Réponse publiée le 29 mars 2005

Les périodes de grand froid représentent une menace sanitaire et sociale. Dès 2002, un plan « urgence hivernale » visant les populations les plus défavorisées a été instauré. Ce plan a pour objectif la prévention des hypothermies chez les populations très désocialisées, grâce à un système de détection de ces personnes et à leur prise en charge, notamment au sein de centres d'hébergement. Cependant, d'autres groupes de populations ont été identifiés comme étant particulièrement sensibles à ces épisodes de grands froids. Il s'agit notamment de personnes vulnérables du fait de leur âge ou de pathologies préexistantes. Les pathologies les plus préoccupantes en termes de santé publique sont les maladies cardiovasculaires, les infections respiratoires et l'asthme. Le dispositif de surveillance et d'alerte a donc été renforcé par une collaboration entre Météo-France et l'Institut de veille sanitaire (InVS). Ainsi, Météo-France indique pour chaque département les prévisions concernant les quatre prochains jours. Les avis de grand froid donnent lieu à des messages d'information à l'attention des professionnels de santé et du grand public. En outre, un dossier d'information est également disponible sur le site Internet du ministère de la santé (www.sante.gouv.fr). Ce dossier s'adresse, d'une part, aux médecins en proposant un état des connaissances et les principes de prise en charge des pathologies liées au froid, et, d'autre part, au grand public en expliquant les risques et en émettant des recommandations en cas de vague de froid. Le ministre des solidarités, de la santé et de la famille met également un accent particulier sur les dangers que représente le monoxyde de carbone, première cause de mortalité accidentelle par toxique en France. La direction générale de la santé rappelle ainsi régulièrement l'importance de l'entretien des appareils de chauffage et de production d'eau chaude ainsi que de la bonne tenue des conduits d'aération et de ventilation.