Question écrite n° 62902 :
produits pétroliers

12e Législature

Question de : M. Maurice Leroy
Loir-et-Cher (3e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Maurice Leroy appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences pour le secteur de la boulangerie et au delà de l'artisanat de proximité de l'augmentation des prix du pétrole répercuté sur ceux du fioul domestique. Cette augmentation de près de 50 % en un an a généré d'importantes augmentations des charges relatives au chauffage des locaux professionnels et à l'utilisation des fours, qui ne peuvent être répercutées sur le prix de vente au consommateur. De cette situation découlent des fermetures de certains commerces et des difficultés dans la reprise de certains autres. Il demande au Gouvernement les mesures qu'il entend mettre en oeuvre pour prendre en compte cette situation préoccupante et qui se prolonge. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'industrie.

Réponse publiée le 28 février 2006

Les prix des carburants et des combustibles sont fonction des cours du pétrole brut et des produits pétroliers sur les marchés internationaux, mais également de la parité euro/dollar, puisque les transactions pétrolières s'effectuent en dollars. Or, depuis 2003, les cours sont fortement affectés par les événements internationaux (grèves au Venezuela, affrontements ethniques au Nigeria, question irakienne, etc.), ainsi que par le contexte de forte croissance de la demande due à un accroissement des consommations de la Chine (+ 15,6 % en 2004) et des États-Unis. Le Gouvernement s'attache tout d'abord, par son action internationale et diplomatique, à apaiser les tensions qui règnent sur les marchés mondiaux et à se coordonner avec ses partenaires européens, qui ont exprimé leur refus de prendre des mesures fiscales spécifiques face aux risques qui pèsent sur nos économies. Pour ce qui est du fioul domestique, le ministre délégué à l'industrie tient tout d'abord à indiquer que la réglementation communautaire impose un seuil minimal de taxation de 2,1 EUR/l pour la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). En France, cette TIPP est actuellement de 5,66 EUR/l, ce qui en fait l'une des plus basses de l'Union européenne puisque la moyenne européenne est de 14,2 EUR/l. En outre, la France ne dispose que de peu de marge de manoeuvre qu'elle ne souhaite pas utiliser dans la mesure où une baisse générale de la fiscalité ne conduirait pas à encourager les comportement d'économies d'énergies. Enfin, le Premier ministre a mis en place au cours de l'année 2005 une commission, présidée par M. Durieux, afin d'évaluer l'impact des hausses des cours de pétrole brut sur les rentrées fiscales et annoncé qu'en cas de surplus de fiscalité pétrolière, ceux-ci seraient reversés prioritairement aux personnes les plus affectées. Le rapport de cette commission a cependant montré que la hausse des prix du pétrole n'avait pas engendré de recettes fiscales supplémentaires.

Données clés

Auteur : M. Maurice Leroy

Type de question : Question écrite

Rubrique : Énergie et carburants

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : industrie

Dates :
Question publiée le 12 avril 2005
Réponse publiée le 28 février 2006

partager