personnel de surveillance
Question de :
M. Jean-Claude Lenoir
Orne (2e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants
M. Jean-Claude Lenoir appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les conséquences de la réforme annoncée concernant le statut des surveillants des établissements d'enseignement secondaire. Jusqu'à présent, les surveillants étaient recrutés sur des critères sociaux dès après le baccalauréat. Il s'agissait de permettre aux moins fortunés d'entre eux de financer la poursuite de leurs études. Si la réforme annoncée voit le jour, elle conduira en pratique à la disparition des surveillants. En effet, les recrutements s'effectueront désormais à partir de la licence ou de la première année d'IUFM, et ce pour des postes à mi-temps dont l'objectif et le profil seront complètement différents puisqu'il s'agira d'assurer le remplacement des enseignants. Quant aux missions de surveillance et d'encadrement, elles seront désormais confiées aux aides éducateurs recrutés dans le cadre des emplois-jeunes, pour un coût bien inférieur à celui des surveillants. La préoccupation sociale sur laquelle reposait jusqu'à présent le statut des surveillants étant abandonnée, il souhaiterait savoir, d'une part, quelles solutions alternatives le Gouvernement a prévues pour permettre aux jeunes issus de familles modestes et qui n'auront plus la possibilité de devenir surveillants de pouvoir assumer financièrement la poursuite de leurs études. Il lui demande, d'autre part, si cette réforme ne risque pas de conduire à une précarisation en cascade de l'ensemble de la filière éducative.
Auteur : M. Jean-Claude Lenoir
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire : personnel
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Dates :
Question publiée le 28 décembre 1998
Réponse publiée le 8 mars 1999