Mme Sophie Primas attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur la question de la délivrance d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) relative aux médicaments à base de toxine botulique, dans le traitement des dysphonies spasmodiques. En effet, la dysphonie spasmodique est un type de dystonie, qui se traduit par un spasme des cordes vocales. Les personnes atteintes par cette pathologie connaissent des perturbations importantes de la voix ou un véritable mutisme, et présentent de graves difficultés respiratoires, qui peuvent conduire à une issue fatale. L'un des principaux traitements, reconnu efficace par un grand nombre de publications médicales, consiste en l'injection d'une dose minime d'un médicament à base de toxine botulique dans les muscles du larynx. Cette thérapie semble permettre une nette amélioration de la situation du patient, et lui éviter ainsi une intervention chirurgicale lourde et invalidante. Néanmoins, l'AMM relative aux médicaments à base de toxine botulique utilisés dans le traitement des dystonies est limitée aux dystonies cervicales et au blépharospasme. Les dysphonies spasmodiques sont donc exclues du champ de cette AMM, ce qui place les médecins et patients concernés dans une situation délicate. En effet, les doses de toxine botulique utilisées dans le traitement des dysphonies spasmodiques sont très faibles et le nombre de patients atteints est également réduit. Aussi, il semblerait que les laboratoires pharmaceutiques ne soient pas intéressés par la délivrance de cette AMM, dont le coût risquerait d'être plus conséquent que les retombées commerciales potentielles. Par conséquent, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer son avis sur la possibilité d'une extension du champ de l'AMM relative aux médicaments à base de toxine botulique, au traitement des dysphonies spasmodiques.
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