Mercredi
21 novembre 2001
20h50
Des racines & des ailes
Un magazine proposé et
présenté par Patrick de Carolis
Rédacteur en chef : Patrick Charles
Préparé par Isabelle Richard
Réalisé par Jean - Luc Orabona
Produit par France 3
DEPUIS L’HÔTEL DE
LASSAY
L’émission des Racines et des Ailes installera
son plateau dans la salle des Fêtes de l’Hôtel de Lassay.
Un palais construit entre 1722 et 1728 pour la
duchesse de Bourbon, fille de Louis XIV, sur les conseils de son ami
le marquis de Lassay.
Aujourd’hui ce palais est la résidence du
quatrième personnage de l’État : le Président de l’Assemblée
nationale. C’est l’un des symboles de la République.
L’émission sera construite autour de trois
reportages.
Un reportage sur l’Hôtel de Lassay. Des
Racines et des Ailes vous fera découvrir ce lieu. Un voyage à
travers ces trois derniers siècles où chaque couloir, chaque salon
résonne des moments clefs de l’histoire de la République. Nous
découvrirons ce palais, ses coulisses mais également le protocole,
les rituels qui régentent la vie quotidienne de cet hôtel.
Un autre reportage sur l’esclavage moderne au
moment où
une mission parlementaire travaille sur le sujet.
Et un reportage sur la Corée du Nord. L’occasion
de faire réagir les députés sur ce problème et de parler de l’un
de leurs rôles essentiels : la diplomatie parlementaire.
Au sommaire de l’émission :
-
Dans l’intimité de la République
-
France : parole d’esclaves
-
La Corée du Nord : le grand mensonge
DANS L’INTIMITÉ DE LA RÉPUBLIQUE
Isabelle Sabourault, Jean-Pierre Heckmann, Anne
Dominique Termont
Production France 3
Étrange destin que celui de cette ancienne
demeure princière devenue l’un des symboles de la République.
Né en 1728 d’une histoire d’amour entre un
marquis amateur d’art et la Duchesse de Bourbon, l’hôtel de Lassay abrite depuis deux siècles la résidence du président de l’Assemblée
Nationale, le quatrième personnage de l’état.
Loin de l’effervescence de son célèbre voisin
le palais Bourbon, l’hôtel de Lassay veille sur ce que le pays
compte de plus cher : la démocratie parlementaire.
Pendant près d’un mois une équipe de Des
racines et des ailes a suivi ceux qui œuvrent en coulisse pour
entretenir l’un des joyaux de la République.
Argentiers, cuisiniers, huissiers, valets de
pieds, fleuristes ,une quarantaine de fonctionnaires recrutés parmi
les meilleurs ,s’activent pour donner à ce lieu tout le faste et
la solennité qu’il mérite.
Pour assurer le rayonnement de l’Assemblée à
l’occasion des réceptions de personnalités étrangères, l’intendant
du Palais orchestre, un véritable ballet ou le rôle de chacun est
millimétré .Un art de recevoir qui se transmet au fils des
présidences successives.
Nous partagerons les journées de Sandrine et de
Jean Antonin , membres de la brigade de la présidence,
surqualifiés, ils assurent aussi bien le ménage que les visites
guidées .
Le garant de ce patrimoine illustre, c’est
Raymond Forni ; il est à ce jour le 241ème président de l’Assemblée.
Pour des racines et des ailes, il a accepté d’être
suivi jusqu’au pied du perchoir et de partager son émotion
toujours intacte , lors du rituel de l’entrée en séance avec les
honneurs de la garde républicaine. Un protocole militaire immuable
depuis deux siècles.
Pour la première fois une équipe de télévision a
pu l’accompagner lors de la conférence des présidents qui chaque
semaine dans le salon des jeux fixe l’ordre du jour du travail
parlementaire.
Parmi les lieux jusque là restés secrets,
l’équipe a obtenu l’ouverture des portes de la " pièce forte ".
Situé sous la bibliothèque du Palais Bourbon , ce véritable coffre
fort abrite des trésors parmi lesquels l’exemplaire original du
procès de la condamnation de Jeanne d’Arc, le manuscrit de la
Nouvelle Héloïse de Jean Jacques Rousseau, ainsi qu’ un calendrier
Aztèque de la fin du XVe siècle.
FRANCE: PAROLE D’ESCLAVES
Un reportage de Jean-Christophe Chatton, Sam Caro
et Jean-Jacques Révérend
Production : France 3
" Aujourd’hui encore, chez nous ou à
deux heures d’avion de Paris, des êtres humains sont vendus aux
meilleurs offrants sur des marchés aux esclaves, des femmes sont
torturées et finissent sur nos trottoirs". Alain Vidalies le
reconnaît, parfois il a eu du mal à écouter les histoires
racontées devant lui au cours de ces six derniers mois.
Alain Vidalies, 50 ans, est l’un des 30
députés de la mission d’information sur l’esclavage moderne
… Une mission toutes tendances politiques confondues mise en place
en avril dernier pour légiférer contre ce nouveau fléau. 200 à
300 000 femmes seraient victimes de traites en Europe ; la
Moldavie aurait perdu un tiers de sa population féminine ; 10
000 femmes seraient exploitées sexuellement en France … Des
chiffres étourdissants, l’Assemblée nationale se devait de
réagir. De jours comme de nuits, Des Racines et des Ailes a
suivi quelques uns de ces députés dans leur travail d’enquête
sur le terrain … Alain Vidalies à Lyon avec Cabiria, mouvement d’aide
aux prostituées : tournée de nuit dans le bus de cette
association, entretiens avec " ces filles de l’Est "
chassées de leur pays par la misère, exilées en France sans
papiers et sans argent, récupérées par les réseaux de
proxénétisme (même si la plupart d’entre elles ne peuvent pas l’admettre,
un aveu trop dangereux pour elles) …
Travail de terrain encore, à Nice, avec
Christine Lazerges, présidente de cette mission, lors d’une
sortie de nuit avec la brigade de lutte contre le proxénétisme et
lors de l’arrestation de 4 proxénètes de la région … Audition
à Marseille de Aïcha, 40 ans, algérienne … Il y a 10 ans, elle
arrivait en France pour travailler comme employée de maison chez sa
cousine, une notable de la cité Phocéenne, pas de quoi gagner des
fortunes, mais la promesse d’une vie meilleure et plus sûre …
Séquestrée, sans papiers, battue à coup de casserole, travaillant
des heures durant sans salaire, son calvaire va durer 7 années… Aïcha n’échappera à sa tortionnaire qu’après une tentative
de suicide …
150 ans
après l’abolition de l’esclavage en France, l’Assemblée
Nationale doit encore combattre ce mal qui court toujours
LA CORÉE DU NORD : LE GRAND MENSONGE
Un reportage de Emmanuel François, Philippe
Grangereau, Laure de Nadillac, Alexis Marant et Jean Marie Boustan
Production : Sunset Presse
Il y a deux ans, en 1999, nous nous étions
rendus à la frontière sino-coréenne au nord-est de la Chine dans
la région de la rivière Tumen . Nous avions rencontré et
recueilli les premiers témoignages de réfugiés sur la situation
de famine et de répression qui sévissent en Corée du Nord. Depuis
la situation n’a guère changé.
Une de nos équipes est repartie dans ce pays du
Grand mensonge ou toute communication avec un étranger est
interdite. Pour tenter d’aller plus loin nous avons poursuivi
notre investigation en Chine mais aussi aux États-Unis, en Corée du
Sud et cette fois-ci en Corée du Nord.
Images autorisées images en caméra cachée
prennent ici toutes leur dimensions au travers des témoignages de
ceux qui ont fui et de ceux que le régime de Kim Jong Il a
accueilli un temps.
Nous avons rencontré le docteur Norbert
Vollertsen. Il a passé 18 mois en Corée du Nord pour le compte d’une
ONG allemande. Nous l’ avons suivi sur la frontière
sino-coréenne ainsi qu’aux États-Unis à Washington où sur l’invitation
de la commission des affaires étrangères, il témoigne devant le
Sénat.
Mais il y aussi les témoignages de dignitaires
du régime ayant fait défection, d’anciens détenus du goulag
nord-coréen, des réfugiés récemment exfiltrés ainsi que des
missionnaires passeurs qui permettent de prendre toute la mesure de
la situation nord-coréenne.
Selon une estimation officieuse chinoise, ils
seraient 300 000 à avoir risqué leur vie et à vivre cachés dans
la province chinoise de Jilin dans l’angoisse d’être renvoyés
dans leur pays.
La Chine leur refuse le statut de réfugiés
politiques. Elle incite même la population à dénoncer les
clandestins à la police.
La Chine en expulsant les réfugiés se fait la
complice discrète et impitoyable de cette répression. La Corée du
Sud indifférente n’a accordé l’asile qu’à 312 réfugiés en
an 2000
Aujourd’hui, les deux Corée continuent de se
faire face le long du 38ème parallèle . A Pamujan où l’armistice
à été signée ici en 1953, des soldats coréens observent d’autres
soldats coréens.
Une confrontation vieille d’un demi-siècle.
Une situation qui condamne tout un peuple à être pris en otage.
Ce reportage a obtenu le Prix Reporters
sans frontières - Olivier Quéméner du FIGRA 2002 www.sunsetpresse.fr/
Contacts presse : Fabienne Borel assistée
de Anne Reverberi et Fatima Boudaoud - 01.56.22.75.25/26.28 |