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N° 4249

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ASSEMBLÉE  NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUINZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 15 juin 2021.

PROPOSITION DE LOI

visant à créer une réduction d’impôt sur le revenu
pour les bénévoles qui s’investissent dans une association,

(Renvoyée à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Ian BOUCARD, JeanFrançois PARIGI, JeanJacques FERRARA, Alain RAMADIER, JeanMarie SERMIER, Bernard PERRUT, Pierre VATIN, Jacques CATTIN, Marc LE FUR, Julien DIVE, Brigitte KUSTER, Isabelle VALENTIN, Vincent ROLLAND, JeanPierre DOOR, Didier QUENTIN, MarieChristine DALLOZ, Robin REDA, Bernard REYNÈS, Vincent DESCOEUR, Martial SADDIER, Stéphane VIRY, JeanLuc REITZER, Sylvie BOUCHET BELLECOURT, Frédéric REISS, Virginie DUBYMULLER, Nathalie PORTE, Éric PAUGET, Josiane CORNELOUP, Éric CIOTTI,

députés.

 


1

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Qu’elles soient sportives, culturelles, humanitaires ou qu’elles relèvent de tout autre domaine, près de deux millions d’associations existent en France et constituent autant d’atouts pour nos territoires. Elles ne cessent de mettre en avant des projets en faveur de l’intérêt général qui participent au dynamisme de notre pays et à l’attractivité de nos territoires.

Elles constituent également l’un des piliers de notre vie démocratique et sociale en offrant la possibilité à plus de 13 millions de bénévoles de s’engager dans une logique de partage et de réciprocité.

C’est justement pour celles et ceux qui s’investissent au quotidien dans le riche tissu associatif Français que se destine cette Proposition de loi.

Cette dernière a en effet pour objet d’accorder une réduction d’impôt sur le revenu aux personnes qui effectuent du bénévolat dans les associations Françaises. Cet avantage fiscal serait calculé sur le montant horaire du SMIC avec une limitation à 1 000 euros par an.

Cette réduction d’impôt sur le revenu serait par ailleurs octroyée sur le même principe que l’abandon des frais au profit des associations, qui est déjà en vigueur pour les bénévoles qui engagent des dépenses dans le cadre de leur activité associative. Ce dispositif a fait ses preuves et très peu d’abus ont été constatés.

Une telle mesure permettrait de valoriser fiscalement l’action de tous ces bénévoles et leur apporterait une juste reconnaissance pour le temps qu’ils dédient au service des autres au sein d’une association.

Par ailleurs, plus de 150 000 associations ont recours à de l’emploi salarié. À elles seules, elles emploient 1 850 000 salariés sur le territoire national et représentent environ 3,5 % du PIB.

Il parait donc important que le législateur s’empare de ce sujet, car de nombreuses associations ne pourront pas reprendre leur activité normalement si les bénévoles ne sont pas de retour après la crise sanitaire que notre pays traverse encore.

Fidéliser les personnes souhaitant continuer à s’investir au sein d’une association après cette période compliquée, c’est in fine prodiguer une aide au milieu associatif qui en aura bien besoin.

Sans compter les bienfaits du bénévolat sur la vie sociale de nos compatriotes après de longs mois confinés chez eux. Il est important qu’ils puissent à nouveau se sentir utile en s’engageant pour une cause qui leur est chère.

Cela pourrait également inciter de nouvelles personnes à s’investir dans le bénévolat afin de relancer de la meilleure façon possible la vie associative de notre pays.

Pour toutes ces raisons, la présente proposition de loi a pour objet de créer une réduction d’impôt sur le revenu pour les bénévoles qui s’investissent au sein d’une association.

 


proposition de loi

Article unique

I. – Le II de la section V du chapitre Ier du titre Ier de la première partie est complété par un article 200 septdecies ainsi rédigé :

« Art. 200 septdecies. – Ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu calculée sur la base du montant horaire du salaire minimum de croissance et limitée à 1 000 euros par an les heures de bénévolat effectuées par une personne au profit des œuvres ou organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique mentionnés à l’article 200 présent code. »

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.