Afrique du Nord
Question de :
M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Yvan Lachaud appelle l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur l'indemnisation des Français rapatriés. L'article 6 de la loi 2005-158 du 23 février 2005 est injuste et inéquitable, puisqu'il s'applique uniquement aux ressortissants français d'origine arabe ou berbère, ayant leur domiciliation en France ou dans l'un des pays de l'Union européenne. Par souci d'égalité et de fraternité, il serait normal que les indemnisations dont ils bénéficient s'appliquent à tous les anciens combattants supplétifs autochtones français rapatriés d'Algérie, sans distinction d'origine, de race ou de religion. Ces supplétifs d'origine européenne, non musulmans, ont combattu avec la même précarité statutaire, mais sont exclus des mesures allouées par l'État, qui les accorde actuellement sur des critères de race et de religion. Il souhaite connaître la position du Gouvernement sur cette question.
Réponse publiée le 23 mai 2006
L'honorable parlementaire appelle l'attention sur la situation des anciens supplétifs d'origine nord-africaine qui ne sont pas éligibles à l'allocation de reconnaissance prévue à l'article 6, ou à l'article 9 par dérogation, de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, au motif qu'ils n'ont pas acquis la nationalité française avant le 1er janvier 1995 et qu'ils résident toujours en Algérie. Les textes indemnisant les anciens supplétifs ont toujours eu pour point de départ le rapatriement de 1962. Pour prétendre à une indemnisation, fut-elle spécifique à une catégorie, il a toujours fallu répondre à cette condition première d'être rapatrié et, à son corollaire, posséder la nationalité française. Les anciens supplétifs, lors de leur arrivée en métropole, ont eu la possibilité de souscrire, en toute liberté, une déclaration recognitive de nationalité française jusqu'au 1er janvier 1973. La loi du 23 février 2005, venant parachever les précédentes lois d'indemnisation, a même permis, par dérogation aux conditions fixées jusqu'alors pour bénéficier de l'allocation de reconnaissance et des aides spécifiques au logement mentionnées aux articles 6 et 7, de repousser jusqu'au 1er janvier 1995 la date d'acquisition de la nationalité française. Il n'est pas envisagé d'aller au-delà de ces dispositions.
Auteur : M. Yvan Lachaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre
Ministère interrogé : anciens combattants
Ministère répondant : anciens combattants
Dates :
Question publiée le 14 février 2006
Réponse publiée le 23 mai 2006