pays du Sahel
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la crise alimentaire au Sahel. La faiblesse des pluies de 2009 y ont entraîné une crise agricole provoquant elle-même une crise alimentaire. Face à des risques extrêmement élevés de malnutrition aiguë pouvant générée de nombreux morts, il lui demande si l'État français va intervenir et dans quelles mesures.
Réponse publiée le 9 août 2011
Des déficits importants de production de céréales, de cultures de rente et de fourrages enregistrés en 2009-2010, associés à des niveaux élevés des prix, ont entraîné une crise alimentaire grave dans le Sahel, principalement au Niger et au Tchad et dans une moindre mesure au nord-est du Mali et du Burkina Faso et dans certaines régions de Mauritanie. La situation nutritionnelle, déjà préoccupante et structurellement mauvaise, s'aggrave, en particulier pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes. En complément de la réponse des autorités et des autres donateurs, la France a mobilisé en 2010 plus de 10 Meuros à ce stade pour répondre à cette nouvelle crise alimentaire dans le Sahel : 4,2 Meuros au Niger, 3 Meuros au Tchad, 1,15 Meuros en Mauritanie, 1,17 Meuros au Burkina Faso, 1 Meuros au Mali et 0,15 Meuros au Togo. La France a également favorisé la coordination de la réponse internationale et notamment européenne en incitant la Commission à mobiliser des fonds additionnels pour répondre à cette situation. En 2011, la France a également financé des opérations d'assistance alimentaire dans les pays de la région sahélienne afin de contribuer au rétablissement des conditions d'existence des populations vulnérables. Un million d'euros a ainsi été affecté au Burkina Faso, 1,32 Meuros à la Mauritanie, 600 000 euros au Mali, 2,5 Meuros au Niger et 3 Meuros au Tchad. Par ailleurs, compte tenu de la fragilité structurelle des pays sahéliens (extrême pauvreté, conditions agro-écologiques, malnutrition endémique), la région reste vulnérable aux chocs et il convient d'investir à moyen et long terme dans le renforcement des moyens d'existence, l'amélioration de la situation nutritionnelle et le développement des capacités de prévention et de gestion des crises. Au-delà des actions d'urgence d'aides alimentaire et humanitaire, la France s'engage également en faveur de l'amélioration durable de la sécurité alimentaire des pays sahéliens au travers d'un programme régional de l'Agence française de développement doté de plus de 10 Meuros.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : Affaires étrangères et européennes
Ministère répondant : Affaires étrangères et européennes
Dates :
Question publiée le 3 août 2010
Réponse publiée le 9 août 2011