIe législature > Les députés > Mme Marie-Françoise Clergeau
Loire-Atlantique (2ème circonscription)
Mandat XIIIe législature clos (2007-2012)
Socialiste, radical, citoyen et divers gauche
DERNIÈRES VIDÉOS
Vidéo du 31 janvier 2012
2ème séance : Questions au Gouvernement ; Débat sur les performances des politiques sociales en Europe
Vidéo du 31 janvier 2012
2ème séance : Questions au Gouvernement ; Débat sur les performances des politiques sociales en Europe
Vidéo du 31 janvier 2012
2ème séance : Questions au Gouvernement ; Débat sur les performances des politiques sociales en Europe
Vidéo du 27 octobre 2010
1ère séance : Questions au gouvernement, Réforme des retraites (vote solennel CMP), PLFSS 2011
Travaux récents
Mme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de renforcer les politiques nationales contre le dopage et de consolider les instances antidopage internationales comme l'Agence mondiale antidopage. La multiplication des contrôles antidopage positifs dans toutes les disciplines sportives, les scandales à répétition du dernier Tour de France, les cas de dopage mis au jour cet hiver chez les coureurs de demi-fond français, ceux durant les Championnats du monde d'athlétisme d'Osaka et autres grandes ou petites compétitions mettent en évidence la persistance de pratiques de dopage malgré une législation révisée régulièrement depuis la loi Buffet de mars 1999 et l'entrée en vigueur, en février 2006, d'un code antidopage reconnu internationalement. La lutte contre le dopage est d'abord une nécessité de santé publique, c'est également un problème d'éthique sportive. Tricher par le dopage, c'est en effet jeter le discrédit sur une discipline sportive, ne pas respecter ses adversaires, altérer l'image positive du sport. La longueur parfois exagérée des saisons sportives, le développement excessif du sport spectacle et de sa marchandisation est préjudiciable au respect par les sportifs des principes éthiques qui doivent régir chaque discipline. Ces exemples ne peuvent constituer des modèles pour notre jeunesse et le sport de masse en général. Les pratiques douteuses au niveau régional, voire départemental, où les contrôles pour lutter contre le dopage sont trop rares ou inexistants doivent aussi être prises en considération. La lutte contre le dopage nécessite donc un véritable effort de l'État tant sur le plan politique que financier. Elle lui demande les moyens que le Gouvernement, et son ministère en particulier, entendent mettre en oeuvre pour améliorer l'efficacité de la lutte contre le dopage et les mesures de prévention.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau alerte Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur les conséquences du blocage des crédits alloués par le Parlement au financement des établissements d'information, de conseil conjugal et familial (EICCF), dans le cadre de la loi de finances pour 2012. En effet, il apparaît que 500 000 euros, pourtant prévus et d'ailleurs votés dans le budget 2012, n'ont toujours pas été versés aux EICCF. La mission d'information et d'éducation à la sexualité de ces structures souffre déjà d'un manque de moyens chronique, et ne peut, par conséquent, se permettre de perdre 20 % du budget alloué par le Parlement. Ce non-respect par l'État de ses propres engagements aboutit à une véritable mise en danger de l'information sur les droits sexuels et reproductifs. Il faut rappeler que depuis 1973, l'État considère que « l'information des populations sur les problèmes de la vie est responsabilité nationale », et que le 2 novembre 2011, la circulaire 2011-216 de l'Éducation nationale inscrit parmi ses 7 objectifs, l'objectif 3, qui vise à « généraliser l'éducation à la sexualité, faciliter l'accès à la contraception et maintenir un bon niveau d'information sur le VIS-Sida et les principales IST ». Il est aussi important de souligner que l'action des EICCF s'inscrit dans des enjeux qui sont fondamentaux pour notre société, tel que l'égalité entre les femmes et les hommes, ou le développement affectif et social des personnes. Elle lui demande d'appliquer la loi de finances votée par l'ensemble du corps législatif, et souhaite savoir quelles mesures elle envisage de prendre pour en garantir la mise en œuvre. Il est urgent de pallier aux difficultés rencontrées par les associations chargées, depuis la loi Neuwirth, de mener à bien cette mission.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la réforme de la formation initiale des orthophonistes. Dans le cadre de l'harmonisation des systèmes européens de l'enseignement supérieur, tous les professionnels de ce secteur se sont mobilisés pour obtenir la reconnaissance d'une formation de qualité des orthophonistes au niveau du grade de master. Au mois d'octobre 2011, le Gouvernement a annoncé une solution à double sortie, avec un premier niveau de master 1 pour des orthophonistes aux compétences limitées et un second niveau master 2 pour des praticiens plus qualifiés dans des soins comme pour les victimes d'accidents vasculaires cérébraux ou des patients atteints de la maladie d'Alzheimer, de la maladie de Parkinson, les personnes aphasiques. Cette réponse ne peut satisfaire les professionnels et ne répond pas aux besoins de la population. Ce double niveau a, en effet, pour conséquence de démanteler une profession déjà fragilisée. Ainsi la réduction de la durée de formation d'un semestre complique l'accès à la recherche en orthophonie et la création d'un master de spécialisation risque d'introduire une discrimination dans l'accès aux soins en créant une orthophonie à deux vitesses. Au final on pourrait aboutir à une diminution de l'offre de soins orthophoniques de qualité et de proximité. Elle lui demande donc de répondre à l'inquiétude des professionnels et de mieux prendre en compte les besoins de prise en charge de la population en garantissant l'unité de la formation des futurs orthophonistes.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la hausse du taux de la TVA de 5,5 % à 7 % dans le secteur de la vente de biens culturels. Sans aucun consultation des acteurs de la filière, le Premier ministre, a précisé que le livre fera partie des produits concernés par cette hausse de la TVA à compter du 1er janvier 2012. De nombreux éditeurs, libraires et auteurs se mobilisent et expriment leur inquiétude dans un secteur déjà particulièrement fragilisé par la crise et les récentes évolutions d'un marché en mutation avec notamment les évolutions technologiques. Cette mesure met clairement en péril l'existence de nombreux libraires indépendants et de petits éditeurs, dans un secteur où les marges sont déjà très limitées. Le livre doit demeurer un produit culturel d'exception et il est fort regrettable qu'une augmentation du prix des livres en fasse un produit de luxe et en éloigne davantage les catégories de population les plus modestes qui n'auront plus les moyens financiers d'y accéder. Elle lui demande donc de revenir sur cette décision en excluant la vente de biens culturels et plus précisément celle des livres de la hausse annoncée de la TVA.
Voir la questionMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, sur les conséquences du relèvement du taux de la TVA de 5,5 % à 7 % pour les Français qui ont recours aux entreprises du bâtiment. Cette hausse de la TVA applicable aux travaux d'entretien et de rénovation risque de freiner les dépenses des ménages et d'avoir des conséquences notables sur l'activité d'un secteur pourtant créateur d'emplois. C'est au final la croissance de notre pays qui risque d'en souffrir accentuant ainsi les effets d'une crise économique et financière majeure. L'application de la hausse de la TVA dans une période difficile va pénaliser les entreprises concernées, les ménages et au final notre économie et l'emploi. Elle lui demande donc de lui préciser les dispositions qu'il entend mettre en oeuvre pour soutenir l'activité des PME et artisans du bâtiment.
Voir la questionMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la question de la prise en charge des malades atteints de la maladie de Parkinson. Aujourd'hui, dans notre pays, plus de 150 000 personnes sont atteintes par cette maladie. L'association France Parkinson a travaillé à l'élaboration d'un plan d'action permettant une meilleure prise en charge et un meilleur accès aux soins sur l'ensemble de notre territoire. Au mois de juillet 2011, à l'issue d'un comité interministériel le lancement de ce plan d'action a été annoncé. Pourtant, au regard de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012, les crédits spécifiques nécessaires à la mise en place d'un tel plan n'ont pas été prévus. Elle lui demande donc quelles mesures financières le Gouvernement entend prendre afin de garantir la mise en oeuvre de ce plan national tant attendu par les malades, leurs familles et les associations.
Voir la questionMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les difficultés de mise en oeuvre de la loi du 4 juillet 2001 qui confère à l'éducation nationale une véritable mission d'éducation à la sexualité. Il est ainsi prévu l'organisation d'au moins trois séances annuelles d'information sur cette question, dans les écoles, les collèges et les lycées par groupes d'âge homogènes. Au cours de ces réunions, il est possible de faire appel à des professionnels de santé ou de centres de planification. Pourtant, chaque année en France, 15 000 mineurs subissent encore une interruption volontaire de grossesse (IVG) et le chiffre ne semble pas marquer d'évolution à la baisse. Faute de disponibilité et d'effectifs suffisants des personnels sociaux et de santé d'une part et de financement pour mettre en place des partenariats avec les organismes extérieurs, d'autre part, la mise en oeuvre concrète de la loi semble rendue difficile et inégale selon les établissements. Elle lui demande donc un bilan de l'application de la loi de juillet 2001 et les moyens que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour en améliorer l'application et ainsi renforcer l'éducation à la sexualité dans notre pays.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le rapport du Conseil économique, social et environnemental consacré à la santé des femmes. Dans ce rapport de septembre 2010, le CESE souligne un renoncement aux soins plus fréquent chez les femmes notamment par manque d'argent. Si la mise en place de la couverture médicale universelle complémentaire (CMUC) depuis le 1er janvier 2000 a permis de réduire le phénomène de renoncement aux soins, il n'en demeure pas moins que plus d'une femme sur cinq âgée de 25 ans et plus et bénéficiaire de la CMUC déclare avoir renoncé à des soins ou des examens de prévention et de dépistage pour des raisons financières. Elle lui demande de lui préciser les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour améliorer les conditions d'accès aux soins et lutter plus efficacement contre ce phénomène de renoncement pour raison financière.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les difficultés persistantes d'accès à la contraception pour les mineures. Il s'agit bien là d'un enjeu de santé public puisque cela se traduit par une augmentation régulière des interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les moins de dix-huit ans. En effet, si le taux d'IVG reste stable pour toutes les tranches d'âge au-delà de vingt ans, il augmente de façon régulière chez les jeunes femmes de moins de vingt ans, notamment chez les mineures de 15 à 17 ans. Il est donc nécessaire d'envisager des mesures spécifiques pour permettre aux jeunes filles et jeunes femmes d'accéder à une contraception régulière. Au-delà des campagnes de prévention qui doivent être relancées, du renforcement de l'éducation à la sexualité en application de la loi de juillet 2001, c'est la question de l'accès à une contraception régulière, en dehors de la contraception d'urgence, qui doit être mieux appréhendée aujourd'hui. Dans un rapport d'octobre 2009 intitulé « la prévention des grossesses non désirées : contraception et contraception d'urgence », l'IGAS indiquait bien que l'autonomie légalement reconnue aux jeunes mineures en matière de contraception est battue en brèche lorsque celles-ci ne peuvent l'obtenir de façon confidentielle et gratuite en dehors de centres d'éducation et de planification familiale qui ne leur sont pas toujours accessibles. Un an plus tard, en septembre 2010, c'est le Conseil économique, social et environnemental qui rappelle dans son rapport sur la santé des femmes en France, le manque de lieux adaptés d'accueil et d'écoute facilement accessibles pour les adolescentes en particulier et préservant leur anonymat. Par ailleurs, le coût de la contraception reste aussi un frein à son usage. Tous les modes de contraception, y compris certaines pilules, ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. Alors que la contraception d'urgence et l'IVG sont anonymes et gratuits, il n'en ai pas de même pour la pilule contraceptive ce qui est paradoxal. Elle lui demande donc si le Gouvernement entend agir pour faciliter l'accès des adolescentes à la contraception et notamment en ce qui concerne la pilule contraceptive en rendant sa prise en charge gratuite et anonyme.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de M. le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme sur le rapport du Conseil économique social et de l'environnement consacré à l'application de la loi sur le droit au logement opposable. Dans son rapport de septembre 2010, le CESE montre notamment que le DALO est mis en difficulté par l'insuffisance de l'offre aussi bien dans le parc public que dans le parc privé. Alors que l'État se désengage de la plupart de ses interventions directes en matière de politique du logement, il apparaît difficile de maintenir un rythme annuel de construction supérieur à 400 000 logements pourtant nécessaire pour espérer répondre à la demande et rendre efficace le droit opposable au logement. Elle souhaite connaître les suites que le Gouvernement entend donner à ce rapport et les mesures qu'il envisage pour soutenir la construction de logements et ainsi améliorer l'offre dans notre pays.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme sur les préconisations du Conseil économique social et de l'environnement en matière de droit au logement opposable. Dans son rapport de septembre 2010, le CESE propose la mise en place d'indicateurs plus transparents et plus fiables sur le logement et le mal logement. Ces indicateurs permettraient une connaissance plus approfondie notamment du mal-logement et de ses causes. La création d'un observatoire de l'habitat indigne et d'un observatoire de la précarité énergétique pourrait contribuer à améliorer les dispositifs actuels dans l'objectif de mieux répondre à la demande des bénéficiaires du droit au logement. Elle lui demande de lui préciser les outils de pilotage que le Gouvernement pourrait développer pour rendre plus efficace la politique du logement en France et une meilleure application du droit opposable au logement.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de Mme la ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur le retard pris par la France dans l'adaptation de son droit national permettant de doter ses juges du pouvoir de juger les auteurs présumés de crimes qui se trouvent sur son territoire, en application du statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). En juin 1998, le Sénat a voté un projet de loi adaptant le code pénal à l'institution de la CPI. Ce texte, comme le souligne notamment l'association Amnesty international, instaurerait des conditions trop restrictives qui pourraient empêcher la mise en oeuvre de la compétence universelle. Les victimes des crimes internationaux les plus graves risqueraient de ne pas obtenir justice dans notre pays. Dix ans après la ratification du statut de Rome fondant la CPI, alors même que la France devrait se montrer exemplaire en matière de lutte contre les crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, le texte adopté par le Sénat n'est toujours pas à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Elle lui demande, par conséquent, de lui faire connaître la position du Gouvernement sur ce sujet et dans quels délais elle entend prendre des dispositions afin d'adapter le droit français.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi sur l'inquiétude des structures conventionnées par l'État au titre des ateliers et chantiers d'insertion (ACI). Dans un contexte difficile, alors que le marché du travail subi toujours les effets de la crise économique, beaucoup de nos concitoyens sont aujourd'hui éloignés de l'emploi. Les structures support d'ateliers et chantiers d'insertion jouent donc un rôle essentiel d'accompagnement et de formation pour une meilleure insertion professionnelle. Elles accueillent et salarient plus de 65 000 personnes par an. L'État doit pleinement jouer son rôle en maintenant le nombre de contrats aidés fléchés vers les ACI, en garantissant une prise en charge par l'État (91,5 % du SMIC incluant les charges patronales, ce qui est équivalent à 105 % du SMIC brut), mais également en déplafonnant l'aide à l'accompagnement. Celle-ci, limitée à 15 000 euros, ne permet pas la nécessaire mutualisation et le développement de la professionnalisation de ces associations. Elle lui demande donc quelles sont les dispositions, notamment budgétaires pour 2011, qui permettront de soutenir ces structures d'insertion par l'activité économique et de retour à l'emploi.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de M. le Premier ministre sur la possibilité d'accorder le label de grande cause nationale 2011 à la lutte contre les accidents de la vie courante. Quarante-quatre associations et fédérations viennent de mettre en place un collectif pour lutter contre les accidents de la vie courante. Ce collectif est engagé dans la démarche d'obtention du label de grande cause nationale. Il s'agit en effet d'un sujet important puisqu'on dénombre chaque année 11 millions d'accidents provoquant 20 000 décès et 4,5 millions de blessés. Ces drames de la vie quotidienne sont la plupart du temps des drames évitables notamment par une meilleure prévention, par une meilleure information. À l'instar de plusieurs pays du nord de l'Europe qui ont obtenu une division par trois du nombre de décès dus aux accidents de la vie courante, nul doute qu'une plus grande coordination des acteurs concernés, qu'une plus forte mobilisation des pouvoirs publics et des associations permettraient de faire baisser sensiblement dans notre pays le nombre de décès liés aux accidents domestiques. Elle lui demande donc de lui indiquer si la prévention des accidents de la vie courante pourra être grande cause nationale en 2011.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les difficultés spécifiques auxquelles les femmes sont confrontées en matière de santé. Alors que le débat sur la réforme des retraites a montré combien la situation des femmes reste très difficile au moment de la retraite avec un montant moyen de 825 euros mensuels de retraite de droits directs, la précarité dans laquelle beaucoup de femmes se retrouve au-delà de 65 ans n'est évidemment pas sans incidences sur leur santé. Le manque de ressources contraignant beaucoup d'entre elles à renoncer à des soins ou des examens. Dans son rapport consacré à la santé des femmes publié en septembre 2010, le Conseil économique, social et environnemental souligne un renoncement aux soins plus fréquent chez les femmes plus particulièrement pour les soins moins bien remboursés par l'assurance maladie comme les soins buccodentaires ou pour les spécialités comme l'ophtalmologie, la gynécologie ou la dermatologie. Elle lui demande de lui indiquer si le Gouvernement compte prendre des mesures spécifiques pour garantir un accès aux soins le plus large possible aux femmes dont les faibles revenus les obligent à renoncer à se soigner particulièrement dans le domaine buccodentaire.
Voir la questionMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur la question du prix du gaz. Alors que le 1er avril 2010 les Français ont pris connaissance d'une nouvelle augmentation de 9,7 % du prix du gaz, que c'était le cas et dans les mêmes proportions un an auparavant, une nouvelle hausse de 4 % à 5 % est annoncée pour le mois de juillet prochain. Ces fortes hausses ne s'expliqueraient pas par la seule augmentation du coût du gaz naturel sur les marchés mais par la hausse du coût des infrastructures et de la commercialisation. Comme le soulignent justement plusieurs associations de consommateurs, la plus grande opacité règne quant à ces coûts de transport, stockage et distribution qui ne font l'objet d'aucune information détaillée de la part des opérateurs GDF-Suez et Total. Il en est de même des résultats financiers des activités de stockage. Les charges d'exploitation ont beaucoup augmenté, sans qu'une justification précise ne soutienne cette hausse. De plus, l'ensemble des capitaux engagés pour le transport et la distribution sont rémunérés en France à un taux plus élevé que dans les autres pays européens. Un alignement permettrait de diminuer le coût de ces postes de 3 % à 4 % pour le consommateur final. Des gains de productivité pourraient être réalisés sur les charges d'exploitation, et être répercutés sur la facture de nos concitoyens. Enfin, le stockage, dont le prix a augmenté de 20 % en trois ans, pourrait devenir une activité régulée, à l'instar du transport et de la distribution. Aujourd'hui son prix est fixé librement par les opérateurs. Le maintien d'une capacité de stockage limitée entraîne un coût élevé et implique un risque en cas de crise d'approvisionnement. La régulation par l'État permettrait de maîtriser le coût du stockage et d'inciter à la réalisation d'investissements pour augmenter ses capacités. En cette période de crise économique et sociale et considérant l'impact de ces hausses répétées sur le pouvoir d'achat des consommateurs, elle lui demande quels moyens le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour garantir une plus grande transparence et une plus grande maîtrise des tarifs du gaz.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de Mme la ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur les conséquences du projet de loi instituant le poste de Défenseur des droits. La création d'un Défenseur des droits ne doit pas se traduire par un affaiblissement pour nos concitoyens des dispositifs existants de défense des droits et des libertés en portant atteinte à l'indépendance d'institutions qui ont démontré leur utilité et leur efficacité. C'est le cas de la Commission nationale de déontologie de la sécurité ainsi que de la HALDE, dont l'inclusion dans le Défenseur des droits risquerait de lui faire perdre le rôle majeur qu'elle a su prendre dans la lutte contre les discriminations. Par ailleurs, après la suppression du défenseur des enfants, en sera-t-il de même avec le Médiateur de la République ? Face à ces reculs, de très nombreux citoyens et associations s'inquiètent. Elle lui demande comment le Gouvernement entend agir pour garantir à nos concitoyens la défense des libertés et la lutte contre les discriminations dans notre pays.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la question des frais bancaires payés par les consommateurs. Une récente enquête de l'association UFC-Que sur l'évolution des tarifs bancaires entre 2004 et 2009 s'avère particulièrement inquiétante. En effet, le manque de transparence des tarifs tend à s'aggraver avec le temps. À titre d'exemple, les brochures comptent en moyenne 24 pages et 303 tarifs différents, dont 9 nouveaux tarifs, auparavant gratuits, rien que pour les opérations sur compte. Il est regrettable que les éléments de comparaison, pourtant indispensables à la concurrence et à une bonne compréhension par les consommateurs, soit rendue malaisée par ce flot d'informations, d'autant que les libellés diffèrent d'un établissement à l'autre, et que les tarifs concernent des périodicités différentes (mensuelle, trimestrielle, annuelle...) ou sont appliqués à l'opération. Il ressort de cette enquête que les banques ont multiplié les packages incluant des services dont l'utilité est parfois discutable ; un client prenant à l'unité les seuls services utiles - compte-chèques, carte bancaire et son assurance, accès Internet et téléphone - économise en moyenne 26 % par rapport au package. Mais c'est dans le domaine des frais-sanction que l'inflation s'est concentrée. En cinq ans, les incidents de paiement ont augmenté de 28 %. Les frais d'incidents de paiement des chèques ont crû de 26 %. En parallèle, des questions se posent quant à la qualité du service puisque le nombre de conseillers particuliers a diminué de 10 % en cinq ans. Enfin, les baisses de coût ne sont pas répercutées. À titre d'exemple, le coût pour les banques d'un paiement par carte ou chèque a diminué d'au moins 9 % depuis 2004 ; le prix de la carte bancaire a, lui, augmenté de 13 %. Appelant de ses voeux une vraie réforme de la tarification passant notamment par une plus grande transparence, une meilleure information des consommateurs et un encadrement plus strict des frais appliqués par les banques, elle lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour faire évoluer les pratiques actuelles.
Voir la réponseMme Marie-Françoise Clergeau appelle l'attention de M. le ministre de la jeunesse et des solidarités actives sur l'avenir des structures de l'Information Jeunesse. Ce réseau composé aujourd'hui du CIDJ, de 27 CRIJ, 270 BIJ et 1 303 PIJ, depuis la création du CIDJ en 1969, constitue le premier réseau d'accueil des jeunes de France et d'Outre-mer. Il reçoit cinq millions de jeunes chaque année à travers son maillage territorial unique et grâce à l'efficacité reconnue des 2 500 professionnels qui y travaillent. Ce service d'information est d'autant plus important et performant que ces missions sont calquées sur les préoccupations premières et actuelles des jeunes à savoir l'ensemble du domaine social et professionnel, de l'orientation, de la formation, de la santé, du logement... Il convient de souligner deux particularités majeures de ce réseau à savoir son caractère généraliste et sa proximité. Généraliste avec l'accueil de tous les jeunes, quels que soient leur statut et âge, scolarisés ou non. Cela facilite la prise de contact. Ainsi les jeunes ont accès à un espace qui n'est pas spécifiquement identifié insertion, scolarité ou autre, les renvoyant à leurs propres difficultés. Cette entrée généraliste permet ensuite d'explorer une large étendue de pistes qui vont amener les jeunes à construire leur parcours en tant que citoyen autonome et responsable. L'information Jeunesse est un réseau de proximité, le seul à disposer d'un maillage territorial aussi important. Il est à la croisée d'un nombre d'acteurs conséquents (emploi, logement...) et le travail en partenariat est ancré au coeur de son action. Il est donc indispensable que ce réseau qui remplit une véritable mission de service public et a fait la preuve de son efficacité, puisse rester à l'écoute des jeunes sur l'ensemble de leurs problèmes pour les conseiller et si nécessaire, les orienter vers des services ou des organismes spécialisés. Pour cela, le soutien de l'État et de ses services déconcentrés est indispensable à côté de l'appui des collectivités locales. Pourtant, les professionnels, notamment ceux du CRIJ des Pays de la Loire, sont inquiets face aux difficultés que traverse le réseau. Ils constatent un certain désengagement de leur ministère de tutelle. Dans un contexte de restrictions budgétaires, de réorganisation des services déconcentrés du ministère de la jeunesse, de la réforme en cours des collectivités territoriales, quel avenir pour l'information des jeunes qui a toujours été un des axes majeurs de notre politique jeunesse ? Elle lui demande donc de préciser les intentions du Gouvernement quant à son soutien à l'information jeunesse et quant aux garanties nécessaires à la pérennité de ses missions.
Voir la questionMme Marie-Françoise Clergeau attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur les dispositions de la loi de finances pour 2009 qui, à terme, suppriment la demi-part fiscale supplémentaire accordée jusqu'alors à tout parent isolé ayant élevé au moins un enfant. En supprimant cet avantage, on pénalise plus de 3,6 millions de personnes, veufs et veuves ainsi que 400 000 parents isolés, à qui on retire la reconnaissance des difficultés rencontrées. Désormais, pour bénéficier de la demi-part supplémentaire, les personnes concernées devront avoir supporté la charge d'un ou plusieurs enfants pendant au moins cinq ans au cours desquels elles vivaient seules. Ainsi l'avantage fiscal sera supprimé aux personnes veuves n'ayant pas élevé seules un enfant pendant cinq ans ou ne pouvant en apporter la preuve. Une fois encore les personnes aux revenus les plus modestes vont devoir faire face à une mesure d'autant plus difficile à comprendre qu'elle intervient dans un contexte économique et social très défavorable. Cette demi-part ne profite pas aux revenus élevés, puisque ce droit est plafonné à 855 euros. En revanche, la supprimer pour ces familles modestes constitue une véritable catastrophe : augmentation de l'impôt sur le revenu, imposition d'une grande partie de la population âgée (paiement de la redevance), diminution du montant des droits liés au niveau d'imposition. Elle lui demande donc si le Gouvernement entend revenir sur cette disposition inéquitable ou si elle entend adopter des mesures compensatoires pour en limiter l'impact négatif sur les familles les plus modestes.
Voir la questionAssemblée nationale
126 Rue de l'Université
75355 Paris 07 SP
11 Quai Turenne
44000 Nantes
Téléphone : 02 40 35 74 74
Télécopie : 02 40 35 20 40
Mairie
Rue de l'Hôtel de ville
44000 Nantes
Téléphone : 02 40 41 92 58
Numéro de la place occupée : 413
(la zone en rouge situe le banc)
Certaines fonctionnalités de ce site s'appuient sur des services proposés par des sites tiers. Ces fonctionnalités déposent des cookies, permettant notamment à ces sites de tracer votre navigation. Cette fenêtre vous permettra de contrôler ces cookies à l'aide de deux boutons "Autoriser" et "Refuser".
Pour en savoir plus sur les cookies (source : CNIL) :
Qu'est-ce qu'un cookie ?
Ces cookies nous permettent d'analyser l'audience de nos pages afin de mieux comprendre l'attente de nos visiteurs.
Concernant Google Analytics : En savoir plus - Site officiel