______
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
QUINZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 28 mars 2019
RAPPORT D’INFORMATION
DÉPOSÉ
en application de l’article 146-3, alinéa 6, du Règlement
PAR le comitÉ d’Évaluation et de contrÔle des politiques publiques
sur l’évaluation de la lutte contre la délinquance financière
ET PRÉSENTÉ PAR
MM. Ugo Bernalicis et Jacques MAIRE
Députés
——
— 1 —
___
Pages
I. LA DÉLINQUANCE FINANCIÈRE : UN PHÉNOMÈNE HÉTÉROGÈNE EN CROISSANCE TENDANCIELLE
A. DES PÉRIMÈTRES ET DES INSTRUMENTS DE MESURE À GÉOMÉTRIE VARIABLE
1. L’agrégat « escroqueries et infractions économiques et financières » du ministère de l’intérieur
2. L’absence de suivi statistique particulier du ministère de la justice
3. La mesure élargie des enquêtes de victimation
1. Bien qu’en baisse, l’impact toujours massif des fraudes aux moyens de paiement
a. Une fraude à la carte bancaire élevée mais en recul
b. Une hausse paradoxale de la fraude au chèque
2. La diversification des escroqueries
a. Les chiffres du ministère de l’intérieur
b. Les chiffres de l’enquête de victimation de 2018
3. Les atteintes aux finances publiques et la lutte contre la fraude fiscale
a. La fraude fiscale, un serpent de mer
4. Les atteintes à la probité et le cas de la corruption d’agent public étranger
b. La corruption d’agent public étranger
C. DES PRATIQUES FRAUDULEUSES DE PLUS EN PLUS SOPHISTIQUÉES ET REPOSANT LARGEMENT SUR LE NUMÉRIQUE
1. Un renouvellement technologique permanent
b. « Hameçonnage » et captation des données
2. Des techniques de blanchiment en mutation
a. Les différentes phases du blanchiment
b. Les possibilités offertes par les nouvelles technologies pour brouiller les pistes
II. UNE POLITIQUE PUBLIQUE RÉCEMMENT RÉORGANISÉE MAIS QUI RISQUE LA THROMBOSE
A. LA DÉTECTION REPOSE LARGEMENT SUR DES ACTEURS PRIVÉS
1. La mobilisation différenciée de professions réglementées
a. Les obligations communes aux professions assujetties
b. Les professions financières
c. Les professions non financières
2. Le contrôle des administrations ou des autorités de supervision
a. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)
b. L’Autorité des marchés financiers (AMF)
d. La direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI)
3. Le rôle préventif de l’Agence française anticorruption
b. Le contrôle de l’exécution des décisions judiciaires
4. Des résultats du contrôle fiscal en demi-teinte
a. Une transformation des méthodes
b. Un engagement réel contre la fraude à la TVA
c. La levée partielle du verrou de Bercy
5. Les capacités de traitement de Tracfin
6. La place des lanceurs d’alerte reste à confirmer
B. LES SERVICES ENQUÊTEURS ONT ATTEINT LEURS LIMITES
1. Une performance globale difficile à mesurer
a. Un taux de plainte probablement très faible
b. Des taux d’élucidation médiocres
a. Les aléas des services de premier ressort
b. La nécessaire rationalisation des services spécialisés à vocation nationale
3. Une charge de travail qui augmente
C. LES JURIDICTIONS SPÉCIALISÉES : L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT ?
1. Des juridictions interrégionales spécialisées fortement mobilisées par la criminalité organisée
2. Un parquet national financier menacé d’engorgement par sa rapide montée en puissance
3. La difficile coordination des parquets sur l’ensemble du territoire
4. L’absence d’une filière économique et financière dans la magistrature
III. DEUX ACTIONS PRIORITAIRES POUR AMÉLIORER LES RÉSULTATS
A. ACCÉLÉRER LA RÉPONSE PÉNALE
1. L’orientation par les parquets
3. La durée excessive des procédures
B. ATTAQUER AU PORTEFEUILLE EN RENFORÇANT L’EFFICACITÉ DES SAISIES, DES AMENDES ET DES CONFISCATIONS
1. Les procédures de saisie doivent encore être améliorées
3. La convention judiciaire d’intérêt public
ANNEXE N° 2 : PERSONNES ENTENDUES PAR LES RAPPORTEURS
CONTRIBUTIONS DES GROUPES POLITIQUES
au rapport d’information déposé par le Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques
sur l’évaluation de la lutte contre la délinquance financière
I. Faire de l’Etat le premier acteur dans l’identification des infractions financières
I.A. S’organiser pour mieux cerner la délinquance et la criminalité financière
➢ En établissant un outil opérationnel d’analyse de l’ensemble de la délinquance financière
➢ En ciblant également certaines infractions en particulier, comme la fraude fiscale
I.B. Faciliter le signalement des infractions
➢ En imposant davantage de transparence aux entreprises
➢ En mettant en place une véritable protection des lanceurs d’alerte
➢ En inversant la tendance à la diminution des effectifs
➢ En mettant un terme à la logique d’éparpillement des moyens
II.B. Renforcer l’efficacité des techniques d’enquête dans la lutte contre la délinquance financière
➢ En développant les dispositifs de croisement de fichiers
➢ En développant les techniques d’infiltration et d’enquête sous pseudonyme
➢ En levant le secret qui protège les délinquants financiers
➢ En supprimant les procédures dérogatoires que constituent les CJIP
Proposition FI n° 12 : supprimer le dispositif de la convention judiciaire d’intérêt public.
➢ En supprimant entièrement le verrou de Bercy
IV. Une politique publique ambitieuse et performante pour lutter contre la délinquance financière
IV.A. Les propositions de l’Avenir en commun
La République doit être garante des biens communs (point n° 9)
Reconnaître la citoyenneté dans l’entreprise et des droits nouveaux aux salariés (point n° 10)
Mettre fin au pillage économique de la nation (point n° 16)
Mettre au pas la finance (point n° 19)
Instaurer un salaire maximum pour les dirigeants d’entreprise (point n° 29)
Faire la révolution fiscale (point n° 36)
Terrasser l’évasion et la fraude fiscales (point n° 37)
Proposer une refondation démocratique, sociale et écologique des traités européens (point n° 51)
— 1 —