Compte rendu de la réception d’une délégation arménienne
par le groupe d’amitié France- Arménie
11 et 12 juillet 2023
Le 11 juillet – dîner donné en l’honneur de la délégation arménienne par le groupe d’amitié France - Arménie
Après un échange de toasts, les discussions ont porté sur l’extrême précarité de la situation arménienne, en particulier de l’Artsakh qui, malgré une nouvelle décision de la Cour internationale de justice en sa faveur, est toujours sous blocus de l’Azerbaïdjan qui bloque le corridor de Latchine en accusant la Croix Rouge internationale de se livrer à de la contrebande.
La Russie ne fait pas respecter les accords contrairement à ses engagements, mais il est hors de question qu’elle laisse s’installer un pays tiers dans une zone où elle entend exercer une influence exclusive.
Parmi les pays frontaliers, la Turquie et l’Azerbaïdjan sont franchement hostiles ; la Géorgie fait preuve d’une extrême prudence car elle s'approvisionne auprès de l’Azerbaïdjan dont le gaz circule dans des gazoducs qui la traversent. Il arrive que des troubles éclatent dans une des provinces géorgiennes à majorité arménienne mais le fait de partager des valeurs démocratiques permet de maintenir le dialogue. Seul l’Iran s’efforce de conforter la position de l’Arménie voisine et il a décidé d’installer un consulat dans le sud du pays, pour limiter la tentation qu’éprouve l’Azerbaïdjan d’imposer une liaison directe entre le Nakhitchevan, exclave azerbaïdjanaise et l’Azerbaïdjan, sur le modèle du corridor de Latchine. L’Arménie souhaiterait que la France prenne la même mesure car la présence d’officiels étrangers contribue à repousser le danger.
M. Brice Roquefeuil, coprésident du groupe de Minsk, a rappelé que la France tâche d’entraîner ses alliés européens afin d’adopter une position et des mesures communes de soutien à l’Arménie dans le strict respect des accords internationaux mais qu’elle se heurte à une très forte inertie. Elle est à l’origine de la mission d’observation de l’Union européenne et souhaiterait une présence étrangère dans le Haut-Karabakh. Malgré l’impartialité de la ligne française, bien différente de la neutralité puisqu’il s’agit d’appliquer le droit, elle est en butte à une campagne systématique de dénigrement de la part de l’Azerbaïdjan qui dispose de grands moyens pour faire entendre sa voix.
Participants au dîner
M. Vladimir VARDANYAN, président du groupe d’amitié Arménie - France
M. Sargis KHANDANYAN, président de la commission des affaires étrangères
Mme Arusyak MANAVAZYAN, députée
M. Armen RUSTAMYAN, ancien président du groupe d’amitié
M. Tigran SEIRANIAN, chef du département des affaires étrangères
M. E. BADOYAN, secrétaire administratif du groupe d’amitié
Ambassade d’Arménie :
Son Exc. M Hasmik Tolmajian, ambassadrice d’Arménie
Mme G.Manykyan, deuxième secrétaire de l’ambassade
Mme G. Avakian, interprète
Députés français membres du groupe d’amitié :
Mme A.L. Petel, présidente
M. P. Dharréville, vice-président,
M. M. Laqhila, vice-président,
Mme S. Tanzilli, vice-présidente
Mme M.N. Battistel, députée
M. G. Kasbarian, président de la commission des affaires économiques,
M. H. de Lépinau, député,
Mme A. Bailleul, secrétaire administrative
Ministère des affaires étrangères
M. Brice Roquefeuil
Le mercredi 12 juillet dans la matinée, la délégation arménienne s’est entretenue en présence de la présidente Mme Petel avec :
– M. J.E. Gicquel, déontologue de l’Assemblée nationale, qui a présenté les instances chargées de veiller à la déontologie ainsi que les contrôles opérés sur les activités des députés français ;
– M. O. Connan, directeur de la communication qui a présenté l’information et les supports fournis par l’Assemblée nationale à l’intention des députés pour leur propre communication qui doit s’appuyer sur des données fiables et incontestables pour contrecarrer les réseaux sociaux où prospèrent des informations inexactes, biaisées, voire mensongères ;;
avant d’être reçue ainsi que le président de l’Assemblée arménienne, M. A. Simonyan, par la présidente Mme Yaël Braun-Pivet.